Cette année, il semble que les musiciens n’aient qu’une seule hâte : tremper les doigts de pieds dans la mer, jouer au beach volley, bouquiner sous un parasol et faire des conquêtes auprès des adeptes du topless. En effet, si l’hiver est passé si vite c’est qu’on ne pouvait se lasser d’écouter le titre "Riviera" des bordelais Pendentif qui nous amenaient un peu plus près de toutes ces activités exclusivement estivales. Mais l’on n’en est jamais si près qu’avec le nouvel opus des anglais (comme le titre de l’album l’indique !) de Metronomy.
Et comme chez Pendentif, l’été est annoncé par des chœurs féminins, gage de séduction et de bikini. Cette voix fluette appartient à Anna Prior, nouvelle recrue parmi d’autres qui forment la nouvelle version de Metronomy. En effet, lorsque Gabriel Stebbing quitte l’équipage, le métronome fait peau neuve : Gbenga Adelekan (bassiste) et bien sûr Anna Prior (batteuse et arme de séduction). Alors on ne sait pas bien comment équilibrer les pourcentages pour savoir à qui on doit une telle réussite : au duo Joseph Mount (compositeur, interprète et multi-instrumentaliste de toujours) à Oscar Cash (saxophoniste et claviériste) ou à tout ces matelots fraîchement embarqués avec eux dans l’aventure. Mais une chose est sûre, on savoure.
Après tout, on ne pouvait pas moins attendre d’un album qui s’ouvre sur 37 secondes de cris de mouettes ("The English Riviera") : on est tout de suite placé du côté expérimental et conceptuel du groupe, mais ce n’est pas aussi flagrant (et lassant) que sur Pip Paine (Pay The £5000 You Owe) (2006), ni aussi clairement orchestré que sur Nights Out (2008). Ici, nous sommes directement confrontés à la force toute personnelle de Metronomy. Des titres comme "Loving arm", "Love underlined", "Trouble" ou "We broke free" sont définitivement plus difficiles d’accès. Oon ne rentre vraiment dedans qu’à force d’un immense rabâchage auditif. Et si l’on est déjà amoureux du groupe depuis deux albums et demie, on finit même par aimer le chant plaintif de Joseph Mount sur "Trouble" comme on chérit les défauts à demi donnés d’un amant de longue date.
Et puis comment ne pas accepter de se lasser un peu sur quelques titres quand en contrepartie (puisque les titres cités si dessus parsèment l’album si discrètement !) la bande à Joseph Mount nous offre des tubes - délaissés de la force électronique de ceux de Nights Out mais dans la continuité de leur parcours - qui peupleront nos playlists estivales et s’invitent déjà dans nos longues journées printanières. On surfe de "Everything goes my way" - sublimée par le chant d’Anna Prior - à "Corinne" - émouvante et langoureuse comme les rêves les plus légers - en passant par "The look" et "The bay", deux tubes savamment orchestrés à la Nights Out, pour nous faire tourner la tête à chaque écoute ! Et bien sûr je ne vous parle plus de "She wants", le single qui suscite maintes et maintes déclarations d’amour !
En bref : si The English Riviera était un homme, il serait de ce genre bien rare qui tourne ses défauts en qualités, si bien que l'on ne s’en lasse jamais.
Le Myspace et le Site Officiel
A lire aussi : Metronomy - Nights Out (2008) et Metronomy - My heart rate rapid (2008)
"The Look" :
Et comme chez Pendentif, l’été est annoncé par des chœurs féminins, gage de séduction et de bikini. Cette voix fluette appartient à Anna Prior, nouvelle recrue parmi d’autres qui forment la nouvelle version de Metronomy. En effet, lorsque Gabriel Stebbing quitte l’équipage, le métronome fait peau neuve : Gbenga Adelekan (bassiste) et bien sûr Anna Prior (batteuse et arme de séduction). Alors on ne sait pas bien comment équilibrer les pourcentages pour savoir à qui on doit une telle réussite : au duo Joseph Mount (compositeur, interprète et multi-instrumentaliste de toujours) à Oscar Cash (saxophoniste et claviériste) ou à tout ces matelots fraîchement embarqués avec eux dans l’aventure. Mais une chose est sûre, on savoure.
Après tout, on ne pouvait pas moins attendre d’un album qui s’ouvre sur 37 secondes de cris de mouettes ("The English Riviera") : on est tout de suite placé du côté expérimental et conceptuel du groupe, mais ce n’est pas aussi flagrant (et lassant) que sur Pip Paine (Pay The £5000 You Owe) (2006), ni aussi clairement orchestré que sur Nights Out (2008). Ici, nous sommes directement confrontés à la force toute personnelle de Metronomy. Des titres comme "Loving arm", "Love underlined", "Trouble" ou "We broke free" sont définitivement plus difficiles d’accès. Oon ne rentre vraiment dedans qu’à force d’un immense rabâchage auditif. Et si l’on est déjà amoureux du groupe depuis deux albums et demie, on finit même par aimer le chant plaintif de Joseph Mount sur "Trouble" comme on chérit les défauts à demi donnés d’un amant de longue date.
Et puis comment ne pas accepter de se lasser un peu sur quelques titres quand en contrepartie (puisque les titres cités si dessus parsèment l’album si discrètement !) la bande à Joseph Mount nous offre des tubes - délaissés de la force électronique de ceux de Nights Out mais dans la continuité de leur parcours - qui peupleront nos playlists estivales et s’invitent déjà dans nos longues journées printanières. On surfe de "Everything goes my way" - sublimée par le chant d’Anna Prior - à "Corinne" - émouvante et langoureuse comme les rêves les plus légers - en passant par "The look" et "The bay", deux tubes savamment orchestrés à la Nights Out, pour nous faire tourner la tête à chaque écoute ! Et bien sûr je ne vous parle plus de "She wants", le single qui suscite maintes et maintes déclarations d’amour !
En bref : si The English Riviera était un homme, il serait de ce genre bien rare qui tourne ses défauts en qualités, si bien que l'on ne s’en lasse jamais.
Le Myspace et le Site Officiel
A lire aussi : Metronomy - Nights Out (2008) et Metronomy - My heart rate rapid (2008)
"The Look" :
17 Comments:
Je n'arrive pas à me lasser de cet album, j'aimerais parfois, pour écouter d'autres musiques...
C'est effectivement en réécoutant l'album plusieurs fois qu'on commence à saisir sa finesse, que ce soit au niveau des rythmiques, des nappes, et autres effets sonores accrocheurs.
Et longue vie à l'été! :)
C'est vrai que certains des titres sont plus difficiles d'accès et n'ont pas l'intensité mélodique du single "The Look". C'est ce qui rend parfois l'album un peu ennuyeux et répétitif même si leur pop minimaliste reste charmante à certains égards (lignes de basses, harmonies de voix) !
En effet, il y a de très bonnes choses sur cet album !
A mon tour de donner mon avis sur ce disque, c'est la moindre des choses tant j'aurais pu en faire la chronique moi-même. Il faut dire qu'il tourne pas mal à la maison, je l'ai déjà bien usé, et évidemment il s'améliore avec les écoutes. S'il n'a pas grand chose à voir avec Nights Out, je le trouve vraiment très très bon. Comme si le gars avait voulu qu'on le regarde en remplissant son précédent album de tubes électro pop, pour finalement nous montrer avec celui-là qu'il sait écrire de la vraie belle musique. Perso je ne vois aucun répétition ni aucun défaut dans ce disque, je l'adore, tout simplement.
A++
Ju
moi je suis triste...
J'aime pas la voix et je trouve leur tube agaçant...
le schtroumph grognon
J'aime la voix et je ne vois même pas de quel tube vous voulez parlez..
Tu me vouvoies maintenant ? LOL
Cette espèce de scie qui passe sans arrêt sur les ondes, chez Nova notamment ! "The bay"
Pour ceux que ça intéresse et qui vivent dans le grand Sud, je crois qu'il y a une super soirée Metronomy/ Crystal Castles /The Do /Crystal Castles aux Arenes de Nimes le 6 juillet !
Perso aucun de ces groupes seuls ne me fera faire le déplacement, mais j'avoue que le packaging de la soirée peut s'avérer intéressant pour les fans !
Alors vite, avant la flambée des tickets sur Ebay !
Le lecteur attentif aura rectifié : il fallait lire bien sûr Chemical Brothers en lieu et place du "deuxième" Crystal Castles !
Je viens d'écouter cet album et je viens de comprendre pourquoi Ju aime autant la voix....
Et pourquoi alors ?
Elle fait un peu Win Butler par moments non ?
Bof..
Comme vous le dites si bien, Jessyka. Cet album est je trouve bien plus expérimental, tout en y trouvant des morceaux plus calibrés pour la grande écoute, mais qui restent d'une qualité indéniable.
De plus, j'aurais ajouté un tout petit autre point, celui du fait que sur chaque album, Metronomy tente des choses nouvelles, de créer un univers différent sur chacune de ses compilations. Ainsi, on retrouve sur Pip Paine des morceaux instrumentales allant du rock à l'electro, mais aussi des musiques plus dansantes sur Nights Out et plus reposantes et avec plus de choeurs sur le dernier opus "The English Riviera".
Car c'est ça la force de Metronomy, de bouger comme un métronome vers tous les univers que la musique peut offrir !
Ayrmès
www.gooddrug.blogspot.com
Désolé Ayrmès mais je ne vois pas trop Metronomy comme un groupe expérimental, et surtout pas sur ce disque, qui est terriblement pop.
Et surtout terriblement chiant.
Ca, c'est dit...
Non sans aller jusque là - Cathedrale est un peu sévère - je trouve qu'il n'y a pas à se relever la nuit avec ce disque, qui risque d'être noyé parmi les souvenirs brit dans quelques années !
Mais à coup sûr une tête de vainqueur et un futur lauréat chez les Inrockuptibles !
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