Passé sous mon radar en 2010, cet EP épuisé depuis bien longtemps bénéficie d’un nouveau pressage et je le découvre à cette occasion, assez ébahi je dois dire par sa qualité et sa diversité. Je n’avais jamais entendu parler d’EOD. Certains ont cru pendant un temps que c’était Aphex Twin, mais en fait non... Il se trouve que c’est un dénommé Stian Gjevik, originaire de Trondheim, en Norvège. Il a sorti quelques bons maxis, notamment sous le nom de CN, et aussi une compilation digitale de 71 titres réalisés depuis 2005. Amoureux des synthétiseurs analogiques et des boîtes à rythmes antédiluviennes, EOD risque fort de sortir de l’anonymat en 2012 avec un planning de sorties très chargé et une performance prévue à l’occasion du 21e anniversaire du label Rephlex.
Entre house et électro 90’s, "Utrecht" plonge l’auditeur dans une sorte de chaud-froid lysergique. Les nappes éthérées se mêlent à une basse ronde, c’est à la fois assez brut de décoffrage et extrêmement doux, caressant. C’est du son d’after, pénétrant et contemplatif. Le seul défaut de ce morceau est de ne durer qu’un peu plus de 4 minutes, alors que son côté épique aurait pu être encore plus développé sur une durée plus longue. On ne commence à comprendre les comparaisons avec AFX qu’à partir du second titre, "Phontron (030303 Mix)", beaucoup plus représentatif de l’EP, qui fait la part belle aux vrilles acides, aux saccades rythmiques et aux synthés à la Boards of Canada.
Sur "Flab" comme sur "On Herald Go", EOD s'inspire clairement de la braindance qui sortait sur Rephlex ou Warp au début des années 1990, à l’époque où ces labels britanniques régnaient sur les sphères électroniques. Il use et abuse de la TB-303 et des vieux drum pads et joue sur le contraste entre des beats lourds et heurtés et des mélodies légères et nuancées. Sa palette va de l’ambient la plus limpide ("Came Went") au son de rave le plus euphorique ("la fin de Flab"). Au-delà des sonorités vintage, c’est surtout la liberté créatrice d’EOD qui ravive la nostalgie pour cet âge d’or de l’électro UK où l’on se fichait bien des formats et des idées préconçues. Rien que pour ça, j’inscris le Norvégien sur la liste des artistes à surveiller de près.
A noter : l'artwork est signé Merijn Hos
En bref : cet EP, aussi somptueux que sa pochette, revisite la techno cérébrale du début des années 90, avec douceur et acidité.
Télécharger Son mix pour le blog mnml ssgs
EOD sur son site, FB, Twitter, Bandcamp
A lire aussi : Akufen - Battlestar Galacticlown (2012)
Entre house et électro 90’s, "Utrecht" plonge l’auditeur dans une sorte de chaud-froid lysergique. Les nappes éthérées se mêlent à une basse ronde, c’est à la fois assez brut de décoffrage et extrêmement doux, caressant. C’est du son d’after, pénétrant et contemplatif. Le seul défaut de ce morceau est de ne durer qu’un peu plus de 4 minutes, alors que son côté épique aurait pu être encore plus développé sur une durée plus longue. On ne commence à comprendre les comparaisons avec AFX qu’à partir du second titre, "Phontron (030303 Mix)", beaucoup plus représentatif de l’EP, qui fait la part belle aux vrilles acides, aux saccades rythmiques et aux synthés à la Boards of Canada.
Sur "Flab" comme sur "On Herald Go", EOD s'inspire clairement de la braindance qui sortait sur Rephlex ou Warp au début des années 1990, à l’époque où ces labels britanniques régnaient sur les sphères électroniques. Il use et abuse de la TB-303 et des vieux drum pads et joue sur le contraste entre des beats lourds et heurtés et des mélodies légères et nuancées. Sa palette va de l’ambient la plus limpide ("Came Went") au son de rave le plus euphorique ("la fin de Flab"). Au-delà des sonorités vintage, c’est surtout la liberté créatrice d’EOD qui ravive la nostalgie pour cet âge d’or de l’électro UK où l’on se fichait bien des formats et des idées préconçues. Rien que pour ça, j’inscris le Norvégien sur la liste des artistes à surveiller de près.
A noter : l'artwork est signé Merijn Hos
En bref : cet EP, aussi somptueux que sa pochette, revisite la techno cérébrale du début des années 90, avec douceur et acidité.
Télécharger Son mix pour le blog mnml ssgs
EOD sur son site, FB, Twitter, Bandcamp
A lire aussi : Akufen - Battlestar Galacticlown (2012)
3 Comments:
Pour ceux qui se demandent d’où sort le terme "braindance", voilà ce qu'en dit le label Rephlex :
« Quand Rephlex a été créé en 1991, les gens disaient que le style de la musique que nous éditions était appelé « techno ». Certains disent que les choses ne sont jamais ce qu'elles ont l'air d'être. On peut dire la même chose de la techno.
Au fil des années, les médias ont inventé de plus en plus de termes pour décrire les sous-genres de la musique (intelligent happy hardcore, psychedelic handbag, progressive bluntcore, uplifting trance, etc.). Pour être honnête, ça nous a plongé dans la confusion quant à notre place dans le spectre de la dance. Nous avons alors décidé d'inventer la braindance, un genre qui comprend tous les styles pour simplifier les choses.
La braindance n'est pas un genre de musique mais un style de vie. C'est un peu dur à expliquer mais vous pouvez avoir un meilleur aperçu de ce concept en achetant tous nos disques… »
J'ai failli me désinscrire totalement de DODB, parce que l'indie, après un moement ça me broute. Et puis j'ai pensé à toutes les perles que j'avais découverte et je suis revenu...pour découvrir une nouvelle perle.
Merci DODB, et désolé d'avoir douté de vous. :D
Salut Anonyme,
C'est le choix assumé de Dodb depuis le début de parler de toutes sortes de musiques, au gré des envies des chroniqueurs. Dodb est un blog collectif et chaque membre de l'équipe a ses goûts particuliers et ses petites obsessions... A vous de piocher en fonction de vos envies !
Ceci dit, content que la musique d'EOD te plaise !
A+ et merci de nous lire !
Post a Comment