Un mois après Zola Jésus
Le 106 de Rouen accueillait le 5 mai une autre prêtresse de la
nébuleuse dark avec Chelsea Wolfe et son univers musical à la
croisée du rock, folk, blues et bien sûr le post-rock gothique.
Etonemment, elle fût précédée par deux groupes canadiens, Half
Moon Run ( indie-folk) et Monogrenade ( pop-rock), venant d'univers
musicaux très différents. En fait, les spectateurs ont pu avoir
l'impression d'assister à deux concerts, les deux premiers groupes
formant un premier bloc autonome.
Originaire du Canada et
répétant à Montréal, Half Moon Run présente une folk puisant
aussi dans des influences indies et psychés et soutenue par la
remarquable voix de Devon Portielje (accompagné de Conner Molander
à la guitare et clavier et de Dylan Philips à la batterie et
clavier). Ce trio entame une tournée en Europe pour la sortie de
leur premier album Dark Eyes (Indica Records) et a effectué un set de dix titres d'une
grande qualité.
Dès le premier, "21 Gun Salute", les nappes psychés enveloppent la voix de Devon comme dans les grands moments de Radiohead. Cette vague musicale revient au milieu du set avec "Need It" et "Drug You" après avoir laissé place à une vague plus rock-indie avec des titres comme "Call me in the afternoon" et l'envoûtant "She wants to know" qui prépare la vague la plus émouvante qui nous sera donnée par ses jeunes musiciens avec une folk qui culmine dans "Give Up", un dernier titre qui permettra de se souvenir pour longtemps de cette voix sortie du nord canadien.
Dès le premier, "21 Gun Salute", les nappes psychés enveloppent la voix de Devon comme dans les grands moments de Radiohead. Cette vague musicale revient au milieu du set avec "Need It" et "Drug You" après avoir laissé place à une vague plus rock-indie avec des titres comme "Call me in the afternoon" et l'envoûtant "She wants to know" qui prépare la vague la plus émouvante qui nous sera donnée par ses jeunes musiciens avec une folk qui culmine dans "Give Up", un dernier titre qui permettra de se souvenir pour longtemps de cette voix sortie du nord canadien.
Après
cette perle musicale, un autre groupe canadien, Monogrenade, monte
sur scène avec un son plus pop-rock et présente aussi son premier
album Tantale, sorti
en 2011. "La marge" qui commence le set met en valeur
l'alliance entre instruments classiques (violoncelle, violons) et
instruments rock, le chanteur au clavier servant ainsi de parfait
point d'équilibre. Le groupe varie à plaisir ces deux aspects,
alternant entre un registre très pop avec "M'en aller" et "Obsolète" et un autre plus folk avec "L'araignée".
C'est sans doute le second qui réussit le plus à Monogrenade en plaçant au premier plan la voix de Jean-Michel Pigeon et ses textes chantés
en français, réussite qui clôt leur concert avec "Ce
soir", titre superbement mis en images avec un clip réalisé
en stop-motion.
Avec derrière elle deux
albums, The Grime And The Glow et
Apokalypsis, Chelsea
Wolfe s'est créée une place bien à elle. Accompagnée de trois
musiciens habillés en noir qui livrent un rock expérimental, elle
contraste avec eux à la fois par la blancheur de sa peau et de sa
tenue et sa dark-folk qui en fait l'exploratrice du continent négatif
de la folk. Ce mélange ne pouvait qu'être l'occasion d'un élan de
fascination chez tous les amateurs de cette musique dark. Dans une
grande communion avec son public, Chelsea Wolfe donne ainsi le
meilleur de ses deux albums et de son univers sombre. Univers
pourtant musicalement complexe et ouvert à de multiples influences,
du trip-hop de Portishead dans "Mer", à un rock
expérimental dur ou une folk plus douce dans le majesteu final de "Halfsleeper".
Comparable en cela à Zola Jésus, on ne peut sortir que bouleversé d'un tel concert, un concert qui ne s'adresse pas simplement à nos oreilles, mais à l'ensemble de notre corps, à ce qu'il y a de plus mystique en nous. Après une révélation musicale et ce moment quasi-religieux, l'ensemble disparate de ce concert a donc été finalement d'une richesse inattendue.
Comparable en cela à Zola Jésus, on ne peut sortir que bouleversé d'un tel concert, un concert qui ne s'adresse pas simplement à nos oreilles, mais à l'ensemble de notre corps, à ce qu'il y a de plus mystique en nous. Après une révélation musicale et ce moment quasi-religieux, l'ensemble disparate de ce concert a donc été finalement d'une richesse inattendue.
Site du 106 de Rouen
Photos du concert de Half Moon Run
1 Comment:
J'imagine aisément le concert dément que ça devait être !
J'ai beaucoup aimé "Apokalypsis" de la diva Goth' Chelsea Wolf. Un univers proche de Zola Jesus il est vrai mais qui arrive à s'en démarquer en explorant des contrées plus Folk et Pop (en mode Dark bien sur).
Par contre, Half Moon Run et Monogrenade, je ne connais absolument pas.
Post a Comment