Avant même de penser à entamer cette chronique, je n’étais pas au courant que toute la blogosphère s’était déjà battue à son sujet. Je souhaitais juste donner une deuxième chance à un groupe que je sentais prometteur mais dont je n’avais pas trop aimé le premier disque (Beat Pyramid en 2008). Et le moins que l’on puisse dire c’est que j’ai été bien vite captivé. Il y a donc deux écoles, Beauvallet et ses Inrocks d’un côté, pour qui le Hidden est "secouant" et "immense", et Magic de l’autre, qui le trouve "ennuyeux" et "prétentieux". Personnellement, et dans un premier temps fort dérouté, je dois dire que je ne suis pas resté insensible à quelques morceaux, mais que oui, c’est boursouflé de partout, parfois lourd et souvent glauque. Mais qu’est-ce que c’est audacieux quand même !
Quand on parle de These New Puritains, il faudrait en fait simplement parler de Jack Barnett. Certains voient déjà en lui un "démiurge", lui qui pourtant "ne veut faire que de la pop". Presque tout seul aux commandes de cette machine mutante, il dit aussi ne pas aimer le rock contemporain. Il compose, puis enregistre séparément cordes, cuivres, groupe (quand même) et passe des heures à assembler le tout, seul. Cela sonne parfois jazz, comme sur "Hologram", parfois très orchestral comme sur le mal choisi premier single "We want war". Martial, ultra-conquérant par ses violons, on croirait entendre le Massive Attack des heures sombres.
Mais ce que préfère Jack, c’est le vieux R’n’b. "Attack music" en ce sens est un petit sommet de son hybride. A la fois hip-hop, indus, électro et rock. La production donnée par Dave Cooley est énorme, et la cavalerie arty est sortie. On se trouve face à un magma bouillonnant, un mastodonte de percussions, pour une musique qui se veut selon Jack "très personnelle". Et "Thee thousand", ce riff entendu 1000 fois (Dj Shadow ?), cette voix exempte de tout sentiment, ce flow hip-hop, quelle efficacité. C’est putassier si vous voulez, mais alors ça marche grave. Bien plus éprouvant pour les nerfs, vous avez "Fire power", presque inécoutable. Certains ont parlé de "bouillie post-moderne". Le reste est encore très déroutant, à base de chœurs d’enfants et de tambours japonais, puis d’un coup, d’un simple piano ("Orion", épique au possible). Cela me fait penser à Luke Steele qui avec son One Was A Spider One Was A Bird transforma un projet très intime en une foire foraine musicale. C’est mon seul reproche, en avoir fait un peu trop.
En bref : concept album épique et malsain de pop expérimentale mais accessible, Hidden est un disque complexe qu’il faut je pense avoir écouté au moins une fois cette année.
Le Myspace
Acheter Hidden chez l'International Records
A lire aussi : The Young Gods - Only Heaven (1995) (ce que j’ai trouvé de plus proche sur le site)
Mangez "Attack music" et "Thee thousand" dans vos oreilles, les deux bombes noires de ce Hidden :
Quand on parle de These New Puritains, il faudrait en fait simplement parler de Jack Barnett. Certains voient déjà en lui un "démiurge", lui qui pourtant "ne veut faire que de la pop". Presque tout seul aux commandes de cette machine mutante, il dit aussi ne pas aimer le rock contemporain. Il compose, puis enregistre séparément cordes, cuivres, groupe (quand même) et passe des heures à assembler le tout, seul. Cela sonne parfois jazz, comme sur "Hologram", parfois très orchestral comme sur le mal choisi premier single "We want war". Martial, ultra-conquérant par ses violons, on croirait entendre le Massive Attack des heures sombres.
Mais ce que préfère Jack, c’est le vieux R’n’b. "Attack music" en ce sens est un petit sommet de son hybride. A la fois hip-hop, indus, électro et rock. La production donnée par Dave Cooley est énorme, et la cavalerie arty est sortie. On se trouve face à un magma bouillonnant, un mastodonte de percussions, pour une musique qui se veut selon Jack "très personnelle". Et "Thee thousand", ce riff entendu 1000 fois (Dj Shadow ?), cette voix exempte de tout sentiment, ce flow hip-hop, quelle efficacité. C’est putassier si vous voulez, mais alors ça marche grave. Bien plus éprouvant pour les nerfs, vous avez "Fire power", presque inécoutable. Certains ont parlé de "bouillie post-moderne". Le reste est encore très déroutant, à base de chœurs d’enfants et de tambours japonais, puis d’un coup, d’un simple piano ("Orion", épique au possible). Cela me fait penser à Luke Steele qui avec son One Was A Spider One Was A Bird transforma un projet très intime en une foire foraine musicale. C’est mon seul reproche, en avoir fait un peu trop.
En bref : concept album épique et malsain de pop expérimentale mais accessible, Hidden est un disque complexe qu’il faut je pense avoir écouté au moins une fois cette année.
Le Myspace
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A lire aussi : The Young Gods - Only Heaven (1995) (ce que j’ai trouvé de plus proche sur le site)
Mangez "Attack music" et "Thee thousand" dans vos oreilles, les deux bombes noires de ce Hidden :
3 Comments:
Moi, j'adhère carrément, malgré la boursoufflure.
Antoine
Il faut effectivement l'avoir écouté!
Même si je pense que l'audace n'est à saluer que quand elle paie. Et j'ai beau chercher, je entends des gimmicks, pas de la musique...
;-)
Tout ça me semble être beaucoup d'esbrouffe, pour cacher un manque flagrant d'imagination mélodique..
J
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