Troisième album du quatuor canadien Born Ruffians, Birthmarks montre dès les premières notes qu'il est difficile d'oublier leur style. Tout en continuité, cet album n'est pourtant pas une simple répétition des précédents. Peu à peu le son se dépouille de certains de ses accents folk et devient plus pop. Si vous avez aimé "Nova Leigh" du précédent album, "Birthmarks" est fait pour vous. Car le groupe a pris fermement la direction indiquée par le titre phare de Say It. Oui, ce quatuor (puisque au trio originel s'est ajouté un quatrième membre qui les accompagnait déjà sur scène) formé dès le lycée a délaissé l'hésitation qui régnait lors des albums précédents. Avec une maturité comparable au dernier album de Vampire Weekend, on assiste à la révélation d'une pop efficace, soutenue par l'apparition régulière de claviers à la place des riffs de guitares.
Pourtant, le charme originel ne s'est pas perdu en route. On retrouve toujours une certaine inquiétude, comme si les morceaux étaient faits au pas de course, et une volonté de casser les rythmes trop classiques. Accélération, baisse de tempo, tout est à nouveau là. Afin de retrouver cette fraîcheur des débuts malgré le changement de cap, le groupe a composé une grande partie de l'album dans une vieille ferme de l'Ontario, expérimentant à nouveau la cohabitation dont est issue le premier album Red, Yellow & Blue. Ingrédient final pour parfaire la musique des Born Ruffians.
Premier single de l'album, "Needle" commence par nous rappeler la voix inimitable de Luke Lalonde et les changements de rythme de son groupe. Il ne reste plus qu'à attendre "6-5000" pour retrouver le dernier ingrédient qu'on attendait, le rythme haletant, inquiet de cette pop. Après ce rituel de reconnaissance, qui reviendra dans des morceaux plus doux ("Cold Pop", "So Slow", et le final "Never Age"), il est temps d'affronter les nouveautés. C'est donc avec une réelle surprise qu'on découvre le quatrième morceau, "Permanent Hesitation". La guitare a laissé place à un clavier. Les Born Ruffians flirteraient donc bien avec les sons électroniques !!!!! Pourtant aucune trahison de leur part, le rythme déstructuré est toujours là. On s'étonnerait presque d'y voir une nouveauté tant cette nouvelle alliance paraît naturelle (alliance qui reviendra dans le sensuel "Too Soaked To Break"). Mais ce ne sont peut-être pas ces titres qui seront adulés par les fans du groupe. Ceux qui ont aimé "Nova Leigh" ne pourront qu'adorer "Rage Flows" situé au milieu de l'album. Une basse omniprésente entraînant à la fois la voix de Luke et les jambes des auditeurs. On regretterait presque la brièveté du morceau, en attendant qu'il sorte en single et dans une version plus longue. Heureusement qu'à la suite de ce titre le groupe nous a préparé une descente en douceur ( "So Flow").
En bref : avec ce troisième album, Born Ruffians rentre dans la catégorie des groupes qui comptent. Le charme de la nouveauté ont disparu. Mais, on suit avec un grand plaisir l'évolution de cette pop canadienne.
Born Ruffians
Pourtant, le charme originel ne s'est pas perdu en route. On retrouve toujours une certaine inquiétude, comme si les morceaux étaient faits au pas de course, et une volonté de casser les rythmes trop classiques. Accélération, baisse de tempo, tout est à nouveau là. Afin de retrouver cette fraîcheur des débuts malgré le changement de cap, le groupe a composé une grande partie de l'album dans une vieille ferme de l'Ontario, expérimentant à nouveau la cohabitation dont est issue le premier album Red, Yellow & Blue. Ingrédient final pour parfaire la musique des Born Ruffians.
Premier single de l'album, "Needle" commence par nous rappeler la voix inimitable de Luke Lalonde et les changements de rythme de son groupe. Il ne reste plus qu'à attendre "6-5000" pour retrouver le dernier ingrédient qu'on attendait, le rythme haletant, inquiet de cette pop. Après ce rituel de reconnaissance, qui reviendra dans des morceaux plus doux ("Cold Pop", "So Slow", et le final "Never Age"), il est temps d'affronter les nouveautés. C'est donc avec une réelle surprise qu'on découvre le quatrième morceau, "Permanent Hesitation". La guitare a laissé place à un clavier. Les Born Ruffians flirteraient donc bien avec les sons électroniques !!!!! Pourtant aucune trahison de leur part, le rythme déstructuré est toujours là. On s'étonnerait presque d'y voir une nouveauté tant cette nouvelle alliance paraît naturelle (alliance qui reviendra dans le sensuel "Too Soaked To Break"). Mais ce ne sont peut-être pas ces titres qui seront adulés par les fans du groupe. Ceux qui ont aimé "Nova Leigh" ne pourront qu'adorer "Rage Flows" situé au milieu de l'album. Une basse omniprésente entraînant à la fois la voix de Luke et les jambes des auditeurs. On regretterait presque la brièveté du morceau, en attendant qu'il sorte en single et dans une version plus longue. Heureusement qu'à la suite de ce titre le groupe nous a préparé une descente en douceur ( "So Flow").
En bref : avec ce troisième album, Born Ruffians rentre dans la catégorie des groupes qui comptent. Le charme de la nouveauté ont disparu. Mais, on suit avec un grand plaisir l'évolution de cette pop canadienne.
Born Ruffians
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