Jusqu'à il y a peu, l'amorce "Twist again..." pour un titre n'évoquait guère que celle d'un nanar français de Jean-Marie Poiré, Twist Again a Moscou. Détail qui n'a aucun intérêt mais qui méritait d'être souligné.
Il faudra désormais lui adjoindre celle du 3ème LP de nos chouchous angelenos de Bodies Of Water, dont le moins qu'on puisse dire est qu'il est paru dans un relatif anonymat ; l'époque avare de bons disques se devait de réparer cette injustice.
Si Meredith et David chantent toujours aussi bien de conserve, mais ça, il n'y avait aucune raison pour que ça change, le dénuement, le dépouillement voire le recueillement sont mis en exergue sur cette troisième parution. Moins d'emphase, les Bodies Of Water sonnent moins "hippies" qu'à l'époque des tonit(r)uants "Gold tan peach and grey" et"Darling be here" sur A Certain Feeling (2008). L'album démarre avec un "One hand loves the other" apaisé, susurré par Meredith, et tout le disque est peu ou prou de ce tonneau.
Les morceaux sont plutôt courts, à l'exception (et encore !) de l'exceptionnel "Open rhythms" saupoudré de piano électrique qui, après Beck et son "Paper tiger" de 2002, convoque à nouveau le fantôme du grand Serge ; d'ailleurs, on jurerait entendre les cordes du non moins grand Jean-Claude Vannier. Miam, encore un inédit de Melody Nelson (aux faux airs de "Jane B.") à se mettre sous la dent.
Le reste du temps, les rythmiques élastiques rappellent encore et toujours les Belle & Sebastian d'antan ("Like a stranger", "Mary don't you weep", superbe), et s'insinuent volontiers vers des territoires plus pop ; car pour qui en doutait, les Bodies Of Water sont un groupe pop, c'est évident.
Ici, l'émouvant "Lights out forever" renvoie au "Only you" d'hier , là "In your thrall again" -fins lettrés, les BOW utilisent des mots tels que "thrall" (esclave), comme seul Nick Cave sait le faire - évoque les envolées lyriques des deux premiers albums. Et la ballade crépusculaire "You knew me so well" de clore ce très bel ouvrage.
Au gré des disques et à contre-courant des modes, voila une formation qui mine de rien, vient déjà d'enchaîner 3 LP's à la suite, sans faute de goût. A quand des dates en France ?
En bref : où l'on retrouve avec plaisir la suite des aventures musicales de nos angelenos favoris. Le versant pop se resserre au détriment du choral. Mais le plaisir reste intact.
Le site, Le Myspace
A lire aussi : Eyes Will Pop And Eyes Wil Blink (2006) et A Certain Feeling (2008)
"Open rhythms" :
"Mary Don't You Weep" :
Il faudra désormais lui adjoindre celle du 3ème LP de nos chouchous angelenos de Bodies Of Water, dont le moins qu'on puisse dire est qu'il est paru dans un relatif anonymat ; l'époque avare de bons disques se devait de réparer cette injustice.
Si Meredith et David chantent toujours aussi bien de conserve, mais ça, il n'y avait aucune raison pour que ça change, le dénuement, le dépouillement voire le recueillement sont mis en exergue sur cette troisième parution. Moins d'emphase, les Bodies Of Water sonnent moins "hippies" qu'à l'époque des tonit(r)uants "Gold tan peach and grey" et"Darling be here" sur A Certain Feeling (2008). L'album démarre avec un "One hand loves the other" apaisé, susurré par Meredith, et tout le disque est peu ou prou de ce tonneau.
Les morceaux sont plutôt courts, à l'exception (et encore !) de l'exceptionnel "Open rhythms" saupoudré de piano électrique qui, après Beck et son "Paper tiger" de 2002, convoque à nouveau le fantôme du grand Serge ; d'ailleurs, on jurerait entendre les cordes du non moins grand Jean-Claude Vannier. Miam, encore un inédit de Melody Nelson (aux faux airs de "Jane B.") à se mettre sous la dent.
Le reste du temps, les rythmiques élastiques rappellent encore et toujours les Belle & Sebastian d'antan ("Like a stranger", "Mary don't you weep", superbe), et s'insinuent volontiers vers des territoires plus pop ; car pour qui en doutait, les Bodies Of Water sont un groupe pop, c'est évident.
Ici, l'émouvant "Lights out forever" renvoie au "Only you" d'hier , là "In your thrall again" -fins lettrés, les BOW utilisent des mots tels que "thrall" (esclave), comme seul Nick Cave sait le faire - évoque les envolées lyriques des deux premiers albums. Et la ballade crépusculaire "You knew me so well" de clore ce très bel ouvrage.
Au gré des disques et à contre-courant des modes, voila une formation qui mine de rien, vient déjà d'enchaîner 3 LP's à la suite, sans faute de goût. A quand des dates en France ?
En bref : où l'on retrouve avec plaisir la suite des aventures musicales de nos angelenos favoris. Le versant pop se resserre au détriment du choral. Mais le plaisir reste intact.
Le site, Le Myspace
A lire aussi : Eyes Will Pop And Eyes Wil Blink (2006) et A Certain Feeling (2008)
"Open rhythms" :
"Mary Don't You Weep" :
1 Comment:
Et dire qu'à un moment j'avais presque commencé la chronique de ce disque, et puis j'ai laissé traîner.. Remarque je n'aurais pas dit mieux, j'en aurais même dit exactement la même chose. Il 'avait dans un premier temps déstabilisé, parce que je le trouvais très triste, très sombre, beaucoup moins emphasique en effet, et puis j'ai appris à rentrer de dans, et maintenant je l'aime comme les deux premiers. Et comme d'habitude, comme tu le dis, dans un anonymat le plus total..
Merci !
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