On connaissait du dubstep son penchant crasseux et sectaire, vibrant de wobbles à s'en faire vomir les tripes. Un genre fermé et réservé à un certain public, qui danse en sabbat surréaliste dans les caves, prodés jusqu'au matin. Et puis, Burial est passé par là, et on a commencé à prendre conscience que ce genre pouvait se résumer à autre chose qu'aux beats bouffis d'un Skrillex ou d'un Rusko.
SBTKRT - prononcez "subtract" - est là pour nous le prouver. Ce sont les très médiatiques Young Turks qui nous livrent leur galette, et on pourrait penser qu'après quelques fautes de goûts, ils commencent à s'acheter une bonne réputation. De prime DJ, le jeune londonien saute le pas l'année dernière et se découvre des talents de producteur avec son EP Step in Shadow.
Son titre "Look at stars" promettait déjà cette hypertrophie jouissive qu'on retrouvera sur son premier LP, qui prend au dubstep son côté poisseux et sensuel sans en faire forcément une arme de destruction du tympan. Caché derrière son masque, il pioche comme son mystérieux compère Zomby dans les sonorités 8-bit et rafraichit ce genre très codifié. L'album est homogène, chaleureux, dansant, parfois touchant dans ses mélodies indécises. SBTRKT joue avec les sons électroniques pour les modeler à l'envie : tantôt la bassline se fait chaloupée, tantôt le beat est autiste. Mais tout son travail semble taillé pour les chants de ses excellents featurings, à commencer par le fantastique Sampha, dont la voix doucement rugueuse se prête parfaitement aux ambiances étranges de cet album éponyme.
Cependant, ce n'est pas lui qui est à l'honneur sur la perle du disque. C'est bien l'adorable Little Dragon qui pose ses trémolos sur "Wildfire". Ambiance torride, cri tropicaux, air oriental, le ventilo tourne et la musique respire la cyprine. Le titre est porté par un clip admirable, qui colle au son comme les draps aux jambes de la demoiselle qui l'habite.
A l'instar du costumé Totally Enormous Extinct Dinosaurs (c'est à croire que l'habit fait le moine !), SBTRKT semble déjà maître des ritournelles robotiques et bipantes sous ses arches funkées. Il nous livre ici un album plein de maitrise et de finesse, porté par un titre tueur, et on en redemande. Un début encourageant.
En bref : voilà une nouvelle valeur montante qui fait du dubstep un genre raffiné.
Le Myspace
Le clip fiévreux de "Wildfire" :
SBTKRT - prononcez "subtract" - est là pour nous le prouver. Ce sont les très médiatiques Young Turks qui nous livrent leur galette, et on pourrait penser qu'après quelques fautes de goûts, ils commencent à s'acheter une bonne réputation. De prime DJ, le jeune londonien saute le pas l'année dernière et se découvre des talents de producteur avec son EP Step in Shadow.
Son titre "Look at stars" promettait déjà cette hypertrophie jouissive qu'on retrouvera sur son premier LP, qui prend au dubstep son côté poisseux et sensuel sans en faire forcément une arme de destruction du tympan. Caché derrière son masque, il pioche comme son mystérieux compère Zomby dans les sonorités 8-bit et rafraichit ce genre très codifié. L'album est homogène, chaleureux, dansant, parfois touchant dans ses mélodies indécises. SBTRKT joue avec les sons électroniques pour les modeler à l'envie : tantôt la bassline se fait chaloupée, tantôt le beat est autiste. Mais tout son travail semble taillé pour les chants de ses excellents featurings, à commencer par le fantastique Sampha, dont la voix doucement rugueuse se prête parfaitement aux ambiances étranges de cet album éponyme.
Cependant, ce n'est pas lui qui est à l'honneur sur la perle du disque. C'est bien l'adorable Little Dragon qui pose ses trémolos sur "Wildfire". Ambiance torride, cri tropicaux, air oriental, le ventilo tourne et la musique respire la cyprine. Le titre est porté par un clip admirable, qui colle au son comme les draps aux jambes de la demoiselle qui l'habite.
A l'instar du costumé Totally Enormous Extinct Dinosaurs (c'est à croire que l'habit fait le moine !), SBTRKT semble déjà maître des ritournelles robotiques et bipantes sous ses arches funkées. Il nous livre ici un album plein de maitrise et de finesse, porté par un titre tueur, et on en redemande. Un début encourageant.
En bref : voilà une nouvelle valeur montante qui fait du dubstep un genre raffiné.
Le Myspace
Le clip fiévreux de "Wildfire" :
2 Comments:
Rien que pour l' "adorable" Yukimi Nagano, je pense aussi que cet album (que je n'ai pas encore écouté) vaut le détour !
Ah oui adorable en effet.. ( : Et oui il est vachement bien ce disque !
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