Depuis la séparation l'année dernière des deux membres fondateurs de Sonic Youth, Kim Gordon et Thurston Moore, les rumeurs ne cessent d'affirmer la fin de ce groupe mythique. Il est inutile de citer ici tous les groupes influencés par le rock expérimental et noise du groupe. C'est aussi sans compter sur l'énergie inépuisable de ses membres qui n'ont jamais cessé de participer à de nouveaux projets, les inscrivant de plein pied dans le rock d'aujourd'hui. C'est évidemment le cas de la chanteuse Kim Gordon qui est venu au 106 présenter son projet Body/Head fondé en collaboration avec Bill Nace.
Avant Body/Head, c'est le duo de Mensch qui monte sur scène. Groupe lyonnais formé en 2010 par Vale Poher (chant/guitare) et Carine Di Vita ( chant/basse). Mensch présente avec une grande finesse un mélange de sons cold, new-wave et post-punk. Influences clairement assumées en démarrant son set par une reprise instrumentale de "She's Lost Control" de Joy Division. Pourtant, il ne faut pas y voir qu'un revival. Si c'est bien un timbre allemand, une sonorité anglo-saxonne, c'est avant tout une marque de fabrique des plus personnelles. Malgré une timidité assez manifeste dans les quelques moments où le groupe parle au public, ces deux femmes réussissent à le conquérir grâce aux charmes de leur voix et un rythme très expressif dans des morceaux comme "Swim Swim" et "Wild". Loin d'être répétitif, le groupe montre sa capacité à flirter avec le punk sur "Kraut Ever" ou le chant mélancolique sur "Sublime". Pour ceux qui ne connaissaient pas ce groupe ce fût une belle découverte, un concert qui se suffisait à lui seul.
De toute façon, on ne vient pas vraiment voir Kim Gordon pour un simple concert car on ne peut négliger la dimension quasi-religieuse qui entoure sa personne. Fondatrice de l'un des groupes les plus décisifs dans l'histoire du rock et faisant de l'expérimentation l'un de ses principes créatifs, Kim Gordon se lance avec le guitariste expérimentale Bill Nace dans le projet Body/Head. Body pour musique corporelle, Head pour musique cérébrale. Le son noise se prête parfaitement à ces deux facettes. Un son qui transperce tous les sens, et dans le même temps un son léthurgique. Notre corps est secoué, notre esprit est captivé. Body. Head. Une courte scène vidéo des années 70 projetée en boucle pendant le concert renforce sa dimension hypnotique. Deux guitares saturées, meurtries, une voix qui semble sortir d'outre-tombe, les ingrédients parfaits pour une transe collective. On n'en sort pas indemme.
Photos de Mensch au 106
Photos de Body/Head au 106
Site de Mensch
Avant Body/Head, c'est le duo de Mensch qui monte sur scène. Groupe lyonnais formé en 2010 par Vale Poher (chant/guitare) et Carine Di Vita ( chant/basse). Mensch présente avec une grande finesse un mélange de sons cold, new-wave et post-punk. Influences clairement assumées en démarrant son set par une reprise instrumentale de "She's Lost Control" de Joy Division. Pourtant, il ne faut pas y voir qu'un revival. Si c'est bien un timbre allemand, une sonorité anglo-saxonne, c'est avant tout une marque de fabrique des plus personnelles. Malgré une timidité assez manifeste dans les quelques moments où le groupe parle au public, ces deux femmes réussissent à le conquérir grâce aux charmes de leur voix et un rythme très expressif dans des morceaux comme "Swim Swim" et "Wild". Loin d'être répétitif, le groupe montre sa capacité à flirter avec le punk sur "Kraut Ever" ou le chant mélancolique sur "Sublime". Pour ceux qui ne connaissaient pas ce groupe ce fût une belle découverte, un concert qui se suffisait à lui seul.
De toute façon, on ne vient pas vraiment voir Kim Gordon pour un simple concert car on ne peut négliger la dimension quasi-religieuse qui entoure sa personne. Fondatrice de l'un des groupes les plus décisifs dans l'histoire du rock et faisant de l'expérimentation l'un de ses principes créatifs, Kim Gordon se lance avec le guitariste expérimentale Bill Nace dans le projet Body/Head. Body pour musique corporelle, Head pour musique cérébrale. Le son noise se prête parfaitement à ces deux facettes. Un son qui transperce tous les sens, et dans le même temps un son léthurgique. Notre corps est secoué, notre esprit est captivé. Body. Head. Une courte scène vidéo des années 70 projetée en boucle pendant le concert renforce sa dimension hypnotique. Deux guitares saturées, meurtries, une voix qui semble sortir d'outre-tombe, les ingrédients parfaits pour une transe collective. On n'en sort pas indemme.
Photos de Mensch au 106
Photos de Body/Head au 106
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