Trio toulousain déjà auteur de deux sorties probantes, The Rusty Bells remet le couvert avec ce cinq titres qui marque une évolution, louable, dans leur univers. Leur rock'n'roll spontané et plutôt garage, s'il conserve son indispensable et appréciable puissance, s'avère ici moins "immédiat", renforcé par l'orgue de Maud Lanau, nouvelle arrivante, et occasionnellement par le violon de Léa Guichou.
C'est pourtant par un titre déroutant, "Drop your eyes", que Jérémy Andres et ses complices inaugurent ce nouvel EP. L'essai est de qualité, intense, enfiévré et saccadé, les touches plus modérées étant d'un apport indéniable. Mais ces dernières, de façon presque négligeable, il faut le souligner, donnent une coloration "pub" à cette première composition... heureusement vite rattrapé, et éliminé, par sa similitude avec ce que l'on peut entendre chez The Levellers et leur folk-rock rageur.
C'est donc l'impression favorable qui domine et "Stalker guy", seconde réalisation de A Renegade In Town, confirme le changement mis en place par les sudistes, et la qualité de leurs efforts. Plus pensé, mais tout aussi brut, saccadé et orné de motifs sonores bien trouvés, dont ceux émanant de l'orgue, animé par la guitare nerveuse et inspirée de Jérémy, qu'épaule une section basse-batterie sans faille, il augure un contenu cette fois encore solide.
Solide, "Rainbow monkey" l'est. Basé sur un riff simple et tonique, appuyé par un orgue décisif et plus "enjoué" dans le chant que ne pouvaient l'être les compos du précédent EP. Des "Oh-oh-oooh" obsédants renforcent l'intérêt de ce titre et lui donnent sa pleine mesure, avant que "On the other side", plus poppy mais assez impulsif, n'entérine de façon définitive l'ouverture musicale et stylistique des Rusty Bells. On est de plus dans un panel large mais maitrisé, marqué par l'apport de nouveaux éléments et instruments bien intégrés à l'image du violon de Léa Guichou sur "My steel brother". Ce morceau démarre dans la mélancolie, sur une trame fine et légère, au chant plus "émotionnel" que par le passé, avant de monter en puissance de façon progressive. En sa fin, l'alliance des instruments le dote une certaine puissance et le rend fort intéressant, bien qu'éloigné du registre d'origine du groupe.
On est donc conquis par ce revirement notoire mais bien tenu, nécessaire à l'évolution du groupe, tout en conservant les souhait de voir celui-ci renouer, en certaines occasions, avec ses chansons plus tumultueuses. La cohabitation des deux serait à mon sens cohérente, et l'a nouvelle option valorisée de façon plus significative encore.
Quoi qu'il en soit, The Rusty Bells ose, réussit et confirme avec A renegade in town son statut d'espoir à suivre de près.
En bref : un appréciable virage musical représentatif d'un trio toulousain souhaitant évoluer et étayer son discours. Une belle réussite.
Le Myspace
C'est pourtant par un titre déroutant, "Drop your eyes", que Jérémy Andres et ses complices inaugurent ce nouvel EP. L'essai est de qualité, intense, enfiévré et saccadé, les touches plus modérées étant d'un apport indéniable. Mais ces dernières, de façon presque négligeable, il faut le souligner, donnent une coloration "pub" à cette première composition... heureusement vite rattrapé, et éliminé, par sa similitude avec ce que l'on peut entendre chez The Levellers et leur folk-rock rageur.
C'est donc l'impression favorable qui domine et "Stalker guy", seconde réalisation de A Renegade In Town, confirme le changement mis en place par les sudistes, et la qualité de leurs efforts. Plus pensé, mais tout aussi brut, saccadé et orné de motifs sonores bien trouvés, dont ceux émanant de l'orgue, animé par la guitare nerveuse et inspirée de Jérémy, qu'épaule une section basse-batterie sans faille, il augure un contenu cette fois encore solide.
Solide, "Rainbow monkey" l'est. Basé sur un riff simple et tonique, appuyé par un orgue décisif et plus "enjoué" dans le chant que ne pouvaient l'être les compos du précédent EP. Des "Oh-oh-oooh" obsédants renforcent l'intérêt de ce titre et lui donnent sa pleine mesure, avant que "On the other side", plus poppy mais assez impulsif, n'entérine de façon définitive l'ouverture musicale et stylistique des Rusty Bells. On est de plus dans un panel large mais maitrisé, marqué par l'apport de nouveaux éléments et instruments bien intégrés à l'image du violon de Léa Guichou sur "My steel brother". Ce morceau démarre dans la mélancolie, sur une trame fine et légère, au chant plus "émotionnel" que par le passé, avant de monter en puissance de façon progressive. En sa fin, l'alliance des instruments le dote une certaine puissance et le rend fort intéressant, bien qu'éloigné du registre d'origine du groupe.
On est donc conquis par ce revirement notoire mais bien tenu, nécessaire à l'évolution du groupe, tout en conservant les souhait de voir celui-ci renouer, en certaines occasions, avec ses chansons plus tumultueuses. La cohabitation des deux serait à mon sens cohérente, et l'a nouvelle option valorisée de façon plus significative encore.
Quoi qu'il en soit, The Rusty Bells ose, réussit et confirme avec A renegade in town son statut d'espoir à suivre de près.
En bref : un appréciable virage musical représentatif d'un trio toulousain souhaitant évoluer et étayer son discours. Une belle réussite.
Le Myspace
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