Qu’on se le dise, King Krule, de son vrai nom Archy Marshall, a seulement 17 ans et débute son projet solo après avoir officié en tant que Zoo Kid. Issu d’une famille de musiciens, c’est à 8 ans, selon les dires, qu’il compose son premier morceau et découvre ses aptitudes au songwritting. Autant dire que la pop ça le connaît, lui qui a déjà un maxi au compteur (Out Getting Ribs) et signe ici son premier EP éponyme chez True Panther (Morning Benders, Real Estate, Teengirl Fantasy). Ses prestations scéniques, au Midi Festival d'Hyères et à la soirée d’ouverture du Pitchork Festival à Paris notamment, ont eût tôt fait de lui assurer un premier succès d’estime.
Abstraction faite de son jeune âge et de sa maturité vocale précoce, on a ici affaire à un vrai disque de pop hybride aux accents ambient et jazzy. La voix d’Archy Marshall, suave et envoûtante, surplombe une instrumentation éthérée et minimaliste : guitare nimbée de reverb, basse profonde, batterie lo-fi à la frappe légère. Son chant (plutôt du parler-chanter) a un timbre mélancolique particulier qui prend de la consistance lors de ses accès de violence, sans jamais succomber à un excès d'émotions. Loin d’être omniprésent, le chant sait se faire discret sur "Bleak Bake", laissant la place à des textures vaporeuses. Il est même absent sur l’introductif "36N63" et ses lignes de contrebasse.
"The Noose of Jah City", en guise de final est sans conteste le sommet de cet EP. Il semble télescoper toutes les (bonnes) inspirations d’Archy Marshall pour en former un morceau plus abouti. Parmi les échos de guitare et le chant écorché qui ne cesse de dévoiler une certaine anxiété juvénile, on entrevoit la naissance d’un style singulier qui ne demande qu'a se développer. King Krule pourrait bien devenir un de ces songwriters à l’univers inspiré et intimiste comme le sont Bradford Cox et Kurt Vile. L’avenir nous en dira plus.
En bref : nouvelle coqueluche anglaise, adulé par Pitchfork et NME, King Krule semble couver un grand talent du haut de son jeune âge. Profitons-en avant qu’il ne soit happé par la hype.
Site officiel, bandcamp, site du label True Panther
"The Noose of Jah City" :
"Lead Existence" :
Abstraction faite de son jeune âge et de sa maturité vocale précoce, on a ici affaire à un vrai disque de pop hybride aux accents ambient et jazzy. La voix d’Archy Marshall, suave et envoûtante, surplombe une instrumentation éthérée et minimaliste : guitare nimbée de reverb, basse profonde, batterie lo-fi à la frappe légère. Son chant (plutôt du parler-chanter) a un timbre mélancolique particulier qui prend de la consistance lors de ses accès de violence, sans jamais succomber à un excès d'émotions. Loin d’être omniprésent, le chant sait se faire discret sur "Bleak Bake", laissant la place à des textures vaporeuses. Il est même absent sur l’introductif "36N63" et ses lignes de contrebasse.
"The Noose of Jah City", en guise de final est sans conteste le sommet de cet EP. Il semble télescoper toutes les (bonnes) inspirations d’Archy Marshall pour en former un morceau plus abouti. Parmi les échos de guitare et le chant écorché qui ne cesse de dévoiler une certaine anxiété juvénile, on entrevoit la naissance d’un style singulier qui ne demande qu'a se développer. King Krule pourrait bien devenir un de ces songwriters à l’univers inspiré et intimiste comme le sont Bradford Cox et Kurt Vile. L’avenir nous en dira plus.
En bref : nouvelle coqueluche anglaise, adulé par Pitchfork et NME, King Krule semble couver un grand talent du haut de son jeune âge. Profitons-en avant qu’il ne soit happé par la hype.
Site officiel, bandcamp, site du label True Panther
"The Noose of Jah City" :
"Lead Existence" :
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