A défaut de s’enthousiasmer sur des nouveautés 2011, replongeons l’espace d’un instant dans l’un des tous meilleurs disques du passage à l’an 2000. A ce moment-là on connait la machine Grandaddy qui avait déjà livré son premier diamant brut de pop électronique Under The Western Freeway trois ans plus tôt, mais on est loin d’imaginer que la consécration est encore à venir. The Sophtware Slump à l’image du premier titre "He’s simple, he’s dumb, he’s the pilot" est alors une œuvre magistrale à classer aux côtés des incontournables Ok Computer, The Soft Bulletin ou The Deserter’s Song. Ni plus ni moins.
Jason Lytle pour succéder à son précédent disque à pochette bleue, donne dans le vert : un concept album de science-fiction écologique sur un personnage de robot dépressif perdu sur une planète désabusée. Jed est l’un de ces personnages incroyables qui n’aurait pas dépareillé sur le Yoshimi Battles The Pink Robots des Lips (d’ailleurs sorti après). Le morceau "Jed the humanoid" est en ce sens un sommet de mélancolie digitale instantanément classique. On pleure tellement c’est beau, et la voix de Jason me rappelle à des belges que j’écoutais beaucoup un temps : Girls in Hawaii. Même si l’on sait qui a inspiré qui.
Les californiens ont enlevé des guitares au profit de synthés et grâce à une production audacieuse inventent (on n’est qu’en 2000 quand même) une space folk planante et cheesy ("Hewlett’s daughter"). Mais The Sophtware Slump sait aussi faire rugir les guitares lo-fi ("Chartsengrafs") ou rock planant (le final de "Crystal lake"). La nostalgie n’est jamais bien loin non plus ("Underneath the willing willow", "Jed’s other poem"). Des classiques comme ça il y en a à la pelle : le déchaîné "Broken household appliance forest" ou encore le final "So you’ll aime toward the sky". Ah oui, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué les titres à rallonge sont de rigueur. Entre ballades langoureuses et frénétisme synthétique, Grandaddy tient (tenait) enfin sa formule, pour notre plus grand plaisir.
En bref : un disque pop rare et lyrique, noir et mélodique. Sommet insurmontable pour Grandaddy qui atteint là le majestueux.
Le Myspace et l’album en streaming
A lire aussi : The Flaming Lips - Yoshimi Battles The Pink Robots (2002)
"Crystal lake" et "Jed the humanoid" :
Jason Lytle pour succéder à son précédent disque à pochette bleue, donne dans le vert : un concept album de science-fiction écologique sur un personnage de robot dépressif perdu sur une planète désabusée. Jed est l’un de ces personnages incroyables qui n’aurait pas dépareillé sur le Yoshimi Battles The Pink Robots des Lips (d’ailleurs sorti après). Le morceau "Jed the humanoid" est en ce sens un sommet de mélancolie digitale instantanément classique. On pleure tellement c’est beau, et la voix de Jason me rappelle à des belges que j’écoutais beaucoup un temps : Girls in Hawaii. Même si l’on sait qui a inspiré qui.
Les californiens ont enlevé des guitares au profit de synthés et grâce à une production audacieuse inventent (on n’est qu’en 2000 quand même) une space folk planante et cheesy ("Hewlett’s daughter"). Mais The Sophtware Slump sait aussi faire rugir les guitares lo-fi ("Chartsengrafs") ou rock planant (le final de "Crystal lake"). La nostalgie n’est jamais bien loin non plus ("Underneath the willing willow", "Jed’s other poem"). Des classiques comme ça il y en a à la pelle : le déchaîné "Broken household appliance forest" ou encore le final "So you’ll aime toward the sky". Ah oui, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué les titres à rallonge sont de rigueur. Entre ballades langoureuses et frénétisme synthétique, Grandaddy tient (tenait) enfin sa formule, pour notre plus grand plaisir.
En bref : un disque pop rare et lyrique, noir et mélodique. Sommet insurmontable pour Grandaddy qui atteint là le majestueux.
Le Myspace et l’album en streaming
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"Crystal lake" et "Jed the humanoid" :
1 Comment:
Un album importantissime, c'est sur!
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