11 octobre 2011

Kim - Radio Lee Doo (2011)

Tralala Lee Doo. Voici le dernier volet du triptyque de Kim. Et qu'on ne s'y trompe pas, notre homme est toujours d'humeur affable ; aussi nous apprêtons-nous comme lui à croquer son disque. Et de le voir arborer la chemise du Joueur du Grenier ne peut que donner du coeur à l'ouvrage.

Problème, l'on s'aperçoit rapidement que les mélodies que l'on se plaisait à fredonner sur son précédent, l'excellent Mary Lee Doo - sans doute le meilleur de la série - sont peu ou prou absentes sur cet opus. Oh, il y a bien sur ce "Muriel", enlevé en diable, et ce vigoureux "I'm getting old" (Kim n'a pas 35 ans.), appelé à devenir une tournerie live, il y a aussi "The candidate".

Mais point ici de synthés Art Of Noise, le parti pris kitsch est (volontairement ?) mis de côté (il y a bien quelques claps...), et Kim semble ici davantage s'aventurer vers une muzak teintée de variété qui lui sied de moins en moins ; peut-être était-il temps en effet de boucler la boucle de ceinturon de son personnage Lee Doo.

Pour illustrer cet état de fait, il y a un morceau ("Don Lee Doo") que l'on jurerait piqué à Philippe Lavil sur son chorus, et où l'on croit entendre des arrangements façon Kim....era and the Operaiders (!), cette sainte horreur peinturlurée des années 80 ; oui c'est un peu cela Kimera meets Abba (façon "Arrival") - pour remonter le niveau/

Alors, l'on note de la clarinette sur "La Dolce Lee Doo", chanson un peu en rupture avec le reste de l'album, quelques éléments Supertramp ici ou là, et surtout un très bel épilogue, ce "Goodbye Lee Doo" en demi-teinte qui voit notre bordelais nous adresser son chant du cygne, celui d'un concept inauguré en 2008, superbe ode acoustique qui clôt ainsi le triptyque.

Cependant, l'écoute de ce 19ème album même si pas désagréable, nous laisse quand même une impression d'inachevé, ou plutôt de tournage en rond. On espère que Kim, sa trilogie terminée, saura revenir à ses fondamentaux que sont les chansons grattées, en acoustique ou électrique d'ailleurs.

Car même si nous n'avons rien contre le Nain Pourpre, singer Prince n'est pas ce qui sied le mieux à notre homme, bien plus à l'aise dans un rock indé blanc façon Beck, son héros tutélaire. Il est à noter que le même reproche a pu être fait à ce dernier.

Parce que tu ne seras jamais Mika, on veut des guitares, Kim et balance-nous au clou (au moins pour un moment) tes vieux claviers eighties.

En bref : pour paraphraser Pierre la Police, et si Kim nous annonçait son prochain disque lo-fi enregistré dans une cave pourrie, sur un fanzine photocopié ? Bref, et si les chansons reprenaient le dessus sur le son ?!




le site , le Myspace, le teaser n°1 , le teaser n°2

1 Comment:

Ju said...

Je n'ai même pas encore eu l'occasion de l'écouter au final..