Un nouveau Stereolab est toujours un événement, pour de nombreuses personnes.
Succédant au formidable Margerine Eclipse (2004) , auquel j'avais décerné perso le titre honorifique de "disk of the year", cet opus sorti en pleine chaleur estivale de 2008, est un peu passé à l'as alors qu'il mérite une réévaluation certaine.
Oh, certes rien de nouveau sous le soleil de nos laborantins franco-britanniques : Laetitia susurre toujours des textes poético-libertaires ("Nous Vous Demandons Pardon") qui font (sou)rire, le gimmick des titres français chantés en anglais (et son contraire) est toujours là, toujours ces percussions soyeuses, cette basse élastique et Melodynelsonienne, cette palette infiniment attrayante de synthés vintage et leurs sons souples et easy.
Il n'en demeure pas moins que depuis les digressions jazz/samba pénibles des années 97-2000, lorsque le groupe semblait lorgner d'un peu trop près sur les ambiances lounge de son mentor Sean O'Hagan des High Llamas, influence importante si elle en était, mais qui avait fini par phagocyter le son des londoniens, Stereolab avait perdu ce son caractéristique qui était le sien.
Heureusement le groop semble à nouveau privilégier depuis une paire d'albums les sonorités qui ont fait la gloire de son légendaire Emperor Tomato Ketchup (1996) - dont le groupe se targue sur son site qu'il a été élu par Amazon 51ème meilleur album indé de tous les temps, et c'est bien-sûr justifié !
Chemical Chords emprunte au précédent la diversité de l'instrumentation, des tempos et renoue par exemple par le biais du court mais rassérénant instrumental "Pop Molecule" avec ces sons de guitare distordus et évocateurs de l'âge d'or stereolabien. L'ambiance vibra masseur est toujours de mise, avec l'exotique et ravissant "Silver Sands" et ses carillonnantes touches en métal. Même le single "Three Women" lancé assez tôt sur Internet et qui avait pu laisser de glace (un comble pour un groupe misant sur la chaleur de ses arrangements) fonctionne à nouveau, en distillant un délicieux parfum rétro-kitsch sixties.
Le title-track et ses nappages de cordes caressantes et énamourées constitue aussi l'un des autres grands moments de ce disque très avenant, qu'il convient de classer au rang de bon cru de Stereolab de la décennie achevée.
Succédant au formidable Margerine Eclipse (2004) , auquel j'avais décerné perso le titre honorifique de "disk of the year", cet opus sorti en pleine chaleur estivale de 2008, est un peu passé à l'as alors qu'il mérite une réévaluation certaine.
Oh, certes rien de nouveau sous le soleil de nos laborantins franco-britanniques : Laetitia susurre toujours des textes poético-libertaires ("Nous Vous Demandons Pardon") qui font (sou)rire, le gimmick des titres français chantés en anglais (et son contraire) est toujours là, toujours ces percussions soyeuses, cette basse élastique et Melodynelsonienne, cette palette infiniment attrayante de synthés vintage et leurs sons souples et easy.
Il n'en demeure pas moins que depuis les digressions jazz/samba pénibles des années 97-2000, lorsque le groupe semblait lorgner d'un peu trop près sur les ambiances lounge de son mentor Sean O'Hagan des High Llamas, influence importante si elle en était, mais qui avait fini par phagocyter le son des londoniens, Stereolab avait perdu ce son caractéristique qui était le sien.
Heureusement le groop semble à nouveau privilégier depuis une paire d'albums les sonorités qui ont fait la gloire de son légendaire Emperor Tomato Ketchup (1996) - dont le groupe se targue sur son site qu'il a été élu par Amazon 51ème meilleur album indé de tous les temps, et c'est bien-sûr justifié !
Chemical Chords emprunte au précédent la diversité de l'instrumentation, des tempos et renoue par exemple par le biais du court mais rassérénant instrumental "Pop Molecule" avec ces sons de guitare distordus et évocateurs de l'âge d'or stereolabien. L'ambiance vibra masseur est toujours de mise, avec l'exotique et ravissant "Silver Sands" et ses carillonnantes touches en métal. Même le single "Three Women" lancé assez tôt sur Internet et qui avait pu laisser de glace (un comble pour un groupe misant sur la chaleur de ses arrangements) fonctionne à nouveau, en distillant un délicieux parfum rétro-kitsch sixties.
Le title-track et ses nappages de cordes caressantes et énamourées constitue aussi l'un des autres grands moments de ce disque très avenant, qu'il convient de classer au rang de bon cru de Stereolab de la décennie achevée.
En bref : le groop annonce via son site qu'il va s'octroyer un break après plus de 20 ans de production ininterrompue d'albums, EP et autres maxis ; il sera donc opportun de se repencher sur sa discographie touffue et passionnante ! Par le biais notamment de ce disque testament, moins anodin qu'il n'y paraîtrait à la première écoute.
le site officiel et le Myspace
"Silver Sands" en live :
4 Comments:
bon...je vais reéssayer, j'ai pas dû tomber sur le bon album la dernière fois!!
Au hasard, c'était lequel ?
content de ne pas être le seul à trouver ce disque très bon, j'avais un peu l'impression de prêcher dans le désert à sa sortie ^^
même si rien ne nous rendra Emperor tomato et dots & loops, c'est sur un bonne note que le groupea décidé de faire une pause
J'ai un peu de mal avec Dots And Loops à part pour "Miss Modular". Toute cette période jazzy samba me gave un peu, c'est un peu toujours pareil !
En revanche, définitibvement amen à Emperor Tomato Ketchup et à Margerine Eclipse, mon préféré !
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