Une fois de plus, le nouvel album du Mancunien Alan Roberts aka Jim Noir sort dans l’anonymat le plus total. Quasi non distribué en France, produit sur son propre label, Jimmy’s Show porte bien son nom. Et comme à chaque nouvel album, celui-ci est son meilleur. Qui mieux que lui aujourd’hui fait revivre la twee pop anglaise et psychédélique ? A part The Bees sur certains titres, pas grand monde.
Le moins que l’on puisse dire est que Jim Noir est très british. Il est d’ailleurs souvent question de boisson chaude infusée sur cet album. Souvent drôle et toujours joyeux, il ne change en rien sa formule avec une collection de titres courts et up-tempos qui balancent entre moment simplement bons et passages de génies. Mais une fois de plus son disque comprend plus de singles potentiels que n’importe quelle autre discographie de groupe lambda.
Ca commence avec "X Marks The Spot" qui se trouvait déjà sur l’Ep Zooper Dooper sorti il y a deux ans. Dense, instrumental, gonflé à bloc d’instruments nobles et de bips, une tuerie en guise d’introduction. "Tea" est un autre exemple de perfection, dans un pur délire Beach Boys à partir du break à 1", juste avant que la guitare ne s’en donne à cœur joie.
C’est ça la recette Jim Noir. Des percussions à la Ringo, une guitare sèche qui se mélange à des synthés, quelques machines, le tour est joué. On peut même parler de one band band puisque Jim a une fois de plus enregistré chaque instrument tout seul et monté le tout sur son laptop. Impressionnant.
Autre tube en puissance, "Ping Pong Time Tennis" lui aussi présent sur Zooper Dooper. On y croise les Super Furry Animals aussi bien que The Earlies. C’est d’ailleurs étrange à quel point l’on retrouve ce son un peu noyé classique chez le Beta Band. C’est flagrant sur les hallucinés "Old Man Cyril" ou "Timepiece". Mais les trois meilleurs titres sont encore à venir.
"Driving My Escort Cosworth To The Cake Circus" est un chef d’oeuvre à lui tout seul. Ralliant Syd Barrett et Brian Wilson à sa cause, le morceau switche à mi-parcours et remplit l’espace comme jamais. C’est beau, intelligent et purement pop avec un grand P. "The Chease Of Jim Commands" est un autre tunnel synthétique destiné à devenir un classique. Tout y est d’une telle évidence.
Dernière perle pour la route, et non des moindres, la ballade "Under the tree", petite sucrerie de luxe que les Beatles ont oublié d’écrire.
En bref : obsessionnel des 60’s et du thé aux champignons magiques, Jim Noir poursuit une discographie sans faille dans le registre de la pop intelligente qui donne le sourire et fait planer.
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