30 septembre 2011

Concours - Apparat au Rocher de Palmer, places à gagner


Apparat est de retour cette année avec son nouvel album The Devil’s Walk qui sortira très bientôt chez Mute, en lieu et place de Shitkatapult. Le brillant producteur berlinois s’y aventure sur des terres organiques et éthérées en y ajoutant cette fois-ci sa voix. A mi-chemin entre Radiohead et Sigur Rós, sa dream pop suscite cette mélancolie euphorique au pouvoir cathartique tout en étant très étroitement lié à l’univers des machines.

Musique de Nuit et le Château Palmer de Bordeaux le font venir le lundi 10 octobre prochain avec Owile (?) en première partie. A cette occasion Dodb vous fait gagner l’un des 5 pass pour 2 mis en jeu. Pour cela il suffit de répondre à la question suivante :

Comment s’appelle le duo formé d’Apparat et de Modeselektor ?

Et d’envoyer vos réponses avant le samedi 8 octobre à minuit à contact@desoreillesdansbabylone.com. Bonne chance à tous.

Les sites du Rocher de Palmer, Musique de Nuit, Apparat
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"Ash/Black Veil" :



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28 septembre 2011

Anna Calvi - Rockstore, Montpellier (26/09/11)



C'est avec un plaisir non feint que nous retrouvons ce cher bon vieux Rockstore, théâtre de tant de soirées et de souvenirs rock'n'roll. Même à un prix prohibitif (31 euros, ils ont craqué ou quoi ?), nous sommes prêts à en découdre avec la nouvelle diva de la pop anglaise, dont nous avions défendu le premier album dans ces colonnes.

Première remarque, la salle est bourratche comme rarement je n'ai eu l'occasion de le voir (ma dernière venue remontait à quelque 5 ans) ; et c'est sous une chaleur moite d'épidermes divers et variés que l'obscurité se fait et que la belle Anna fait son entrée sur scène avec son groupe.


Groupe ? Celui-ci est réduit à sa plus simple expression ; le travail de l'ingé son n'a pas dû être pénible : ici une seule batterie, un harmonium à soufflet plus un assortiment de percus joués par une seule jeune fille et la guitare d'Anna à mixer.

Cela démarre de façon croit-on prévisible par les deux premiers morceaux du disque ; l'on se dit qu'elle va nous jouer son album dans l'ordre, et puis non !

"Rider To The Sea", magnifique instru tout ruisselant de réverb et d'écho est magistralement asséné par Anna, on ferme les yeux, on enchaîne donc avec "No More Words" et on s'imagine à un concert des Bad Seeds. La nouvelle coqueluche indé de l'année est adorable : ne communiquant que très peu par de vagues "merci, thank you", on la sent reconnaissante mais étonnée de l'accueil enthousiaste qui lui est prodigué par un millier de personnes.

Compte tenu du prix du billet évoqué plus haut, conjugué à un répertoire se limitant pour l'heure à une quinzaine de chansons, l'on se demande si l'on ne va pas assister au concert le plus court de l'histoire, rapport qualité-prix. Eh bien, Anna Calvi jouera tous ses morceaux, ne dédaignant pas les reprises d'Elvis qui parsèment ses singles. Sans esbroufe inutile le divin "Suzanne and I" paraît alors bien court ! Mais on atteindra l'heure et demie de concert !

Si à l'applaudimètre "Desire" recueille tous les suffrages, certains morceaux laissés de côté sur disque prennent c'est une évidence, une autre dimension sur scène. On se surprend à se dire que "bon sang, mais c'est bien sûr" à l'écoute des superbes "I'll Be Your Man" et autre "Love Won't Be Leaving". La grande classe d'Anna Calvi, ce sont sa simplicité et son talent, tout simplement.

Qui ne l'a pas vu habiter sa cover de "Jezebel" comme personne -et qu'elle aura bon goût d'interpréter en rappel- ne sait pas ce que s'approprier une reprise veut dire, tant ici la notion d'interprétation surpasse celle de création.

Dans la tête affleurent les rêves les plus fous qui bien évidemment ne se produiront pas : et si effleurant sa guitare hantée, elle nous faisait "Wicked Game" de Chris Isaak ? Et pourquoi pas aussi une reprise inattendue d'un bon vieux Siouxsie ou P.J Harvey, en guise de clin d'oeil vocal à ses illustres consoeurs ?

Excellent concert donc, qui prouve si besoin était que Anna Calvi ne sera pas que la prochaine hype de Télérama, mais bien une artiste authentique qu'il devient vital, pour ceux qui ne se seraient pas encore décidés, d'aller voir ce mercredi 28 septembre au Rocher de Palmer de Bordeaux.

Mais peut-être aviez-vous déjà en poche votre place offerte par Babylone !

"Surrender", reprise d'Elvis, extrait.


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27 septembre 2011

Kitty, Daisy & Lewis - Smoking In Heaven (2011)

Je vous vois déjà. C’est quoi ce truc ? Ca sent la grosse production et la récupération commerciale. Même déesse Nova a choisi "I’m so sorry" et la passe en boucle depuis des mois. Il y a aussi ceux qui ressortent la même rengaine avant même d’avoir écouté : "le premier album était mieux". D’autres qui pensent que des freluquets en culotte courte et banane 50’s sur la tête ça ne sera pas leur truc. A tous je n’ai qu’une chose à dire : écoutez ce disque. Une fois. Deux fois. Trois fois. Et tous, hommes, femmes, vieux, punks, hipsters, le disquaire du coin ou votre grand-mère, seront accros à ce Smoking In Heaven, disque transgenre de l’année.

Pour les retardataires, Kitty, Daisy & Lewis font partie de la fratrie Dhuram et n’ont sans doute pas soixante ans à eux trois. Ils viennent de Londres et on peut dire que c’est leur troisième album. Particulièrement présent, Papa est producteur, collectionneur et grand amateur devant l’éternel de musique. Les rejetons, bercés depuis la plus tendre enfance au rockabilly, au swing, au blues, au ska et au piano bar ont repris le flambeau et se sont créés un univers. Reprenant tous les genres sus-cités et arrosant le tout d’un groove incroyable, ils livrent un album énorme et plein jusqu’à la gueule.

Treize titres, treize bombes. "Tomorrow", où ska et cuivres s’invitent sur un son impeccable, chaud et spacieux. Lewis Dhuram, souvent au chant apporte sa voix motown. "Will I ever" et c’est un parfait blues contrebasse, instrument qui marque le rythme tout le long du disque. Avec solo de guitare vintage pour le coup. Arrive ensuite le premier monstre de l’album. "Baby don’t you know", qui démarre doucement et qui d’un coup d’un seul prend ses jambes à son cou et galope sur un duo contrebasse guitare emporté par des paroles répétitives, autre particularité de leur style. Le final à l’orgue est monumental.

Les morceaux s’étirent et laissent parler les instruments chez Kitty, Daisy & Lewis. Il y a clairement une grande maîtrise des instruments, une joie énorme de jouer ensembles, et derrière un son peaufiné aux petits ognons par Papa, qui non content d’enrober le tout, invite dans le studio quelques grand noms du genre, aux cuivres notamment. Et puis "I’m going back" ou le swing incarné. Des breaks, des soli, des parties instrumentales, cette musique est riche. Derrière on a du boogie, et pourtant le disque continue d’être on ne peut plus homogène. "Messing with my life", et un tube de plus. Et puis "What quid ?" longue plage instru qui semble reprendre le "John Lee Hooker" de Johnny Rivers. Et puis merde, il n’y a de toute façon que des tubes sur ce disque, à quoi bon vous les énumérer quand il suffit de l’écouter pour en être convaincu. Bravo !

En bref : pouah, un trio londonien cultivé assume son style vintage et balaye large la palette de tous les sons qui font kiffer, avec une bonne humeur et une maîtrise sans défaut, sur des chansons déjà cultes. Note maximale.




Leur site officiel

Acheter  Smoking In Heaven chez l'International Records


"Baby don’t you know" et "I’m so sorry" :




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24 septembre 2011

The War On Drugs - Slave Ambient (2011)

Deuxième LP pour le quatuor de Philadelphie emmené par le dylanien Adam Granduciel. Bien qu’amputé de son second membre, le talentueux Kurt Vile qu’on aura pu apprécier récemment en solo sur Smoke Ring For My Halo (Matador), le groupe n’en conserve pas moins sa signature sonore. Sur Slave Ambient, édité par l’excellent label Secretly Canadian (Anthony and the Johnsons, Little Scream, Suuns), Adam Granduciel affirme sa position de frontman tout en accordant une grande place à l’instrumentation.

L’écoute du disque est relativement aisée par la progressive introduction dans l’univers du groupe. Les trois premiers titres sont des folk songs au songwritting impeccable ponctuées de nappes synthétiques et de soli de guitares truffées d’effets. Ce n’est qu’à partir de "Your love is calling my name" que la rythmique s’accentue et que les nappes de synthétiseurs se font plus oppressantes. Jusqu’à former un drone opaque, imbibé de sonorités new-wave, qui devient le fil conducteur des titres et oblige chaque instrument à lutter pour refaire surface.

La musique du groupe atteint alors des sommets sur "Come to the city" et sa suite entièrement instrumentale : "City reprise #12". En fin de disque, la pression se relâche et permet au tubesque "Baby missiles" de se dissocier aisément de l’ensemble. Le groupe entame alors l’ultime "Black water falls", une folk song à la rythmique entêtante avec ce petit air d’accomplissement caractéristique des fins de disques réussis.

Slave ambients est un album sans pause ni temps morts, hypnotisant par ses rythmiques répétitives et obsessionnelles. C’est d’ailleurs ce qui fait son originalité car les compositions auraient tôt fait de sonner comme un barbant revival d’Americana pour leur côté roots. Car il est clair que la voix d’Adam Granduciel n’échappe pas à certaines filiations avec les plus grands comme Neil Young ou Bruce Springsteen et surtout Bob Dylan pour son timbre légèrement érayé. Mais son application et celle de ses musiciens à développer une texture sonore complexe en arrière plan, amalgame de drone synthétique et de soli de guitare entrelacés, évoque plus Suicide ou le Cryptograms de Deerhunter. Drôle de mélange, à première vue. Pourtant, ces douze titres ont une certaine cohérence et s’enchaînent avec un dynamisme propre à l’album.

En bref : The War On Drugs confirme, une fois de plus, son talent pour réinventer l'Americana dans une version moderne et ambient.



Myspace, site officiel

"Best night" :



A lire aussi : The War On Drugs - Concert au St Ex de Bordeaux le 22/02/09

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19 septembre 2011

Megafauna - Larger Than Human (2010)

Quel plaisir de voir enfin la blogosphère s’enflammer ici ou là pour ce power trio Texan. Et pourtant ça n’était pas gagné, cela fait déjà plus d’un an que cet album est disponible en streaming intégral sur leur Bandcamp, mais faute de structure et de réels moyens de développement (autoprod oblige), Megafauna restait réservé à quelques initiés ou amis. Que justice soit à présent faite et que lumière soit portée sur la chanteuse et guitariste Dani Neff, le bassiste Will Krause et le batteur Cameron Page en provenance d’Austin.

Pourquoi un tel enthousiasme ? Parce qu’à eux trois, le terme indépendant prend tout son sens. Parce que l’on n’a jamais été aussi proche de la tradition rock grunge 90’s, et que depuis Pavement, Nirvana, Pixies et consorts on n’a rarement entendu mieux. Comble de bonheur, Megafauna est une machine de guerre sur scène grâce à une réelle maîtrise des instruments et à trois personnalités passionnantes à voir jouer. Que ce soit Dani, non dénuée de charme, qui torture sa guitare tout en chantant presque comme Björk, Will qui remporte haut la main le prix de meilleur sosie de Dave Grohl ou Cameron qui détruit littéralement sa batterie à chaque session, le trio mérite d’être connu.

Pour ce qui est des morceaux de ce premier album, c’est impeccable. Comment ne pas fondre dès les premières notes de "Hug from a robot" et son riff à couper le souffle ? On dénote une puissance insoupçonnée et surtout une fougue inspirée. La structure est d’emblée complexe et ne s’arrête pas au simple couplet / refrain. On y trouve des détails, des breaks et un son de manière générale très éloigné des grosses productions actuelles. Il y a même un côté jazzy sur certains passages de "Machines in the sky".

Puisque rien n’est jamais en dessous sur ce premier jet, signalons tout de même le subtil "Warm house", l’enragé et carrément punk "Wiretrappers" (avec break 70’s au milieu, bin voyons), le très nirvanesque "Canada", le math rock de "Speck" et plein d’autres moments pleins de surprises frénétiques. A ne manquer sous aucun prétexte, sous faute de rater le train.

En bref : un premier album de rock 100 % indépendant en provenance d’Austin fait de rage et d’accalmies. Le terme power trio n’a jamais aussi bien porté son nom. Amen.




Info : à noter que le groupe jouera ce jeudi 22 septembre au St Ex de Bordeaux pour 6 petits euros avec General Bye Bye et SWY en première partie.

Le Bandcamp et l’album en streaming intégral :



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Concours - Bonnie Prince Billy en concert à l’I-Boat de Bordeaux, places à gagner

L’arrivée de cette nouvelle salle de concert flottante à Bordeaux semble décidément être une bonne chose. Hormis une triplette de concerts de bienvenue semaine prochaine (Baxter Dury, Mondfopf…) et une programmation électronique à venir de qualité, Hello My Name Is y organise le vendredi 28 octobre la venue de l’un des papes de la folk américaine, j’ai nommé le grand Will Oldham, alias Palace, alias Bonnie Prince Billy. Il viendra accompagné de son groupe interpréter entre autres les morceaux de son nouvel album Wolfroy Goes To Town à paraître chez Drag City le 4 octobre prochain. Le folkeux écossais Alasdair Roberts se chargera de la première partie.

A cette occasion nous vous proposons de gagner l’une des deux places mises en jeu. Pour cela il suffit de répondre à la question suivante :

Quel autre artiste (électronique cette-fois) auréolé du mot "Prince" a déjà été chroniqué sur le site ?

Et d’envoyer vos réponses à contact@desoreillesdansbabylone.com avant le 26 octobre. Bonne chance à tous.

Les sites de l’Iboat, de HMNI, de Bonnie Prince Billy et de Alasdair Roberts
Réserver sa place sur Digitick
L’événement sur Facebook

Bonnie Prince Billy :



Alasdair Roberts :



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15 septembre 2011

Ted Lucas - Ted Lucas (1975)

C'est la pochette qui a tout d'abord attiré mon attention. Un œil stylisé sur un fond terne, que tranche un étrange motif aux couleurs vives. L'unique album du musicien américain, dont la carrière débute dans le Michigan au début des années 60 et continue jusqu'à sa mort en 1992, a de quoi intriguer. Unique, tout comme le parcours de ce personnage, qui ne semble répondre à aucune logique. Ted Lucas serait tombé dans l'anonymat le plus total si le label Yoga Record et Sebastian Speaks n'avaient pas eu conjointement l'idée lumineuse de rééditer, l'année dernière, cette pièce rare, et d'ajouter 3 prises qui n'apparaissaient pas sur l'édition originale.

Étiqueté guitariste rock, il apprend à jouer de son instrument sur un modèle classique, puis étudie le blues, le country, et la musique contemporaine. Le guitariste Joe Fava, mais encore Ravi Shankar pour la cithare, comptent parmi ses maîtres. Il emploie d'ailleurs ses compétences pour ce dernier, comme pour d'autres formations tout aussi réputées telles The Eagles, Frank Zappa, Yes, John McLaughlin, Black Sabbath... Musicien studio pour le célèbre label Motown, on peut également l'entendre jouer de la balalaika, de la guitare de 6 ou 12 cordes et d'autres instruments sur des albums des Temptations, des Supremes, ou de Stevie Wonder. Rien que ça.

Si l'on cite également sa participation dans diverse groupes de Detroit plus ou moins obscurs des années 60'-70' - The Misty Wizards, Horny Toads, The Androids, etc -, c'est cet unique enregistrement éponyme, surnommé par sa famille et ses amis "The Om Record", en référence au label personnel de Lucas, que l'on retient. Situé dans la lignée folk ouverte par Bob Dylan, Nick Drake ou Joni Mitchell, Ted Lucas livre un album très équilibré, qui mélange à la fois mélancolie et espoir, avec des textes introspectifs, sur les plaisirs et l'amertume quotidienne.

Les 6 titres originaux de l'album sont d'une imparable simplicité d'écriture aussi bien au niveau des textes que sur un plan mélodique. De véritables "tubes" folk. Le titre d'ouverture "Plain And Sane And Simple Melody" en est la preuve. Le timbre de la voix de Lucas accroche immédiatement l'oreille, avec ses paroles "It's A Plain And Sane And Simple Melody / It's The Same To Me / It's The Same To You" qui reviennent en boucle. "It's So Easy (When You Know What You're Doing)" prend la forme d'une ballade légère, dont les paroles sont prononcées sur un ton chaud. S'il parle en termes généraux, il trouve les mots justes pour exprimer ses pensées. "I'll Find A Way (To Carry It All)" atteint les sommets avec son instrumentation gracieuse et délicate. On peut aussi citer le titre "It Is So Nice To Get Stoned", une invitation plaisante à la défonce. Imbattable.

La deuxième partie de l'album fait la part belle aux improvisations. "Robin Ride" mélange blues et congas dans court mais largement satisfaisant jam de 3mn. Enregistré en live, "Sonny Boy Blues" laisse place à la virtuosité de Lucas. Une gratte, un kick, et Lucas qui chante "You better start drinking some wine / You drink whisky it'll be bad for you"… Quant à "Love And Peace Raga", on remarque à quel point l'Inde a pu avoir de l'influence dans ses compositions. Sur un fond de cithare indienne et une improvisation de voltige dans le cadre mélodique qu'implique un râga. Le résultat est proprement bluffant.

En bref : œuvre de génie, l'album devrait figurer dans toute bonne discothèque.




Acheter l'album sur Yoga Records

"Plain And Sane And Simple Melody" :


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11 septembre 2011

Fred P. - The Incredible Adventure Of Captain P (2010)

Difficile de parler d'une oeuvre sans défauts apparents. On a beau la réécouter, tenter de la tourner sous différents angles, de la placer sous une lumière à chaque fois différente, son apparente transparence la rend d'autant plus impénétrable, pareille au diamant. Fred P. est un receleur de ces petites pierres, bien connues comme étant l'un des matériau naturel les plus dur. Sous le pseudonyme de Black Jazz Consortium, notamment au travers de l'album Structures (2009), il livrait nombre de tracks d'une deep house au caractère brut, mais parfaitement policé. Sorti l'année dernière, son dernier LP - le troisième - atteste d'autant mieux du savoir faire de Fred Peterkin.

Rien de très excitant dans ces incroyables aventures. De prime abord, pas ou peu de rebondissements, des lignes pures et continues, dont on ne sait où elles commencent, ni ne finissent. Hypnotique. Chaque track prend la forme d'une énigme. Comme sur le morceau d'introduction "Changing The World Around Us", sur lequel le titre est prononcé en boucle par une voix lointaine et indistincte sur un beat lourd, profond et organique et sur lequel flottent quelques rares nappes de synthétiseur. Une reprise intervient d'ailleurs en clôture de l'album. Le résultat est encore plus brumeux, avec un tempo légèrement accéléré.

Il n'est pas étonnant que Peterkin s'associe avec des noms de l'underground tel DJ Jus-Ed, ou de trouver certaines similitudes avec le style de Omar-S, DJ et producteur originaire de Detroit, et dont les productions mélangent techno, house et minimale. Leur son est souvent très sec, métallique, avec une texture proche de la rouille, comme sur "Soul Life Connection", tempéré par les vocaux de Solymar. Des tracks qui ne se destinent pas au dance-floor mais plutôt à une écoute de canapé, au casque, cérébrale. La grosse surprise revient à "What It is - Music", dans un style breakbeat, qui justifie à lui seul l'écoute de l'album.

En bref : tripé et parfois même flippant avec son univers onirique et le soin apporté aux sonorités, Fred P. livre une galette à l'univers "lynchien".




Changing The World Around Us :



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09 septembre 2011

Concours - The Black Angels au Rocher de Palmer, places à gagner


Deuxième tournée mondiale dans l’année pour les texans fondateurs du festival de musique psychédélique d’Austin, et cette fois-ci la bande du charismatique Alex Maas s’arrête à Bordeaux le vendredi 16 septembre prochain. C’est encore une fois Allez Les Filles qui les fait venir, et ça nous promet une jolie soirée bien perchée au Rocher que l’on ne raterait pour rien au monde. A cette occasion Dodb vous permet de gagner l’une des 2 places mises en jeu. Pour cela il suffit de répondre à la question suivante :

Quel autre groupe avec le mot "Black" dans son nom a déjà été chroniqué sur Dodb ?

Et d’envoyer vos réponses avant le mercredi 14 minuit à contact@desoreillesdansbabylone.com. Bonne Chance à tous.

Les sites d’Allez Les Filles, Rocher de Palmer et Black Angels



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05 septembre 2011

Concours - Anna Calvi au Rocher de Palmer, places de concert à gagner

Le mercredi 28 septembre prochain la diva anglaise aux yeux de braise Anna Calvi viendra défendre son album à son nom dans la grande salle du Rocher de Palmer à Bordeaux. Cette Jeff Buckley au féminin n’en finit pas d’attiser les conversations cette année, notamment grâce à sa voix, redoutable, et à son charisme fascinant, surtout sur scène apparemment.

C’est ce que Dodb vous propose de vérifier en tentant de gagner l’un des 4 pass 2 places mis en jeu pour l’occasion. Pour cela il vous suffit de répondre à la question suivante :

Quelle note sur 5 a-t-on attribué au disque de la belle Anna ?

Et d’envoyer vos réponses à contact@desoreillesdansbabylone.com avant le mardi 27 septembre à minuit. Suivra alors un tirage au sort. Bonne chance à tous.

Le site officiel d’Anna Calvi et celui du Rocher de Palmer
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01 septembre 2011

Paul Kalkbrenner - Icke Wieder (2011)

Si vous ne le connaissez encore pas, il est grand temps de faire la connaissance de l’allemand Paul Kalkbrenner, un sacré personnage. Véritable héros de la techno berlinoise, on lui doit notamment ce film et ce disque, Berlin Calling, dans lequel il joue le (son) rôle d’un dj à succès tombant dans la drogue et qui a du mal à finir son album, qui doit être une pure tuerie électronique. L’album qui en a découlé a été salué par tous, et depuis on lui prête le statut de gourou, ou encore de porte parole d’un mouvement très allemand de type deep techno, que Dave m’arrête si je dis des conneries. Toujours est-il que plusieurs années plus tard sort chez Rough Trade (déjà versés dans l’électronique avec Pantha Du Prince) ce Icke Wieder aux allures d’outsiders, dur de faire mieux que le premier appel.

Traduction du titre du disque : "Encore moi". Effectivement, c’est encore lui. Toujours sous le logiciel Ableton live, toujours très simplement, assez old school finalement, la musique de Paul Kalkbrenner est très profonde, mélodique et mélancolique. Ca n’est pas complètement minimal, mais pas dépouillé non plus. Un peu house parfois dance, mais toujours très élégant. Et on oublierait presque de le dire, c’est très dansant, un dance-floor et c’est parti.

Le premier titre à attirer l’attention c’est "Gutes nitzwerk", parfaitement représentatif de la patte Kaklbrenner. Juste en suivant vient "Jestruepp" aux basses ultra deep. C’est l’un des meilleurs moments de ce disque de dix titres pour soixante minutes de trip à apprécier au casque en déambulant dans les rues, à son rythme. Si j’ai accroché à ce disque c’est aussi pour son âme pop et accessible. Pas besoin d’avoir un bac +5 en électro pour adhérer, Kaklbrenner est universel. C’est cependant très répétitif, et certains s’ennuieront sur la longueur, surtout sur la deuxième partie du disque. Heureusement, "Der breuzen" vient conclure en beauté ce disque qui pourrait être de l’été.

En bref : nouveau disque de deep techno allemande par l’un de ses fers de lance. Pas parfait mais d’une simplicité fédératrice.





Le site officiel

"Jestruepp" :



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