Il serait temps de se pencher sur le cas Trans Am, ce trio de musiques électroniques très organique. Déjà responsable de 8 albums avant ce Thing sorti au début de l'été, Nathan, Sebastian et Philip continuent vaille que vaille d'oeuvrer dans leur son fait de bleep, de tchak et de redoutables assauts de batterie.
Ce trio américain, pour qui les ignore encore, doit être associé à la mouvance des excellents Zombi, Shout Out Out Out Out, qui sont du reste des compagnons de jeu, et avec lesquels ils ont déjà partagé plusieurs tournées.
Ce nouvel effort n'apporte pas de grande nouveauté au savoir-faire ni à la musique du combo de Maryland. Et la meilleure chose à faire pour apprécier pleinement leur art est encore d'aller les voir live, là où ils sont impressionnants ! Thing n'a malheureusement que peu été chroniqué ici où là, et c'est d'autant plus de salut public d'en parler sur Dodb, surtout quand on les suit depuis des années comme votre serviteur.
Peu de voix sur cet opus, ou alors trafiquées comme de bien entendu sur ce futur classique qu'est "Black Matter" et qui renvoie aux "Television Eyes", "I Want It All" ou "Washington DC" d'hier ! La force de frappe de Sebastian reste intacte, sur l'échevelé et spasmodique "Heaven's Gate".
Le disque a le bon goût de s'ouvrir sur une courte pièce qui annonce avec pertinence le riff du morceau de bravoure, que l'on retrouvera en final sur cet infernal "Space Dock" roboratif et inquiétant.
Quelquefois, Trans Am donne dans les sonorités crissantes et saturées qui ne font guère partie de sa panoplie habituelle, et qui rappellent l'excellence des feux Add N To (X) ; le son d'ensemble renvoie sinon de façon prévisible aux groupes Kraut ! De la belle ouvrage même si sans surprise : un disque quelque peu dans l'ombre des deux "classiques" que sont Futureworld (1999) et Liberation (2004), et plutôt moins énervé que le précédent Sex Change (2007), mais sur lequel le néophyte pourra se pencher sans vergogne.
En bref : Trans Am poursuit son bout de chemin sur la voie tracée par les groupes allemands des 70's. Kraftwerkienne en diable, et toujours très inspirée sur ses meilleurs titres, voici une autre étape, même si mineure, de sa discographie. A découvrir.
Le site, le Myspace
"Black Matter" :
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