Cette année vraiment, le festival francilien aura mérité son surnom de Loose en Seine. Certes la programmation étalée sur trois jours était alléchante, et l’événement a battu son record de popularité avec 105.000 visiteurs au compteur, mais il reste encore trop de points noirs pour pouvoir en faire le meilleur festival français.
Déjà 105.000 c’est beaucoup trop, et tout le monde est d’accord là-dessus. A cette échelle-là, il est quasiment impossible de se rendre d’une scène à l’autre sans se faire piétiner. La limite du site a bel et bien été atteinte et il va falloir se remettre en question pour les années à venir. Surtout qu’il y a des choses que l’on ne comprend pas. Comment avec un tel succès public (guichets fermés quand même) le festival continue de mener une politique élitiste ? Pass 3 jours le plus cher de France, sélection drastique des médias couvrant l’événement (Dodb n’a eu droit qu’à 1 jour cette année), stands hors de prix également (j’ai entendu parler d’un sandwich merguez à 8€ !?!), et enfin un rythme de croisière un peu plan-plan, sans véritable esprit rock. Un festival de ville en somme. Mais bon ravalons notre fierté et concentrons-nous sur la musique du dimanche, puisqu’on n’avait droit qu’à ça.
Si l’on en croit les différents échos, la veille et l’avant-veille ont été marquées par de bonnes prestations de Band Of Horses, Foals, Queen Of The Stone Age et LCD Soundsystem. Pour nous, Eels devait être le premier rendez-vous de la journée, mais incroyable coup du sort, nous ne l’avons pas vu faute à des difficultés pour se rendre sur le site, pour trouver l’entrée adaptée, et surtout parce que le bon vieux barbu jouait à 16h! Pourquoi pas à 8h du mat’ non plus ? Tant pis, ce sera pour une autre fois. Du coup c’est Beirut qui nous accueille, et qui manque décidément de mordant. Je n’ai jamais vraiment accroché sur disque, et ça n’est pas le live qui me fera sauter le pas. Pour le reste il y aura la reformation mitigée de Roxy Music, et l’énergie hautement communicative des Ting Tings. Mais bons avouons-le, nous n’étions là que pour une seule et unique chose, et elle était encore à venir.
Après décryptage en règles du dernier bébé The Suburbs, plus aucun doute ne subsiste, Arcade Fire est le plus grand groupe du monde sur disque comme sur scène (j’insiste sur la notion de "groupe"), toute objectivité mise à part bien-sûr. Et là une fois de plus tristesse, ce qui devait être le rendez-vous parfait de notre été a du être écourté par une météo qui n’en en a fait qu’à sa tête en dépit d’une masse impressionnante de gens agglutinés devant la grande scène. Et si c’est la frustration de ne pas avoir eu un set complet qui domine, personne ne peut plus négliger l’impact qu’a cette musique sur les gens. Et puis mine de rien, on a quand même eu droit à une bonne dizaine de titres habilement puisés dans les trois albums des canadiens. Pour The Suburbs c’est "Ready to start", "Modern Man" et "Rococo", pour Neon Bible "Intervention", "No cars go", "Keep the car running" et "Ocean of noise", et enfin "Haïti" ou "Neighbourhood #2" pour Funeral. Et il n’y a pas photo, le show est dévastateur, immense, intense, passionné, lyrique, et tout ce que vous voulez d’autre. Arcade Fire dégage cette rare énergie communicative qui lui attire la ferveur d’une foule conquise qui reprend en chœur les fameux "Ho Ho, Hohohohoho". Pour le reste on le sait, la pluie a gâché la fête (déception de ne pas avoir entendu "Sprawl II" en live) malgré un ultime "Wake up" en mode bâché, dernier cri d’espoir pour le meilleur groupe du monde. C’est ce qu’on retiendra de cette édition 2010, parce que malgré tout, on y était.
Le site officiel du festival
Le "Wake up" final :
Merci à Ephelide pour les accréditations, Crédits photos Nicolas Messyasz
Déjà 105.000 c’est beaucoup trop, et tout le monde est d’accord là-dessus. A cette échelle-là, il est quasiment impossible de se rendre d’une scène à l’autre sans se faire piétiner. La limite du site a bel et bien été atteinte et il va falloir se remettre en question pour les années à venir. Surtout qu’il y a des choses que l’on ne comprend pas. Comment avec un tel succès public (guichets fermés quand même) le festival continue de mener une politique élitiste ? Pass 3 jours le plus cher de France, sélection drastique des médias couvrant l’événement (Dodb n’a eu droit qu’à 1 jour cette année), stands hors de prix également (j’ai entendu parler d’un sandwich merguez à 8€ !?!), et enfin un rythme de croisière un peu plan-plan, sans véritable esprit rock. Un festival de ville en somme. Mais bon ravalons notre fierté et concentrons-nous sur la musique du dimanche, puisqu’on n’avait droit qu’à ça.
Si l’on en croit les différents échos, la veille et l’avant-veille ont été marquées par de bonnes prestations de Band Of Horses, Foals, Queen Of The Stone Age et LCD Soundsystem. Pour nous, Eels devait être le premier rendez-vous de la journée, mais incroyable coup du sort, nous ne l’avons pas vu faute à des difficultés pour se rendre sur le site, pour trouver l’entrée adaptée, et surtout parce que le bon vieux barbu jouait à 16h! Pourquoi pas à 8h du mat’ non plus ? Tant pis, ce sera pour une autre fois. Du coup c’est Beirut qui nous accueille, et qui manque décidément de mordant. Je n’ai jamais vraiment accroché sur disque, et ça n’est pas le live qui me fera sauter le pas. Pour le reste il y aura la reformation mitigée de Roxy Music, et l’énergie hautement communicative des Ting Tings. Mais bons avouons-le, nous n’étions là que pour une seule et unique chose, et elle était encore à venir.
Après décryptage en règles du dernier bébé The Suburbs, plus aucun doute ne subsiste, Arcade Fire est le plus grand groupe du monde sur disque comme sur scène (j’insiste sur la notion de "groupe"), toute objectivité mise à part bien-sûr. Et là une fois de plus tristesse, ce qui devait être le rendez-vous parfait de notre été a du être écourté par une météo qui n’en en a fait qu’à sa tête en dépit d’une masse impressionnante de gens agglutinés devant la grande scène. Et si c’est la frustration de ne pas avoir eu un set complet qui domine, personne ne peut plus négliger l’impact qu’a cette musique sur les gens. Et puis mine de rien, on a quand même eu droit à une bonne dizaine de titres habilement puisés dans les trois albums des canadiens. Pour The Suburbs c’est "Ready to start", "Modern Man" et "Rococo", pour Neon Bible "Intervention", "No cars go", "Keep the car running" et "Ocean of noise", et enfin "Haïti" ou "Neighbourhood #2" pour Funeral. Et il n’y a pas photo, le show est dévastateur, immense, intense, passionné, lyrique, et tout ce que vous voulez d’autre. Arcade Fire dégage cette rare énergie communicative qui lui attire la ferveur d’une foule conquise qui reprend en chœur les fameux "Ho Ho, Hohohohoho". Pour le reste on le sait, la pluie a gâché la fête (déception de ne pas avoir entendu "Sprawl II" en live) malgré un ultime "Wake up" en mode bâché, dernier cri d’espoir pour le meilleur groupe du monde. C’est ce qu’on retiendra de cette édition 2010, parce que malgré tout, on y était.
Le site officiel du festival
Le "Wake up" final :
Merci à Ephelide pour les accréditations, Crédits photos Nicolas Messyasz
3 Comments:
ah ce "wake up", c'est bien plus héroique que tous les U2 réunis!
The Sprawl est le titre d'une compo de Daydream Nation, L'ALBUM de Sonic Youth. amusant... y a un rapport?
J
Amusant en effet, si je les vois je leur demanderai..
Mouais...
Pas super d'accord sur tout... Ok, le site est mal fichu, et la répartition des sets entre les différentes scènes moyenne, voire maladroite (tronquer la fin de Roxy Music pour voir Arcade Fire, ça fait chier).
Mais le truc sur le pass le plus cher de France... c'est con, peut-être, mais il y bien des endroits où c'est plus cher (Arras pour rester en France, je ne parle pas d'ailleurs en Angleterre, tout ça, où c'est délirant mais où la prog' est plus fournie). Et cette année, vu le prix d'un Arcade Fire, d'un Eels (deux exclusivités) ou (je n'aime pas plus que toi) d'un Blink-182, avec en plus un site qui doit coûter cher (et qui est très beau, même si peu pratique), tu fais vite grimper l'addition. Et sincèrement, non, pour 3 jours de concerts, bof, 99€, faut pas trop râler. Bien sûr, les Eurocks font mieux en prix (et j'ai préféré les Eurocks cette année), mais il n'y a que ça ou presque à subventionner là-bas...
Pour les accréditations, c'est quand même facile à comprendre : festoche à Paris, là où sont tous les médias ou presque, ils sont servis en premier, mais je suis d'accord sur le tas d'abus qu'il a dû y avoir (et qu'il y aura encore, ici ou ailleurs). Pour POPnews, on a quand même réussi à obtenir (de haute lutte) 3 pass VIP 3 jours, donc on ne se plaint pas. Mais on était partenaires du festoche. Je te laisse en revanche faire une estimation pour Telerama par exemple...
Pour en finir, le côté "pas festival", c'est un vieux débat. A titre perso, je suis bien content de ne pas croiser trop de mec complètement défoncé, et de mec qui ont une place mais à peu près comme programme de se défoncer la gueule pendant 3 jours ;)
Ah, au fait, je suis d'accord sur Arcade Fire (-:
(Désolé, ça fait commentaire à charge !)
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