Pour une fois qu’un buzz accouche d’une bombe, on ne va pas s’en priver. Quatre ans que Django Django se fait attendre, à distiller une paire de morceaux par-ci par-là, repoussant sans cesse la sortie d’un long format. J’avoue avoir pris le train sur le tard, après avoir vu passer quelques wagons sur des sites amis, mais à vrai dire comment pouvais-je le rater quand à son bord se trouve David McLean, inconnu pour certains, petit frère de John McLean pour d’autres (Beta Band, The Aliens, oui je sais, encore). Niveau patrimoine génétique, ça aide. Et donc ce premier disque inclassable, objet pop mais néanmoins suffisamment excentrique pour être intéressant. Passionnant même.
Que se passe-t-il en Ecosse pour que soit apparue cette scène ? Car malgré une domiciliation officielle à Londres et Edimbourg, c’est bel et bien du early Beta Band écossais que le quatuor nous donne l’occasion d’entendre. Soit une pop qui bave largement sur les bidouillages électroniques et se concentre sur un folk mutant parfaitement équilibré entre acoustique et électrique. Impossible de s’ennuyer pendant 13 titres tant chaque pièce de l’échiquier a son originalité propre. Ca ne ressemble à rien, si ce n’est à du Akron/Family mixé avec Kraftwerk et Talking Heads.
Parce qu’on y trouve du tribal, de l’oriental, de l’occidental et qu’à chaque fois ça débouche sur des mélodies entêtantes parfaitement maîtrisées. Et il faut saluer la Face A, peut-être l’un des plus belles tranches de ces dernières années. Ca commence avec "Hail Bop", grosse montée en puissance de post-punk psychédélique. La voix éthérée de Vincent Neff rappelle clairement celle du groupe de frérot. Les harmonies derrières immanquablement celles des garçons de plage si souvent cités ces dernières années. Ca enchaîne avec "Default", sommet de blip-blip sans limites sinon celles de l’imagination. Les rythmes n’arrêtent pas de changer, on saute d’une couche à l’autre, d’une texture à une sonorité différente.
Frais, neuf, insouciant, c’est ce qu’on veut. Derrière, "Firewater" enfonce le clou de son chant cosmique et clappé. Le trip est total, jusqu’à son final hédoniste au possible. Et là alors qu’on l’est en apesanteur, bim, "Waveforms" vous emporte dans une grande danse tribale et électronique autour d’un feu de psychédélisme moderne bouillant. Mais Django Django c’est aussi les percussions répétitives et cabotines de "Zumm Zumm", le folk intimiste de "Hand Of Man", les sirènes au galop de "Wor", le single conquérant qu’est "Storm" ou les milles et une nuits façon "Skies Over Cairo". Vous en voulez encore ?
En bref : génial premier disque de pop organo électro acoustique. Espiègle et subversif, il ne vous caressera pas dans le sens du poil mais se montrera vite indispensable.
Acheter Django Django en vinyle chez L'International Records
Le site officiel
"Default" :
"Waveforms" :
Que se passe-t-il en Ecosse pour que soit apparue cette scène ? Car malgré une domiciliation officielle à Londres et Edimbourg, c’est bel et bien du early Beta Band écossais que le quatuor nous donne l’occasion d’entendre. Soit une pop qui bave largement sur les bidouillages électroniques et se concentre sur un folk mutant parfaitement équilibré entre acoustique et électrique. Impossible de s’ennuyer pendant 13 titres tant chaque pièce de l’échiquier a son originalité propre. Ca ne ressemble à rien, si ce n’est à du Akron/Family mixé avec Kraftwerk et Talking Heads.
Parce qu’on y trouve du tribal, de l’oriental, de l’occidental et qu’à chaque fois ça débouche sur des mélodies entêtantes parfaitement maîtrisées. Et il faut saluer la Face A, peut-être l’un des plus belles tranches de ces dernières années. Ca commence avec "Hail Bop", grosse montée en puissance de post-punk psychédélique. La voix éthérée de Vincent Neff rappelle clairement celle du groupe de frérot. Les harmonies derrières immanquablement celles des garçons de plage si souvent cités ces dernières années. Ca enchaîne avec "Default", sommet de blip-blip sans limites sinon celles de l’imagination. Les rythmes n’arrêtent pas de changer, on saute d’une couche à l’autre, d’une texture à une sonorité différente.
Frais, neuf, insouciant, c’est ce qu’on veut. Derrière, "Firewater" enfonce le clou de son chant cosmique et clappé. Le trip est total, jusqu’à son final hédoniste au possible. Et là alors qu’on l’est en apesanteur, bim, "Waveforms" vous emporte dans une grande danse tribale et électronique autour d’un feu de psychédélisme moderne bouillant. Mais Django Django c’est aussi les percussions répétitives et cabotines de "Zumm Zumm", le folk intimiste de "Hand Of Man", les sirènes au galop de "Wor", le single conquérant qu’est "Storm" ou les milles et une nuits façon "Skies Over Cairo". Vous en voulez encore ?
En bref : génial premier disque de pop organo électro acoustique. Espiègle et subversif, il ne vous caressera pas dans le sens du poil mais se montrera vite indispensable.
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3 Comments:
Incroyable, j'étais justement en train d'écouter cet album, avant de me décider à aller humer l'air de DODB !
Dans leurs meilleurs moments, ces écossais là évoquent en moins bien les Animal Collective à leur plus pop, dans leurs pires, ce serait plutôt les branleurs de Dandy Warhols.
Mais enfin, tout ceci est assez frais et lance bien l'année !
Et de toute façon, les écossais ont toujours été des bons !
Content que tu aies apprécié ce disque. Par contre si je vois à peine un peu d'Animal Collective dans "Waveforms" je ne vois pas où tu as rêvé les Dandy Warhols..
Carrément, la tessiture des voix, c'est frappant !
C'est même à la revoyure, et outre le Beta Band, l'influence la plus immédiate, je trouve !
Quant aux AC, allez c'est bien parce que c'est toi, je retire...
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