Depuis la sortie de ce premier album en juillet dernier, le cas de Mount Kimbie a été abordé par à peu près tout ce que la planète compte de médias musicaux, sauf peut-être Taratata et Fan de. Avec leurs mélodies flottantes et leur approche très ouverte du dubstep, Dominic Maker et Kai Campos sont parvenus à régaler les puristes du genre tout en fédérant un public plus large, comme le prouve leur présence dans le top des blogueurs 2010. Un accueil très favorable qu’ils doivent sûrement au calme, à la sérénité rayonnante qui se dégagent de leurs productions, mais également à leurs accointances avec la soul, le post-rock ou l’électronica des années 90. Il faut l’avouer, Crooks & Lovers est d’approche plus aisée que la plupart des disques de sa catégorie pour des oreilles non aguerries.
Exit les basses cataclysmiques et la morosité urbaine, place aux miniatures délicates, fragiles, qui ne tiennent parfois que sur une idée, ou sur trois notes. La plupart des courtes plages de l’album ressemblent davantage à des esquisses qu’à des œuvres abouties, et pourtant, leur association fonctionne à merveille. Même les cuts bien abrupts, comme à la fin de "Field", collent bien au côté ludique des bidouillages du duo. La beauté émerge ici du fragmentaire, de l’accidentel, des rencontres fortuites d’un riff de guitare et d’une cascade de bleeps, de boucles vaporeuses et de beats savamment déconstruits.
Baignant dans l’optimisme ou dans une tendre nostalgie, les mélodies de Mount Kimbie n’ont pas grand-chose à voir avec les nappes menaçantes des pionniers du dubstep, sauf peut-être sur la très efficace "Blind Night Errand". Entre pop enfantine, R&B concassé à la James Blake, UK garage et hip-hop déglingué à la Flying Lotus, la palette de ces aquarellistes est ultra-large et contrastée. Pour autant, le résultat n’a rien d’un fourre-tout incohérent. Ses 35 minutes s’écoulent avec une grande fluidité.
Si des joyaux comme "Mayor" ou "Ode To Bear" se détachent naturellement du lot, Crooks & Lovers doit s’écouter d’un bloc, ne serait-ce que pour apprécier la finesse de titres de transition plus modestes comme "Adriatic", une sorte de blues baléarique qui amène doucement le housey "Carbonated". Apparus en 2009 avec un EP proche de la perfection (Maybes), les Londoniens ont, en 2010, fait leur entrée dans le club très fermé des artistes dubstep à avoir réussi le passage au format album. Et méritent amplement la hype qui les entoure depuis plus d’un an.
En bref : Le premier effort de Mount Kimbie délaisse le côté sombre du dubstep pour quelque chose de plus doux et ouaté. Un disque rayonnant, aventureux mais accessible, aussi intéressant pour ses mélodies aériennes que pour ses textures travaillées au scalpel.
Le Myspace de Mount Kimbie
Le site et le Myspace de Hotflush Recordings
L'intégralité de l'album en écoute ici
Exit les basses cataclysmiques et la morosité urbaine, place aux miniatures délicates, fragiles, qui ne tiennent parfois que sur une idée, ou sur trois notes. La plupart des courtes plages de l’album ressemblent davantage à des esquisses qu’à des œuvres abouties, et pourtant, leur association fonctionne à merveille. Même les cuts bien abrupts, comme à la fin de "Field", collent bien au côté ludique des bidouillages du duo. La beauté émerge ici du fragmentaire, de l’accidentel, des rencontres fortuites d’un riff de guitare et d’une cascade de bleeps, de boucles vaporeuses et de beats savamment déconstruits.
Baignant dans l’optimisme ou dans une tendre nostalgie, les mélodies de Mount Kimbie n’ont pas grand-chose à voir avec les nappes menaçantes des pionniers du dubstep, sauf peut-être sur la très efficace "Blind Night Errand". Entre pop enfantine, R&B concassé à la James Blake, UK garage et hip-hop déglingué à la Flying Lotus, la palette de ces aquarellistes est ultra-large et contrastée. Pour autant, le résultat n’a rien d’un fourre-tout incohérent. Ses 35 minutes s’écoulent avec une grande fluidité.
Si des joyaux comme "Mayor" ou "Ode To Bear" se détachent naturellement du lot, Crooks & Lovers doit s’écouter d’un bloc, ne serait-ce que pour apprécier la finesse de titres de transition plus modestes comme "Adriatic", une sorte de blues baléarique qui amène doucement le housey "Carbonated". Apparus en 2009 avec un EP proche de la perfection (Maybes), les Londoniens ont, en 2010, fait leur entrée dans le club très fermé des artistes dubstep à avoir réussi le passage au format album. Et méritent amplement la hype qui les entoure depuis plus d’un an.
En bref : Le premier effort de Mount Kimbie délaisse le côté sombre du dubstep pour quelque chose de plus doux et ouaté. Un disque rayonnant, aventureux mais accessible, aussi intéressant pour ses mélodies aériennes que pour ses textures travaillées au scalpel.
Le Myspace de Mount Kimbie
Le site et le Myspace de Hotflush Recordings
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