En 2010, Koreless a commencé à se faire un nom en délivrant au compte-gouttes quelques morceaux, dont un magnifique remix de "The Look", de Jacques Greene. Il y révélait une sensibilité exacerbée et un penchant prononcé pour l’hypnose et les introspections nocturnes, dans un esprit minimaliste proche de ce que produit Mount Kimbie. Relativement inadaptés aux clubs, ses travaux se destinent avant tout à une écoute au casque, seul moyen d’en apprécier toutes les textures. Soutenu entre autres par Gilles Peterson et Benji B de la BBC, cet Ecossais de 19 ans a sorti il y a quelques jours son premier single officiel sur le label Pictures Music.
D’un point de vue formel, rien ne semble distinguer Lewis Roberts du tout-venant de la bass music britannique. Les rythmiques 2-step et les synthés utilisés sont assez banals. Quant aux vocals, rien de neuf à l’horizon puisque "4D" déroule un sample de Kelis, exactement comme le "CMYK" de James Blake. C’est d’ailleurs selon moi la principale faiblesse du maxi, les voix n’apportent rien à l’affaire et auraient même tendance à pourrir les instrumentaux de porcelaine sculptés par le jeune étudiant en art de Glasgow. Heureusement, elles ne sont pas trop intrusives et n’empêchent pas de goûter la délicatesse de cette électronica sauce 2011, guidée par des basses nettes et précises et des pads mélodiques carillonnants à la Four Tet.
Sans impressionner autant que certaines de ses prods de l’année dernière (en particulier la magique "Up Down Up Down", disponible gratuitement ici), "4D" et "MTI" cristallisent tout ce qui fait l’originalité de Koreless, à savoir ce numéro d’équilibriste entre vie vécue et rêvée et une sorte de sérénité fragile, comme menacée de disparaître, happée par la noirceur de la nuit.
En bref : un gamin de Glasgow sort un premier maxi de bass music pour somnambules qui réjouira les amateurs de Mount Kimbie.
Koreless sur Myspace, Soundcloud et Twitter
Le site de Pictures Music
A lire aussi : Mount Kimbie - Crooks & Lovers et Jacques Greene - The Look (2010)
Les deux titres mis en images par Miguel Bidarra avec des extraits du film de Julian Schnabel, Le Scaphandre et Le Papillon :
D’un point de vue formel, rien ne semble distinguer Lewis Roberts du tout-venant de la bass music britannique. Les rythmiques 2-step et les synthés utilisés sont assez banals. Quant aux vocals, rien de neuf à l’horizon puisque "4D" déroule un sample de Kelis, exactement comme le "CMYK" de James Blake. C’est d’ailleurs selon moi la principale faiblesse du maxi, les voix n’apportent rien à l’affaire et auraient même tendance à pourrir les instrumentaux de porcelaine sculptés par le jeune étudiant en art de Glasgow. Heureusement, elles ne sont pas trop intrusives et n’empêchent pas de goûter la délicatesse de cette électronica sauce 2011, guidée par des basses nettes et précises et des pads mélodiques carillonnants à la Four Tet.
Sans impressionner autant que certaines de ses prods de l’année dernière (en particulier la magique "Up Down Up Down", disponible gratuitement ici), "4D" et "MTI" cristallisent tout ce qui fait l’originalité de Koreless, à savoir ce numéro d’équilibriste entre vie vécue et rêvée et une sorte de sérénité fragile, comme menacée de disparaître, happée par la noirceur de la nuit.
En bref : un gamin de Glasgow sort un premier maxi de bass music pour somnambules qui réjouira les amateurs de Mount Kimbie.
Koreless sur Myspace, Soundcloud et Twitter
Le site de Pictures Music
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Les deux titres mis en images par Miguel Bidarra avec des extraits du film de Julian Schnabel, Le Scaphandre et Le Papillon :
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