Jusqu'à ce 6ème et nouvel album des liverpuldiens de Clinic, le meilleur disque du groupe restait, -et restera peut-être- la première compilation éponyme de 1999, regroupant leurs 3 infernaux premiers EP's.
La faute sans doute à la systématisation d'une démarche musicale qui au gré des livraisons régulières, n'aura guère varié d'un iota lors de la bonne décennie qui leur sert de carrière désormais. Démarche qui reposait on le rappelle, sur une sorte de punk pop énervé, mâtiné de guitares révérbérées façon surf, et parfois saupoudrées de mélodica, petite touche personnelle du combo de Ade Blackburn.
Ajouté à ce pédigrée atypique, l'anonymat dans lequel se complait le groupe n'était le gimmick rigolo des masques de chirurgien arborés sur scène, pouvait légitimement laisser penser que la visibilité du groupe allait rester désespérément virtuelle, et que celui-ci allait usiner bon an mal an ses disques monochromes réhaussés de quelques chansons accortes sans plus jamais défrayer la chronique.
Je ne connais pas les "scores" de Bubblegum, toujours à relativiser à l'aune d'Internet et du téléchargement "gratuit", mais il semble que l'accueil réservé par la critique au disque est à la hauteur du nouvel et ambitieux virage à 180° qu'il prône.
Clinic a semble-t-il intégré que sa pérennité passait par une certaine remise en cause de ses idéaux. Et les voila qui reviennent avec une œuvre apaisée, laid-back, pop classieuse, louchant parfois vers le kraut -l'instru "Un Astraunauta in Cielo".
La voix doucereuse et plaintive de Ade s'insinue dans le très contemplatif single d'ouverture ("I'm Aware"), dans un univers naguère défriché par Stereolab, (la languide et lounge "Bubblegum"), et ne réitère qu'à de très rares moments les tempos énervés d'autrefois ("Lion Tamer", "Evelyn"). A ce titre, la rêveuse "Baby" réminiscente du Velvet du 3ème album, est magnifique.
Pour le reste, recueillement et sensibilité sont au casting d'un opus rêveur qui a su faire voir la lumière à Beauf, et n'aura jusqu'à son épilogue -"Freedom Waltz" qui louvoie sur les terres de Swell, c'est dire ! - ou l'effarouché "Orangutan", rien à voir avec de la bubblegum music.
En bref : la très intéressante remise en question et en sons d'un groupe britannique atypique. Jamais hype une fois son quart d'heure de gloire passé, Clinic invite à découvrir son univers sensible et intrigant, fût-ce par son disque le moins représentatif.
le site, le Myspace
"I'm Aware" :
La faute sans doute à la systématisation d'une démarche musicale qui au gré des livraisons régulières, n'aura guère varié d'un iota lors de la bonne décennie qui leur sert de carrière désormais. Démarche qui reposait on le rappelle, sur une sorte de punk pop énervé, mâtiné de guitares révérbérées façon surf, et parfois saupoudrées de mélodica, petite touche personnelle du combo de Ade Blackburn.
Ajouté à ce pédigrée atypique, l'anonymat dans lequel se complait le groupe n'était le gimmick rigolo des masques de chirurgien arborés sur scène, pouvait légitimement laisser penser que la visibilité du groupe allait rester désespérément virtuelle, et que celui-ci allait usiner bon an mal an ses disques monochromes réhaussés de quelques chansons accortes sans plus jamais défrayer la chronique.
Je ne connais pas les "scores" de Bubblegum, toujours à relativiser à l'aune d'Internet et du téléchargement "gratuit", mais il semble que l'accueil réservé par la critique au disque est à la hauteur du nouvel et ambitieux virage à 180° qu'il prône.
Clinic a semble-t-il intégré que sa pérennité passait par une certaine remise en cause de ses idéaux. Et les voila qui reviennent avec une œuvre apaisée, laid-back, pop classieuse, louchant parfois vers le kraut -l'instru "Un Astraunauta in Cielo".
La voix doucereuse et plaintive de Ade s'insinue dans le très contemplatif single d'ouverture ("I'm Aware"), dans un univers naguère défriché par Stereolab, (la languide et lounge "Bubblegum"), et ne réitère qu'à de très rares moments les tempos énervés d'autrefois ("Lion Tamer", "Evelyn"). A ce titre, la rêveuse "Baby" réminiscente du Velvet du 3ème album, est magnifique.
Pour le reste, recueillement et sensibilité sont au casting d'un opus rêveur qui a su faire voir la lumière à Beauf, et n'aura jusqu'à son épilogue -"Freedom Waltz" qui louvoie sur les terres de Swell, c'est dire ! - ou l'effarouché "Orangutan", rien à voir avec de la bubblegum music.
En bref : la très intéressante remise en question et en sons d'un groupe britannique atypique. Jamais hype une fois son quart d'heure de gloire passé, Clinic invite à découvrir son univers sensible et intrigant, fût-ce par son disque le moins représentatif.
le site, le Myspace
"I'm Aware" :
3 Comments:
Puisque tu descends mes disques (Midlake, Wombs...) je me permets de commenter celui-là, qui est certes "sympa", mais bon, qui n'a pas forcément sa place dans un Top 10 avec tout ce qu'il y a eu de bien plus original cette année.. Mais bon c'est agréable à l'écoute..
Parce que tu trouves que 2010 a été originale, toi?
Probablement une année plus fertile en flops qu'en tops....
Bon le Clinic n'est pas le chef d'oeuvre du sècle, mais il se laisse agréablement écouter !
Et pis, je suis le seul à le citer, na !
Un beau remix de "Bubblegum" par l'un des maîtres du disco moderne, Mark E:
http://www.daysarenumbers.net/wordpress/muzak/clinic-bubblegum-mark-e-remix/
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