Depuis 2005, on connaît le penchant du trio pour les paysages à la géographie accidentée, les plaines rectilignes et les sommets les plus escarpés, se jouant de toutes frontières. Avec ce nouvel opus, les trois hippies n’ont rien perdu de leur fougue, bien au contraire, et les huit titres nous en font voir de toutes les couleurs : freak folk, rock psychédélique, country rock, ballades, avec en supplément quelques touches de funk et d’électro. Le disque se révèle souvent aussi insaisissable que son titre - le groupe lui-même avoue n'avoir aucune idée de sa signification - et confirme le parti-pris déjà engagé sur Set’ Em Wild, Set’ Em Free.
Car Seth Olinsky (guitare/chant), Dana Janssen (batterie), et Miles Seaton (basse), en bons hédonistes qu’ils sont, jouent et chantent avec leurs tripes et c’est ce qui rend leur musique surprenante voire déroutante. "Light emerges" par exemple résume à lui-seul l’esprit viscéral de leurs compostions : les xylophones sautillants inauguraux se dissipent peu à peu pour amorcer un crescendo de saturation que clôturent des chœurs au souffle épique. À cela s’ajoute un côté tribal souvent teinté de mysticisme comme sur l’incantatoire "A AAA O A WAY". Et lorsque le groupe lâche la bride, les riffs de guitare teintés sixties virevoltent et atteignent les cimes ("So it goes", "Another sky"). On pense ici aux autres barbus de Band Of Horses pour le côté épique voire emphatique, The Flaming Lips pour les empilages sonores barrés, et à moult autres groupes ou l’instinct animal devient collectif.
Akron/family sait également ralentir le tempo pour des compositions éthérées comme sur le sublime "Island" et son final en steel-guitar et bruits tropicaux. L’album comporte d’ailleurs de nombreuses ballades où le trio se plaît à multiplier les harmonies de voix ("Cast a nest"). Les trois derniers titres clôturent le disque sur des contrées oniriques où le groupe devient finalement émouvant surtout sur "Fuji II" et son final en nappes de sons. Et que dire de "Canopy" : sa voix murmurée et ses guitares slidées sont un vrai délice.
Au milieu de ce melting-pot volcanique, les Américains éparpillent de nombreux samples étranges qui contribuent beaucoup à l’ambiance générale du disque : des bruits exotiques à la fin d’"Island", les 45 secondes de bruit de "Tatsuya Neon Purple Walkby" ou les clapotements de lave en fusion sur "Fuji I". Ces bruits confirment ainsi la légende qui tourne autour du processus de création de ce cinquième Lp : composé dans une cabane à proximité d’un volcan de l’île japonaise d’ Hokkaido, et enregistré dans une gare abandonnée de Detroit avec le producteur Chris Koltay (Liars, No Age, Holy Fuck).
En bref : trois hippies célèbrent la nature et la vie sur un disque une fois de plus versatile et barré mais surtout énergisant et positif.
Le Myspace, le site officiel, et le site du label
"Another Sky":
Le clip d'"Island" :
Car Seth Olinsky (guitare/chant), Dana Janssen (batterie), et Miles Seaton (basse), en bons hédonistes qu’ils sont, jouent et chantent avec leurs tripes et c’est ce qui rend leur musique surprenante voire déroutante. "Light emerges" par exemple résume à lui-seul l’esprit viscéral de leurs compostions : les xylophones sautillants inauguraux se dissipent peu à peu pour amorcer un crescendo de saturation que clôturent des chœurs au souffle épique. À cela s’ajoute un côté tribal souvent teinté de mysticisme comme sur l’incantatoire "A AAA O A WAY". Et lorsque le groupe lâche la bride, les riffs de guitare teintés sixties virevoltent et atteignent les cimes ("So it goes", "Another sky"). On pense ici aux autres barbus de Band Of Horses pour le côté épique voire emphatique, The Flaming Lips pour les empilages sonores barrés, et à moult autres groupes ou l’instinct animal devient collectif.
Akron/family sait également ralentir le tempo pour des compositions éthérées comme sur le sublime "Island" et son final en steel-guitar et bruits tropicaux. L’album comporte d’ailleurs de nombreuses ballades où le trio se plaît à multiplier les harmonies de voix ("Cast a nest"). Les trois derniers titres clôturent le disque sur des contrées oniriques où le groupe devient finalement émouvant surtout sur "Fuji II" et son final en nappes de sons. Et que dire de "Canopy" : sa voix murmurée et ses guitares slidées sont un vrai délice.
Au milieu de ce melting-pot volcanique, les Américains éparpillent de nombreux samples étranges qui contribuent beaucoup à l’ambiance générale du disque : des bruits exotiques à la fin d’"Island", les 45 secondes de bruit de "Tatsuya Neon Purple Walkby" ou les clapotements de lave en fusion sur "Fuji I". Ces bruits confirment ainsi la légende qui tourne autour du processus de création de ce cinquième Lp : composé dans une cabane à proximité d’un volcan de l’île japonaise d’ Hokkaido, et enregistré dans une gare abandonnée de Detroit avec le producteur Chris Koltay (Liars, No Age, Holy Fuck).
En bref : trois hippies célèbrent la nature et la vie sur un disque une fois de plus versatile et barré mais surtout énergisant et positif.
Le Myspace, le site officiel, et le site du label
"Another Sky":
Le clip d'"Island" :
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