Sept ans que Richard Sanspeur ne nous avait rendu visite. Pour son nouveau forfait, après un LP en forme d'hommage et de citation des maîtres Kraftwerk ("Satan's Circus"), Fearless et son avatar Death In Vegas jouent à nouveau la carte de l'épure. S'il n'est pas entièrement instrumental comme son prédécesseur, Trans-Love Energies a au moins le bon goût de ne plus convoquer chanteurs brit à tout va, ce qui rendait parfois illisible sa démarche à l'image de ce que pouvait donner son vilain pendant de Chemical Brothers, ou à un degré moindre les "groupes" à géométrie variable que sont les Archive ou Massive Attack.
Séparé de son alter ego Tim Holmes, Fearless conduit en solo et pour la première fois de manière ostentatoire ce nouveau disque, assumant lui même l'intégralité des quelques parties chantées.
L'ambiance générale n'est pas sans rappeler l'ambient d'un Aphex Twin circa 93/95 - sa meilleure période, on ne s'en plaindra pas - ainsi va l'inaugurale et sombre "Silver Time Machine", étirée et obsédante. "Black Hole" qui lui succède dans un fade in savant ne déparerait pas au sein des lugubres délices du Closer de Joy Division.
Parmi les autres réussites, les ambiances cafardeuses du répétitif "Lightning Bolt", la transe syncopée de "Coum" sont les pistes les plus réussies de ce Trans-Love Energies, assez caractéristiquement d'ailleurs celles où la voix blanche et monocorde de Fearless est omniprésente. En revanche, les remix ou versions différentes proposées en bonus sur le double vinyle sont assez pesantes voire gonflantes, et c'est finalement dans la concision que monsieur Death In Vegas convainc le mieux, dans ce qui reste son disque le moins sexy (comprendre racoleur), mais sans doute le plus cohérent à ce jour.
En bref : sans peur et sans binôme, Richard Fearless revient à un son plus dark, avec un disque qui gagne en cohérence dans les climats et la conception, débarrassé qu'il est du casting par trop envahissant de ses prédécesseurs.
le site, le Myspace
"Black Hole" :
"Lightning Bolt" :
Séparé de son alter ego Tim Holmes, Fearless conduit en solo et pour la première fois de manière ostentatoire ce nouveau disque, assumant lui même l'intégralité des quelques parties chantées.
L'ambiance générale n'est pas sans rappeler l'ambient d'un Aphex Twin circa 93/95 - sa meilleure période, on ne s'en plaindra pas - ainsi va l'inaugurale et sombre "Silver Time Machine", étirée et obsédante. "Black Hole" qui lui succède dans un fade in savant ne déparerait pas au sein des lugubres délices du Closer de Joy Division.
Parmi les autres réussites, les ambiances cafardeuses du répétitif "Lightning Bolt", la transe syncopée de "Coum" sont les pistes les plus réussies de ce Trans-Love Energies, assez caractéristiquement d'ailleurs celles où la voix blanche et monocorde de Fearless est omniprésente. En revanche, les remix ou versions différentes proposées en bonus sur le double vinyle sont assez pesantes voire gonflantes, et c'est finalement dans la concision que monsieur Death In Vegas convainc le mieux, dans ce qui reste son disque le moins sexy (comprendre racoleur), mais sans doute le plus cohérent à ce jour.
En bref : sans peur et sans binôme, Richard Fearless revient à un son plus dark, avec un disque qui gagne en cohérence dans les climats et la conception, débarrassé qu'il est du casting par trop envahissant de ses prédécesseurs.
le site, le Myspace
"Black Hole" :
"Lightning Bolt" :
1 Comment:
J'ai beaucoup écouté ce disque. Dans un premier temps en mode double cd, dont un tout remixé d'électro, puis en édition vinyle, où le tracklisting est complètement différent, les morceaux plus électro étant "dispatchés" dans l'album. La deuxième version est évidemment la meilleure.
Chouette disque en tout cas.
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