L'un des grands plaisirs de la vie, c’est celui de tomber par hasard -ou plutôt par chance- sur des perles musicales, des pièces authentiques qui sortent du commun, qui font vibrer oreilles, cœur et âme de par leur originalité, leur créativité, leur folie, leur "petit truc en plus". Bref, si vous êtes ici ,vous savez sûrement de quoi je parle. Cet immense plaisir, je l’ai eu en écoutant ce deuxième disque d'un groupe au nom quelque peu étrange : Wombs, qui a d'ailleurs posté toutes les chansons de ce chef-d'oeuvre en téléchargement gratuit ici, et dont j'ai trouvé la pochette à la fois amusante et intrigante. J’allais découvrir que l’album ne l’était pas moins.
L’entrée en matière est directement envoûtante avec "Topiary Living", morceau qui fait l’effet d’un envol en douceur, ou d’un voile qui se pose légèrement autour de vous, comme un cocon près à vous entourer d’un univers qu’on pressent déjà comme atypique, voir mystique. Cette chanson aérienne et mélodieuse, un peu déchirante, attise déjà notre sensibilité de même que notre curiosité.
C’est sur le morceau suivant que nous rencontrons la voix haut-perchée, parfois fluette, carrément étrange, du chanteur John Ryan Manning. Atypique, elle surprend et peut au début déranger : puis on s’habitue à ses différentes facettes et ses intenses nuances qui s’accordent extrêmement bien avec les autres instrumentations. "God is my copilot" commence par des sons calmes, minimalistes, feutrés. Puis, sans prévenir, elle part dans une montée fulgurante grâce à un cri déchirant sur une toile de fond qui paraît doucement s’énerver, avant que le calme ne revienne : c’est sur ce principe qu’est basée la plus grande partie de l’album, oscillant entre douceur et puissance, accélération et volupté.
Les mélodies sont fabuleusement bien construites, ordonnées et maîtrisées de façon pourtant simple, même dans ce qui ressemble à première écoute à des mouvements de foule désordonnés. Les instruments s’emboîtent pour créer un monde étrange et fantasque. Ils se déroulent en cascade, nous surprennent, paraissent s’amuser, généralement rejoints par des chœurs. Les rythmes s’enchevêtrent, se mêlent et se démêlent, dans un ensemble énigmatique, envoûtant, aux sonorités baroques.
Mais attention, il ne s’agit ni d’une musique prétentieuse, ni d'un groupe qui se prendrait trop au sérieux ; au contraire, on devine à travers cet album le bonheur de créer, de jouer et de se jouer de nous. Ecouter Unitopians c’est comme entrer sur une île pour rejoindre une grande et heureuse famille accompagnée d’êtres étranges, pourquoi pas mythologiques. Dans cette joyeuse bande on retrouve Jayon Gerycz, le batteur d'un non moins excellent groupe, Cloud Nothing.
"Cone bearing Trees" interpelle et se distingue des autres morceaux ; son intensité est telle qu’il mérite qu’on s’y attarde. Cette montée en puissance instrumentale est basée sur un violon énervé, durement conduit par Ana Vasquez, ininterrompu dans une course folle, accompagné d'une batterie dont le dynamisme n'a de cesse de s'accélérer. L’ensemble est enveloppé de mélodies aériennes qui donnent de la hauteur à la vitesse.
On finit par s’attacher à cet univers unique bien que court : l’album ne dure certes que 40 minutes, mais ce sont 40 minutes exposant un panel de diversité, un caractère atypique et de multiples facettes que l’on redécouvre à chaque écoute.
En bref : une joyeuse créativité pop dans un album ingénieux, l'une des perles de l’année -pourtant orpheline de label-, qui atterrit telle une boule de neige en or pour nous accompagner dans cette grise période hivernale.
Le Myspace
"Topiary Living", clip un peu étrange, par John Ryan Manning lui-même:
L’entrée en matière est directement envoûtante avec "Topiary Living", morceau qui fait l’effet d’un envol en douceur, ou d’un voile qui se pose légèrement autour de vous, comme un cocon près à vous entourer d’un univers qu’on pressent déjà comme atypique, voir mystique. Cette chanson aérienne et mélodieuse, un peu déchirante, attise déjà notre sensibilité de même que notre curiosité.
C’est sur le morceau suivant que nous rencontrons la voix haut-perchée, parfois fluette, carrément étrange, du chanteur John Ryan Manning. Atypique, elle surprend et peut au début déranger : puis on s’habitue à ses différentes facettes et ses intenses nuances qui s’accordent extrêmement bien avec les autres instrumentations. "God is my copilot" commence par des sons calmes, minimalistes, feutrés. Puis, sans prévenir, elle part dans une montée fulgurante grâce à un cri déchirant sur une toile de fond qui paraît doucement s’énerver, avant que le calme ne revienne : c’est sur ce principe qu’est basée la plus grande partie de l’album, oscillant entre douceur et puissance, accélération et volupté.
Les mélodies sont fabuleusement bien construites, ordonnées et maîtrisées de façon pourtant simple, même dans ce qui ressemble à première écoute à des mouvements de foule désordonnés. Les instruments s’emboîtent pour créer un monde étrange et fantasque. Ils se déroulent en cascade, nous surprennent, paraissent s’amuser, généralement rejoints par des chœurs. Les rythmes s’enchevêtrent, se mêlent et se démêlent, dans un ensemble énigmatique, envoûtant, aux sonorités baroques.
Mais attention, il ne s’agit ni d’une musique prétentieuse, ni d'un groupe qui se prendrait trop au sérieux ; au contraire, on devine à travers cet album le bonheur de créer, de jouer et de se jouer de nous. Ecouter Unitopians c’est comme entrer sur une île pour rejoindre une grande et heureuse famille accompagnée d’êtres étranges, pourquoi pas mythologiques. Dans cette joyeuse bande on retrouve Jayon Gerycz, le batteur d'un non moins excellent groupe, Cloud Nothing.
"Cone bearing Trees" interpelle et se distingue des autres morceaux ; son intensité est telle qu’il mérite qu’on s’y attarde. Cette montée en puissance instrumentale est basée sur un violon énervé, durement conduit par Ana Vasquez, ininterrompu dans une course folle, accompagné d'une batterie dont le dynamisme n'a de cesse de s'accélérer. L’ensemble est enveloppé de mélodies aériennes qui donnent de la hauteur à la vitesse.
On finit par s’attacher à cet univers unique bien que court : l’album ne dure certes que 40 minutes, mais ce sont 40 minutes exposant un panel de diversité, un caractère atypique et de multiples facettes que l’on redécouvre à chaque écoute.
En bref : une joyeuse créativité pop dans un album ingénieux, l'une des perles de l’année -pourtant orpheline de label-, qui atterrit telle une boule de neige en or pour nous accompagner dans cette grise période hivernale.
Le Myspace
"Topiary Living", clip un peu étrange, par John Ryan Manning lui-même:
9 Comments:
Quelle claque ! Un instant je me suis dit, "non mais elle sort d'où Laëtitia avec son disque que je ne connais pas? Et en plus elle met 5 étoiles comme ça!". Une pochette fantastique, un nom fantastique, et un contenu.. je ne l'ai écouté qu'une fois hier soir, en fond, et je n'arrêtais pas de me retourner pour vérifier que j'entendais bien ça.. En plus ils vendent un superbe cd Home made limité à 70 exemplaires!!! Commandé illico, pour 10€ frais de fort compris depuis les states, c'est pas cher payé!
Merci pour la découverte, je sens que je n'ai pas fini de faire le tour de ce disque..
Pas encore écouté le disque, mais l'extrait me plaît bien, ça doit être le côté autiste !
Ah ouais, mais c'est carrément très bien ! Bien belle découverte !
Il oui mérite toutes ces étoiles :) (selon moi)
C'est un des Objets Musicaux Non Identifiés de l'année. Très, très bon. A écouter absolument!
LA CLAQUE!
tout comme Ju. que j'aime ressentir cette excitation quasiment physique à l'écoute d'un disque.
achat direct!
merci de nous faire découvrir ce genre de perle
Mon Dieu, quelle claque ai-je pris.
Merci, merci et encore merci.
D'après Mlle Eddie, il s'agirait du 2ème album de ce groupe.
Pas encore écouté le disque, je vais m'y atteler !
Pour l'heure, ce morceau semble tout droit sorti des séances du Loveless des My Bloody Valentine !
Ce que j'en ai écouté ne m'a pas bouleversé !
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