Le rythme de publication de Dodb n’étant pas assez élevé pour traiter correctement de la foisonnante actualité électronique, il devient presque absurde de consacrer une chronique entière à un maxi, alors qu’il en paraît des centaines chaque mois. Il s’agit donc de choisir, outre quelques coups de cœur inexplicables, quelques-uns des EPs les plus emblématiques, de procéder à un écrémage géant pour ne conserver que la substantifique moelle. En 2009, l’un de ces disques un peu plus importants que la moyenne fut Rushing to Paradise, première sortie des New Yorkais de House of House.
Pas de tromperie sur la marchandise, c’est bien de pure house qu’il s’agit ici. Le morceau (car seul nous intéresse le morceau-titre, en face A) a même quelque chose de foncièrement caricatural, tant il utilise tous les fondamentaux du genre sans aucune retenue. Comme si Saheer Umar et Olivier "Liv" Spencer avaient voulu produire l’ultime track house, le Graal des clubeurs, en se vautrant dans l’outrance. Et c’est vrai que l’écoeurement n’est pas loin. Mais peu importe, qui aime la musique house leur pardonnera aisément ces excès tant "Rushing to Paradise (Walkin' These Streets)" est enthousiasmant, festif et culotté.
En réalité, une seule chose me gêne dans ce morceau : cette voix masculine excessivement putassière (celle de Saheer Umar) qui vient gâcher le meilleur moment, vers la neuvième minute - l’ensemble en dure treize! Sans cette voix, j’aurais tenu là, haut la main, mon morceau house favori de l’année dernière. Car en dehors de cette faute de goût, facilement corrigible par un edit bien senti, c’est un rêve éveillé que le binôme offre à la fois aux amateurs de disco-garage à l’ancienne, mais aussi de deep-house : au terme de sept minutes de montée profonde, le piano s’emballe et claque un riff old-school imparable, tandis qu'un énorme clap fait son apparition.
Choeurs d'enfants, relents africains, solo de piano lyrique: House of House réveille le côté viscéralement théâtral de la house nord-américaine, celui qui animait les exclus noirs et latinos, majoritairement gays, qui ont bâti cette musique. New York s'est trouvé de nouveaux héros!
A noter : la face B de la première édition est affreuse et a disparu sur le repressage du disque au profit d’un edit de "Rushing…" par DJ Harvey.
En bref : Une brillante épopée house de 13 minutes qui ravive la folie des dancefloors new yorkais des années 1980. Même les atroces parties vocales de la fin du morceau ne peuvent m’empêcher d’adorer.
"Rushing to Paradise" (amputée de 3 minutes pour les besoins du formatage YouTube) :
Pas de tromperie sur la marchandise, c’est bien de pure house qu’il s’agit ici. Le morceau (car seul nous intéresse le morceau-titre, en face A) a même quelque chose de foncièrement caricatural, tant il utilise tous les fondamentaux du genre sans aucune retenue. Comme si Saheer Umar et Olivier "Liv" Spencer avaient voulu produire l’ultime track house, le Graal des clubeurs, en se vautrant dans l’outrance. Et c’est vrai que l’écoeurement n’est pas loin. Mais peu importe, qui aime la musique house leur pardonnera aisément ces excès tant "Rushing to Paradise (Walkin' These Streets)" est enthousiasmant, festif et culotté.
En réalité, une seule chose me gêne dans ce morceau : cette voix masculine excessivement putassière (celle de Saheer Umar) qui vient gâcher le meilleur moment, vers la neuvième minute - l’ensemble en dure treize! Sans cette voix, j’aurais tenu là, haut la main, mon morceau house favori de l’année dernière. Car en dehors de cette faute de goût, facilement corrigible par un edit bien senti, c’est un rêve éveillé que le binôme offre à la fois aux amateurs de disco-garage à l’ancienne, mais aussi de deep-house : au terme de sept minutes de montée profonde, le piano s’emballe et claque un riff old-school imparable, tandis qu'un énorme clap fait son apparition.
Choeurs d'enfants, relents africains, solo de piano lyrique: House of House réveille le côté viscéralement théâtral de la house nord-américaine, celui qui animait les exclus noirs et latinos, majoritairement gays, qui ont bâti cette musique. New York s'est trouvé de nouveaux héros!
A noter : la face B de la première édition est affreuse et a disparu sur le repressage du disque au profit d’un edit de "Rushing…" par DJ Harvey.
En bref : Une brillante épopée house de 13 minutes qui ravive la folie des dancefloors new yorkais des années 1980. Même les atroces parties vocales de la fin du morceau ne peuvent m’empêcher d’adorer.
"Rushing to Paradise" (amputée de 3 minutes pour les besoins du formatage YouTube) :
5 Comments:
Enorme mec ! Je viens juste de l'écouter au casque en mode apéro, et grosse claque ! Et en plus tu me connais, et même la voix ne me dérange pas (-:
Par contre tu m'énerves, parce que je voulais trop poster un truc mais tu m'as devancé de deux chroniques, et je ne veux pas t'enlever telle gloire (-:
Dodb se réveillerait-il ?
House is back. Rushing To Paradise aurait été moqué il y a quelques années, et aujourd'hui c'est un must.
Mon favori de ce revival house, c'est Walter Jones. Tout ce qu'il a sorti jusque là me rend dingue.
@Ju: Mais oui, il faut que Dodb se réveille! D'ailleurs si tu veux poster, vas-y quand tu veux, je chroniquerai bientôt d'autres trucs!
@JLL: Très bon, Walter Jones! En quand même un peu plus disco...
Enorme!
Franchement continuez comme ça, vous êtes un des rare blog que je suis assidument.
Grâce à vous j'ai découvert pas mal de choses et sa fait toujours plaisir !
Bonne continuation !
Un superbe EP! Merci Dodb!
Coup de coeur sur leur recent mix Resident Advisor.
http://www.residentadvisor.net/podcast-episode.aspx?id=199
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