Pour leur retour sur les
scènes parisiennes avec leur troisième album Birthmarks, les
Borns Ruffians et leur pop toujours délicate sont accompagnés de Moon King. Un concert assez
hétérogène par conséquent, une alliance entre un shoegaze teintée
de pop et une pop-rock indé pour ce début de saison. Dans tous les
cas, la scène canadienne était à l'honneur ce soir-là dans la
salle du Trabendo.
Avec en poche leur
premier album Obsession
sorti cette année, le duo de Toronto Moon King, augmenté pour la
scène d'un batteur, se lance dans une tournée européenne. Aucune
hésitation dans leur jeu de scène, leur présence scénique est
réelle et on sent derrière eux toute l'influence des duos comme
les White Stripes ou les Kills. Mais cette tradition devient
ici un peu agaçante, comme si à force de vouloir trop en faire,
l'énergie déployée devenait stérile. Cette déception se
répercute aussi sur leur musique. Si l'album pouvait revendiquer une
certaine originalité entre un shoegaze quelques fois proche de My
Bloody Valentine et un aspect
plus pop tout en restant dans une certaine douceur qui font des
titres comme "Only Child" ou "Appel" des
morceaux de choix, leur interprétation scénique les transforme
quasiment en un rock garage agrémenté de claviers assez routiniers.
Il reste à espérer qu'ils sachent dans l'avenir nous montrer leur
véritable univers.
Le
public un peu clairsemé de ce début d'automne aurait pu paraître
décevant pour n'importe quel groupe. Mais quand Luke Lalonde et ses
confrères montent sur scène, ils savent rapidement à qui ils ont
affaire : un public de fans, d'individus nourris à leurs textes
et qui les connaissent par cœur. Alors le groupe n'a plus qu'à laisser opérer sa magie, allant peu à peu vers un jeu d'une justesse
exquise. Des grands titres du derniers albums, "Cold Pop", "Rage Flows" à la recréation de titres plus anciens
comme "Hedonistic Me" du premier album et "What
To Say" du deuxième, Luke Lalonde voit son chant repris par
tous les spectateurs. Tous les morceaux devenant autant de joyaux, le
groupe n'a même pas eu besoin de jouer "Nova Leigh",
sans doute son plus grand succès en France. A chaque nouveau
morceau, le public jubile devant cet empressement, cette course
saccadée de ces canadiens. Oui en trois albums, leur style est
devenu inimitable. Inimitable, et indispensable. La brièveté du
concert, à peine plus d'une heure, n'a pas eu être alors qu'une
frustration énorme pour chacun d'entre nous, tant le désir de
danser toute la nuit sur ces rythmes étaient faisait vibrer toute
cette salle.
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