Toujours en quête de disque estival, j'ai fini par me faire happer par le premier album du duo de Portland, Wampire avec un W. Attiré dans un premier temps par cette pochette façon album de famille des années 80, à la limite du mauvais goût, je n'ai pu résister à l'idée d'écouter et réécouter encore cet album sans prétention pourtant dénué de défauts flagrants. Il faut dire que Rochy Tinder et Eric Phipps ont eu la bonne idée de se limiter à neuf titres et 32 minutes afin d'éviter les temps morts et inutiles. Au final rien n'est à jeter.
L'originalité de ce disque, c'est de mélanger des sonorités synth-pop à une production légèrement garage. Le reste est fait de mélodies imparables, de structures tout en ruptures et cassures, de morceaux plus ou moins entraînants, toujours drivés par des synthés cheap au possible, avec une bonne dose d'échos sur la voix. L'ambiance est décontractée, aussi bien mélancolique que joyeuse, et de manière générale assez ensoleillée.
Sans surprise, la bombe du disque est placée devant. Difficile en effet de résister au rouleau compresseur "The Hearse" qui ouvre l'album. Il porte à lui seul l'ambiance du disque, un peu rêveuse un peu sucrée, mais prend des directions parfois inattendues (le break à mi-parcours). Le chant, immanquablement, rappelle au Casablanca du early-Strokes. En 4'40" la messe est dite, Wampire tient son tube. Et quitte à tirer de grosses ficelles, autant enfoncer le clou directement. "Orchards" avec son orgue, son refrain en "lalalalala" et ses sifflements à la bouche démontre que la réussite du premier single n'était pas un coup de chance.
Souhaitant varier les tempos, "Giants" accélère et joue la carte d'un surf-rock moderne façon Congratulations. C'est encore une fois bien catchy et allumé, et une fois de plus un break bienvenue vient briser la monotonie. Idem pour "I can't see why" qui lui succède. En queue de peloton, "Magic Light" conclue le trip de manière on ne peut plus lazy. Strokes et autres Arctic Monkeys n'ont qu'à bien se tenir, il y a du monde dans le rétro.
En bref : un premier album pop en forme de gros Ep parfait, rempli de synthés cheesy et de mélodies à tiroirs, irrésistible.
Disponible en vinyle à L'International Records
4 Comments:
Tout le monde aura reconnu les deux gus de Justice enfin bien rasés sur la pochette.
Retour du jeune Houellebecq et de son acolyte dans un nouvel effort à paraître ces jours-ci.
Comment ça à paraitre ces jours ci ? Bazar est sorti il y a quelques mois déjà. A première vue moins bon que le premier, le bougre a finalement pris de l'ampleur avec les écoutes, et se révèle vraiment excellent !
Bises
MDR, j'évoquais un disque de Justice Ju...
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