20 décembre 2012

Coltrane pour les débutants (1926-1967)


Il est toujours trés distingué de dire qu'on écoute du noise rock et du Coltrane, et l'on remarquera que tout bon disquaire indé un peu pointu propose désormais un petit bac Miles Davis et un petit bac Coltrane. Si vous n'avez jamais écouté, si vos premières écoutes vous ont déçu, ou si vous faites semblant d'aimer, en société (ce que tout le monde fait un jour ou l'autre, Bourdieu appelle ça "la distinction"), ce petit post est pour vous.
Coltrane peut être une bonne porte d'entrée dans le jazz, même si le plaisir immense et l'excitation qu'on peut ressentir à l'entendre jouer seront grandiEs par l'éducation progressive de votre oreille aux beautés du jazz.


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17 décembre 2012

John The Conqueror - John The Conqueror (2012)

Si on présente John The Conqueror comme un groupe blues-rock produit par un label prestigieux, on se doute que ce dernier n'est autre que Alive Records. Le seul nom des Black Keys, dont le premier album fût produit par ce label,suffit à caractériser le son qui le caractérise. Ce son, le trio de John The Conqueror le capte depuis ses racines du Sud des Etats-Unis pour en faire la matière première de son premier album.


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The Blue Angel Lounge + The Dandy Warhols / Le 106 - Rouen ( 27/11/12)


Le premier trimestre de la saison 2012-2013 étant sur le point de s'achever, il est évident que le concert des Dandy Warhols a été une date les plus attendues de la programmation du 106 de Rouen. Quatre ans après leur dernier album, le retour des Dandy avec This Machine est peut-être un peu décevant, avec un son trop maîtrisé, et trop grand public. Mais, on ne va pas voir le groupe de Courtney Taylor simplement pour son dernier album. C'est toute une séquence du rock qu'on attend et c'est sans doute pour cette raison que les fans de ce groupe ne se firent pas prier pour remplir la salle du 106.


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Interview - Lugano Fell (2012)

© Charlie Bonallack

Après avoir été pendant quatorze ans la moitié de Swayzak, le Londonien James Taylor sort un deuxième album solo sous le nom Lugano Fell, intitulé Arcxicon (label Mental Groove). Un opus à l'univers ambient radicalement opposé à la techno minimale de Swayzak. Rencontre à Montpellier, sa ville d'adoption depuis dix ans.

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11 décembre 2012

The Bewitched Hands - le Cabaret Aléatoire (Marseille) 07/11/12


Dans cette zone de la Friche (qui mérite bien son nom) appelée à se déployer dans le domaine des arts, nous avons droit à une session de rattrapage avec The Bewitched Hands, forfaits il y a peu au Cargo de Nuit d'Arles. Pour cause d'intempéries de neige - ils arriveront d'Annecy moins de deux heures avant leur début supposé de concert- ce sont finalement leurs compères de tournée, les caennais de Concrete Knives qui ouvriront les débats.


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08 décembre 2012

The Bewitched Hands - Vampiric Way (2012)

2012 était le moment idoine pour décréter l'émergence d'une internationale hippie, sous couvert d'orfèvrerie pop. The Bewitched Hands, talentueux et très crédible représentant d'icelle en sera la comète française. 
Cette nébuleuse de groupes alliant en effet le choral, la mixité chère aux groupes folk des deux "grandes décennies", Mamas and Papas et Jefferson Airplane en tête plus toutes les merveilles de la folk britannique des 70's, a offert depuis presque une décennie une passerelle nord-américaine allant de Montréal (Arcade Fire) à LA (Bodies Of Water, Family Of The Year), sans oublier nos Crâne Angels nationaux.

Il fallait désormais compter avec la formation rémoise aux mains ensorcelées qui a tout pour faire parler d'elle et bien vivre de son art. D'abord un visuel qui ne manque pas d'interpeller pour son deuxième album, qui offre  des similitudes de ton et de contraste troublant avec le Shifty Adventures in Nookie Wood de John Cale sorti la même année.
Riche de 5 gars et une fille  même si en abandonnant une partie de son encombrant patronyme le groupe a également perdu un membre- The Bewitched Hands a semble-t-il franchi un cap avec son deuxième opus après un premier déjà très réussi.

Ouverture magistrale et liturgique avec ce "Westminster" qui donne le ton d'une formidable escouade de copains chantant à l'unisson avec un plaisir non feint.
Ce n'est pas la moindre force des Bewitched Hands que de transformer un essai casse-gueule ("Words Can Let You Down"  c'est-à-dire une mélodie totalement cheesy et utilisant notamment l'inénarrable son de Roland JP8 cher au groupe Europe dans les années 80, sous mode cuivres MIDI. Pour en faire à  l'arrivée, peut-être l'une des meilleures chansons du disque.
Et puis, que penser de ces "Thank You Goodbye It's Over", "She Bewitched Me", "Boss " qui emprunte autant au "Our House" de Madness qu'au "Eyes Without A Face" de Billy Idol,  prouvant ainsi l'attachement aux 80's, malgré un manifeste intitulé "Fifties Are Good". Si ce n'est qu'il paraît difficile de leur résister, tout comme il sera ardu de rester de marbre face au crescendo souverain de "Ah !Ah !Ah!Ah!" - depuis Manfred Mann et son Ha Ha Said  The Clown", avait-on utilisé cette interjection  pour titre ?

Hymnes au dancefloor aussi grâce au chaloupé "Let Me" et l'infernale tournerie de  "The Laws Of Walls" qui clôture en beauté un disque sans temps mort et qui augure d'un avenir souriant pour ses auteurs.


En bref : après un coup d'essai mené de main de maître, les babas poppy rémois  s'imposaient comme l'un des nouveaux fers de lance d'un genre choral très arrangé mais surtout très bien écrit, offrant ainsi un pont aérien avec la vivace scène nord-américaine.  L'avenir leur appartenait alors.




le Myspace

"Westminster" :

 


  "The Laws Of Walls" :



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