This Is Not A Love Song - An II
Ayé, nous voilà à nouveau dans la place pour la deuxième saison consécutive. Pour cette nouvelle édition, le festival nîmois a vu les choses en grand, qu'on en juge : concerts gratuits démarrant dès 14h, ateliers divers dont un de sérigraphie, stands bouffe décuplés, transats à disposition, programmation largement étoffée en terme de "noms", et surtout un site singulièrement agrandi en raison de la nouvelle scène en plein air qui accueillera moult sets et non des moindres.
Pour mémoire, c'est au jeune groupe londonien Filthy Boy, que revient l'honneur d'ouvrir les festivités cette année devant un public forcément clairsemé ; leur pop est efficace et nullement désagréable, voilà ce qu'on peut en dire. Néanmoins le véritable lancement du festival est à venir.
Pour faire les choses bien, le Paloma a pris soin de programmer l'un des gros buzz du moment en tête de gondole gratuite à 17h. Affluence donc conséquente pour les anglais de Temples, qui ont la rude tâche d'ouvrir les hostilités en plein soleil, heure peu propice aux grands débordements live.
Et effectivement, c'est une attention polie que recueille le quatuor qui offre un set d'une heure plutôt carré et qui fait la part belle à son unique LP sorti en début d'année. Les mises en pli sont parfaites, l'exécution des morceaux est plutôt une heureuse surprise, tant l'écoute de Sun Structures nous avait laissé une impression mitigée. Il y a en fait deux catégories de personnes pour ne pas s'esbaudir devant ces jeunes brits au teint pâle et au torse glabre.
Celle des groupes usinant ce même genre de pop psyché (ô combien) tendance qui n'ont de cesse de se lamenter devant le succès de Temples ("Pourquoi eux et pas nous ?"), et les autres simples musicologues qui se disent que Temples, c'est agréable à l'écoute, ça joue bien mais qu'on a juste entendu ça vingt millions de fois, en parfois moins bien il est vrai.
Après avoir pris la température de la grande salle et de son avenant balcon pour les vétérans américains de Man or Astro-Man ? dont la noise instrumentale sur fond de diapos lasse vite, retour dehors là où des choses sérieuses se préparent.
What else....?
What else....?
En congé de Sonic Youth, mais toujours flanqué du fidèle Steve Shelley, admirable batteur (pas d'objection ?) et des deux autres superbes musiciens de The Dust (ah, cette basse aux sons medium, ah cette guitare lead sans cesse surprenante), Lee Ranaldo de l'avis de beaucoup, assène la première grosse claque de ce millésime 2014. Place au parti-pris plus pop et folk de l'autre figure de proue de Sonic Youth, qui tout en ne dédaignant pas l'expérimentation - un archet sur un titre, une ou deux jams - confirme si besoin était qu'il était bien le dépositaire du versant le plus mélodique de son ancien groupe.
Jouant de larges extraits de Last Night on Earth, son impeccable dernier disque sorti l'an passé et de plus anciens titres solo - ceux du son superbe debut (Between the Times and the Tides), Lee chante remarquablement, ne fait pas d'esbroufe (ce qu'on pouvait reprocher à ses anciens comparses) et se révèle invariablement passionnant, affable avec les fans (l'ami Yonicsouth se verra ainsi dédicacer sur le stand de merchandising ses baskets), part dans de longues chevauchées électriques façon the Loner jamais ennuyeuses (la magnifique "The Rising Tide"), parfaitement en phase avec son alter ego de SY qui à la batterie assure le tempo sans coup férir. Si ce n'est pas la classe, ça y ressemble. Et votre serviteur de se flageller mais un peu tard, pour ne pas avoir amené de baskets blanches.
Pas trop eu le temps - ni l'envie, soyons honnêtes - d'en découdre plus longtemps dans la grande salle avec les revenants shoegaze de Slowdive (bâillements), car il fallait au plus vite rejoindre le dehors pour relever les compteurs d'une autre légende indé.
Chiqué Chiqué
Le nouveau personnel de l'atrabilaire Mark E Smith alias The Fall rentre en scène : deux batteurs (gasp !), guitare, basse et une jeune femme en poncho et sac à main au Korg. Alors qu'on se demande au cours d'une trop longue intro si on aura l'heur de voir la légende, IL arrive ! Titubant, mastiquant, vitupérant, Mark E Smith nous offre une heure d'un show euh..... erratique, et émaillé de péripéties relativement drôles au début, mais qui inévitablement finissent par lasser.
Entouré d'un groupe manifestement rompu aux humeurs de son leader, notre homme entre deux grognements et harangues à la foule s'en va s'assoir dans un coin de la scène - quand il ne la quitte pas carrément ! - tripote les potards des amplis, enlève le jack de son guitariste, manque se casser la gueule en s'appuyant sur les cymbales, et surtout conduit un ballet hilarant car très désordonné avec les pieds de micro.
Smith réussira néanmoins en lisant certains de ses textes (comme Daniel Johnston l'année dernière) à tenir quelques reprises in extenso, et notamment la plus réussie de son répertoire ("Mr Pharmacist" de The Other Half), mais c'est pour mieux saper derrière le show, en offrant parfois l'impression attendrie mais légèrement malaisée d'assister comme voyeur à la décrépitude d'une légende.
Car n'en déplaise à certains, si un set de The Fall reste un événement incertain et chaotique, et que le groupe pionnier de Manchester demeure plus expérimental que musical, il demeure dans sa touffue discographie des moments mélodiques, des chansons de grande qualité - l'un n'empêchant pas l'autre évidemment, car on n'est pas non plus chez Crass ou The Red Crayola !
Donc c'est vaguement déçu qu'on se dit qu'on a sans doute vu la légende avinée pour la première et dernière fois. Dont acte.
Dis-moi combien vous êtes sur scène.........................
Retour à la grande salle pour le show attendu de The Brian Jonestown Massacre. Forts d'un nouvel album ("Revelation") moins versé dans l'auto-indulgence des derniers efforts chiants de la bande à Newcombe, notre octuor (avec l'inénarrable Joel Gion aux maracas et tambourin !) assure un gig sans temps mort, auquel manque sans doute une touche de fantaisie : les musiciens demeurant par trop statiques, et les chansons reposant un peu trop sur les mêmes motifs et accords.
Il y a aussi ce gimmick des 4 guitares dont au moins une douze-cordes, dont on se demande ce qu'elles font là, vu que la musique de TBJM pourrait sans problème être exécutée par deux fois moins de musiciens. Nonobstant, bon set malgré l'aspect lisse et l'uniforme de l'ensemble.
Petit détour vers la petite salle pour vérifier vite fait les dispositions rock'n'roll des quatre jeunots de Southern. Heureusement qu'ils ne sont pas ricains, avec un patronyme pareil - c'est d'ailleurs vaguement désappointé que j'apprends qu'ils viennent de Liverpool ; car là eût été l'audace ! Peu de temps passé en leur compagnie, mais ces jeunes gens véhiculent un rock frais, enlevé, ça dépote bien. A suivre.
Après avoir entendu de suffisamment loin (près du bar) la bouillie sonore de Suuns pour ne pas trop la subir, tout en débattant avec DJ Masculine Feminine et quelques acolytes des mérites comparés de The Fall et Slowdive, il devenait opportun de rebrousser chemin vers la grande salle pour la clôture de cette première soirée.
We're the Blues Explosion !
Jouant de larges extraits de Last Night on Earth, son impeccable dernier disque sorti l'an passé et de plus anciens titres solo - ceux du son superbe debut (Between the Times and the Tides), Lee chante remarquablement, ne fait pas d'esbroufe (ce qu'on pouvait reprocher à ses anciens comparses) et se révèle invariablement passionnant, affable avec les fans (l'ami Yonicsouth se verra ainsi dédicacer sur le stand de merchandising ses baskets), part dans de longues chevauchées électriques façon the Loner jamais ennuyeuses (la magnifique "The Rising Tide"), parfaitement en phase avec son alter ego de SY qui à la batterie assure le tempo sans coup férir. Si ce n'est pas la classe, ça y ressemble. Et votre serviteur de se flageller mais un peu tard, pour ne pas avoir amené de baskets blanches.
Pas trop eu le temps - ni l'envie, soyons honnêtes - d'en découdre plus longtemps dans la grande salle avec les revenants shoegaze de Slowdive (bâillements), car il fallait au plus vite rejoindre le dehors pour relever les compteurs d'une autre légende indé.
Chiqué Chiqué
Le nouveau personnel de l'atrabilaire Mark E Smith alias The Fall rentre en scène : deux batteurs (gasp !), guitare, basse et une jeune femme en poncho et sac à main au Korg. Alors qu'on se demande au cours d'une trop longue intro si on aura l'heur de voir la légende, IL arrive ! Titubant, mastiquant, vitupérant, Mark E Smith nous offre une heure d'un show euh..... erratique, et émaillé de péripéties relativement drôles au début, mais qui inévitablement finissent par lasser.
Entouré d'un groupe manifestement rompu aux humeurs de son leader, notre homme entre deux grognements et harangues à la foule s'en va s'assoir dans un coin de la scène - quand il ne la quitte pas carrément ! - tripote les potards des amplis, enlève le jack de son guitariste, manque se casser la gueule en s'appuyant sur les cymbales, et surtout conduit un ballet hilarant car très désordonné avec les pieds de micro.
Smith réussira néanmoins en lisant certains de ses textes (comme Daniel Johnston l'année dernière) à tenir quelques reprises in extenso, et notamment la plus réussie de son répertoire ("Mr Pharmacist" de The Other Half), mais c'est pour mieux saper derrière le show, en offrant parfois l'impression attendrie mais légèrement malaisée d'assister comme voyeur à la décrépitude d'une légende.
Car n'en déplaise à certains, si un set de The Fall reste un événement incertain et chaotique, et que le groupe pionnier de Manchester demeure plus expérimental que musical, il demeure dans sa touffue discographie des moments mélodiques, des chansons de grande qualité - l'un n'empêchant pas l'autre évidemment, car on n'est pas non plus chez Crass ou The Red Crayola !
Donc c'est vaguement déçu qu'on se dit qu'on a sans doute vu la légende avinée pour la première et dernière fois. Dont acte.
Dis-moi combien vous êtes sur scène.........................
Retour à la grande salle pour le show attendu de The Brian Jonestown Massacre. Forts d'un nouvel album ("Revelation") moins versé dans l'auto-indulgence des derniers efforts chiants de la bande à Newcombe, notre octuor (avec l'inénarrable Joel Gion aux maracas et tambourin !) assure un gig sans temps mort, auquel manque sans doute une touche de fantaisie : les musiciens demeurant par trop statiques, et les chansons reposant un peu trop sur les mêmes motifs et accords.
Il y a aussi ce gimmick des 4 guitares dont au moins une douze-cordes, dont on se demande ce qu'elles font là, vu que la musique de TBJM pourrait sans problème être exécutée par deux fois moins de musiciens. Nonobstant, bon set malgré l'aspect lisse et l'uniforme de l'ensemble.
Petit détour vers la petite salle pour vérifier vite fait les dispositions rock'n'roll des quatre jeunots de Southern. Heureusement qu'ils ne sont pas ricains, avec un patronyme pareil - c'est d'ailleurs vaguement désappointé que j'apprends qu'ils viennent de Liverpool ; car là eût été l'audace ! Peu de temps passé en leur compagnie, mais ces jeunes gens véhiculent un rock frais, enlevé, ça dépote bien. A suivre.
Après avoir entendu de suffisamment loin (près du bar) la bouillie sonore de Suuns pour ne pas trop la subir, tout en débattant avec DJ Masculine Feminine et quelques acolytes des mérites comparés de The Fall et Slowdive, il devenait opportun de rebrousser chemin vers la grande salle pour la clôture de cette première soirée.
We're the Blues Explosion !
Si vous êtes arrivés en retard au concert de The John Blues Spencer Explosion, ou que vous êtes trop imbibé pour vous rappeler ce que vous êtes venus voir, Jon Spencer est là pour vous le rappeler.
Quand il ne rend pas hommage à sa beauté toujours intacte (!) ainsi qu'à celle de son double Judah Bauer, Jon Spencer martèle à peu près toutes les deux minutes, soit la durée moyenne des chansons qu'" ils" sont le Blues Explosion. Les guitares sont au rasoir, Russell Simins est en grande(s) forme(s) et assène un beat hallucinant au rock le plus primitif et le plus moite qui soit.
No bullshit, les morceaux se suivent à un rythme effréné, puisant dans un vaste répertoire de 20 ans d'âge. Devant telle sauvagerie, nous reviennent les fantômes de feu Dr Feelgood ou Cramps où celui encore vivace de The Tiger Man. Ici, l'absence de basse n'a jamais posé de problème et aucune concession ne lui sera jamais faite on s'en doute. C'est dans le binaire le plus sexuel, celui de Link Wray, des pionniers blues rock US que le Blues Explosion conduira l'affaire jusqu'à son terme, lorsque les guitares auront cessé d'exister et que Pro Tools aura définitivement pris le powa.
Quel dommage qu'un light show polychrome et très sombre nous empêche de mieux distinguer le tribut sexué de nos trois bûcherons, là où une lumière blanche très crue aurait sans doute mieux rendu hommage à leur set riche en litres de sueur déversée.
C'est forcément pantelants et avec de légères crampes aux guiboles que nous mettons ainsi terme à cette première endiablée du This is not a Love Song 2014 !
A.......tout à l'heure pour la suite !
9 Comments:
Merci pour ce premier report fort agréable à lire comme à ton habitude... Par contre le mot bouillie, faut arrêter Nickx, surtout pour Suuns...
Profitez bien du soleil!!!
Je suis en train de me demander si je ne vais pas carrément m'auto-censurer face à la pression sociale, suite à l'affaire Suuns.:))
Bon, j'ai suivi le set de loin et pas entier, mais c'était suffisant tant ils jouaient fort !
Et bon....je n'aime déjà pas ce groupe sur disque, mais eux -contrairement à la journée d'hier (le direct est à venir) - ne m'ont pas davantage convaincu live pas.
Depuis hier, ma femme (qui se fout de Suuns en plus) me jette l'opprobre, mon fils grand fan, me bât froid ; j'ai perdu un ou deux amis, Ju a menacé de me virer de DODB, bref tout va mal ! :)
Mais bon, petite perfidie semi-gratuite, du parti-pris, de la mauvaise fois ; mais il en faut pour ce genre de reports !
Ravi que le compte-rendu t'ait plu ; la suite arrive dans pas longtemps mec !
Keeep posted !
Alors, pour avoir assisté à la même journée, je suis globalement du même avis que toi. C'est assez domage de devoir subir les prestations d'artistes soporifiques qui n'ont visiblement que peu envie d'être là (*touss touss* BJM...) surtout venant de supposées légendes : bon, 20 ans que Slowdive était pas monté sur scène, mais c'est pas une raison pour s'endormir dessus! Et les frasques de The Fall c'est sympa deux minutes, mais tu t'interroges vite sur la nécessité d'un dispositif tetchnique aussi imposant, les deux batteries notamment, pour au final tout saborder avec un si peu d'implication.
Finalement la surprise était peut être a chercher du côté de la petite salle, où les Cambodgian ont proposé un set plein de bonne humeur et décalé - bon j'écouterai pas ça tous les jours, faut pas déconner - et où Moodoïd (que j'ai rejoinds pour fuir la redondance du Jon Spencer) m'a agréablement convaincu grâce à une énergie communicative vraiment bonne enfant et sincère, ce qui détonnait du reste des artistes de la prog. Et pourtant c'était pas gagné, car j'en attendais pas grand chose de ceux-là. Comme quoi...
Bon, après Lee Ranaldo a été le gros moment de la soirée, on est bien d'accord sur ça. Dommage qu'il ne soit pas passé un peu plus tard ; 19h en ouverture, c'est rude.
Venons en à Suuns maintenant! Je ressents une certaine envie de provocation dans cette phrase descriptive cinglante (ou une volonté de bad buzz a peine maquillée?) C'est compréhensible, Suuns semble tout avoir pour se faire détester : des belles gueules nonchalentes, une aura hype a gerber, et un soutient des inrocks un peu putassié. Mais merde, sur scène c'était la branlée! Un son énorme, un groove malsain, et enfin des musiciens impliqués dans ce qu'ils font. Parce que le chanteur se la donne, faut pas croire! Bon, pour ma part, j'apprécie leur musique déjà sur album, donc je n'étais pas difficile à séduire, mais tout de même quelle ambiance! J'étais comme une pucelle à bouger du popotin accroché aux barrières, pourtant c'est pas mon kiff de remuer des guibolles! Après, les gouts et les couleurs, tout ça...
Enfin, tout ça pour dire que c'est assez dommage pour un festival aussi sympathique (et avec une prog qui laissait supposée une branlée atomique sur le papier) d'avoir peut être trop voulu capitaliser, sur sa première journée, sur des artistes "cultes" qui au final n'ont plus rien à prouver pour ramener du public, et qui l'ont bien fait sentir. En tout cas, pour ma part, ça me file l'opportunité de pouvoir me la péter envers tous les indie-rockers quadra "Et ouais mec, j'ai vu Slowdive, le Jon Spencer, le BJM, The Fall et Lee Ranaldo! T'es deg?!"
C'est con que pour 4 sur 5, j'en ai rien à foutre.
Le set de The Fall était grandiose. On ne devait pas être au même endroit."
Salut Romain
D'abord merci à toi d'intervenir -en plus longuement- car je déplore qu'il n'y ait JAMAIS de comms que sur nos chroniques de disques, alors qu'il semblerait qu'à chaque fois on ne soit pas seuls dans la salle !
J'espère que plein d'autres auront comme toi la bonne idée de nous faire partager leur ressenti sur les deux soirées que nous avons couvertes.
Ton démenti et ta mise au point sur le concert de Suuns est par exemple très intéressante et donne une autre perspective à l'affaire.
Ainsi que ton topo sur Cambodian.. que nous n'avons malheureusement pu voir, tout comme Rodrigo Amarante (salle bondée), Moondoid (déjà chroniqués à Marseille en support band de Phoenix) ou Har Mar Superstar, découvert sur le tard dont le set fut paraît-il génial !
C'est pour ça qu'il est de bon ton de recueillir le plus d'avis possibles ; les impasses et la subjectivité pour chacun d'ntre nous étant malheureusement inévitables !
Globalement, le festival fut une excellente cuvée, et notamment riche en surprises, avec des groupes dont je n'attendais rien perso, et qui m'ont bluffé !
A la vérité, le seul rajout de The Fall à la programmation a été en soi LA raison pour moi de me rendre au festival.
Las, quelle déception ! Ce n'est pas tant d'avoir vu Mark E Smith bourré - c'est ce qu'il fait depuis 30 ans, et ça s'est aggravé ces derniers temps- qui m'a échaudé, que d'avoir vu un concert plutôt repoussant musicalement, une fois les fous rires de rigueur passés !
Je ne suis absolument pas d'accord avec ceux qui arguent, qu'il ne fallait rien attendre d'autre de The Fall, que leur vocation est d'être bordélique en live, et que (pire argument attendu) ça n'est pas pour la musique qu'on s'intéresse à The Fall.
1) des concerts de The Fall pas si vieux que ça, avec des musiciens autrement plus intéressants que ceux de jeudi soir, il y en a eu ! Jeudi, le groupe était mauvais, le line-up pourri avec ces deux batteries de bourrins et ce clavier inaudible.
2) j'y reviendrai tantôt en chronique disque, c'est une hérésie que de décréter que sur 30 albums et une foultitude de singles, The Fall groupe expérimental s'il en est, n'a jamais fait montre de talent musical : des chansons et des albums importants dans leur vaste discographie, il y en a !
Tout ça pour dire que pareil raté n'était pas écrit d'avance !
J'en termine en posant deux questions relatives au festival : quelqu'un a-t-il déjà repris le This Is Not A Love Song de PIL au cours des deux éditions ?
Pas à ma connaissance, mais je n'ai pas vu tous les concerts !
Enfin, est-il possible selon vous que le Paloma comme le propose certains festivals s'amuse à proposer des listes d'artistes que le festivalier lambda souhaiterait voir pour les prochaines éditions ?
Voila, et surtout comme Romain, venez réagir, nous insulter, nous réconforter, bref montrer que vous y étiez tout simplement !
@Anonyme
C'est toi Renaud ?::))
Si ce n'est toi (car nous en avons déjà parlé), j'attends notamment de savoir quelle satisfaction tu as retiré de ce moment que j'ai trouvé perso vraiment pathétique !
Disons que quand l'unique truc ressenti lors d'un concert, c'est d'avoir envie de te marrer tout en te foutant de la musique (pourtant souvent grandiose chez The Fall, on est d'accord), puis au bout d'un moment de regarder ta montre car la plaisanterie a assez duré.......ben c'est qu'il y a un problème !
J'adore Mark E Smith, qui est un héros pour moi, a bercé mes années fac et donc je chroniquerai prochainement un ou deux disques importants, mais lui-même n'était pas en cause jeudi soir : il y avait aussi ce groupe balloche, même pas foutu de servir un accompagnement digne, ni de jouer Mr Pharmacist proprement !
Ca y est j'ai vu la légende, j'ai vu mon héros ; mais depuis trente ans que je vois des concerts, celui de The Fall (pour un groupe important s'entend) figure dans le Top 5 des live merdiques auxquels j'ai assistés - je peux te donner la liste des quatre autres si t'es intéressé !
Mais si tu veux développer sur ton ressenti, feel free !
Je suis d'accord avec toi Nickx concernant The Fall. Bien que je ne sois pas un connaisseur, j'attendais pas mal de ce concert, et je peux comprendre ta déception en tant que fan. Pour ma part, je suis resté une bonne dizaine de minute interloqué en me demandant si ce que je voyais était de l'ordre de l'habituel ou non. Et surtout s'il était normal d'en rire de cette façon.
Après, pas mal de personnes avaient l'air de prendre leur pied devant la scène (et dont M.Anonyme il semblerait.) Il faudrait voir avec eux ce qu'ils y ont trouvé.
Après pour ce qui est de l'exercice du compte rendu : l'appréciation d'un concert reste forcément subjective. Heureusement d'ailleurs. A trop vouloir être objectif, on ne finirait que par décrire les seuls éléments techniques : l'équilibrage du mix, la spatialisation sonore, la dynamique des light, etc. Pas très intéressant donc. La question est alors de savoir ce que chacun définit comme étant de l'ordre du "bon concert". Pour moi, Suuns a fait un "bon concert", mais je ne peux pas te reprocher de ne pas y avoir trouvé ton compte.
En tout cas, c'est vrai qu'il est dommage de ne pas voir plus de participation sur les chroniques de concerts. Pour une fois, j'étais dans la salle, donc j'ai pu rebondir sur ton papier.
Sinon, je n'ai pas de réponse à ta première question. Pour la seconde, ça serait sympa de pouvoir choisir ses artistes pour se constituer son petit festival (j'y mettrais Lee Ranaldo tout les ans si c'était comme ça!) Après, faut faire gaffe que le "festivalier lambda" nous mette pas du Stromae et du Zaz en tête d'affiche. Mais vu l'aspect "communautaire" et bon enfant de ce festival, je ne serais pas surpris si les programmateurs nous proposaient une petite liste dans laquelle piocher, au moins pour les découvertes.
Ma femme a fait le même constat pour Suuns aux Nuits Sonores, horriblement trop bruyant, après j'imagine mal un "Power of Ten" sans une certaine fréquence sonore. Ceci dit le volume sonore était apparemment un poil trop élevé durant ce festival, certains délaissant les Fuck Buttons car le set était trop alors qu'un jour avant leur concert à la Machine était loin de l'acouphène... Bref tout ça pour dire que le live restera toujours intempestif pour le meilleur ou le pire !
@Romain, ta remarque est juste concernant le concert de Suuns : bien sûr,il en faut pour tous les goûts, et vu la foule qui les a suivis, les gars n'avaient visiblement pas besoin de moi !
Pareil pour Cat Power !
Maintenant (ça se discute), mais je suis assez partisan de rentrer dans le chou de certains trucs quand tu n'aimes pas ET que les mecs ne te font pas changer d'avis un tantinet quand tu les vois jouer ; ça s'appelle le libre arbitre, et ce que je déteste par dessus tout, c'est la critique tiède.
Raison pour laquelle j'apprécie tant Ungemuth que je cite éventuellement : souvent, ce qu'il dit sur un disque me fait hurler, j'ai envie de le baffer, mais en même tant, de par sa culture musicale et la mauvaise foi légendaire qui l'anime, ses papiers peuvent être carrément drôles à lire ; et j'avoue que je m'inspire assez de cette façon de faire !
Concernant The Fall, je me suis pris le chou avec deux connaissances qui me traitaient limite de tocard, parce que j'avais trouvé le concert chiant et pathétique, alors que tu l'as bien compris j'étais au moins aussi fan que ces deux-là !
J'attends toujours qu'on me démontre en quoi ce concert avait quoi que ce soit d'excitant : leader fait comme un rat, musiciens peu concernés et plutôt mauvais, pas un passage à vraiment sauver, morceaux bâclés etc....
Ca me fait chier d'entendre qu'avec The Fall, le plaisir est forcément ailleurs que dans la musique , et que donc vive le chaos, ça doit toujours se passer comme ça !
Je rappelle que non The Fall, ça ne se passe pas toujours comme ça !
C'est un peu comme d'aller à un concert de Suicide, et te féliciter que les mecs dégueulent sur leurs synthés au bout de 10' en insultant le public, parce qu'effectivement ça s'est DEJA et SOUVENT passé comme ça ! Moi si Suicide me joue Cheree et Ghost Rider d'affilée sans pépin, je prends !
Mettre un concert pourri et décevant sur le compte d'un "ouais mais c'est rock, c'est punk, c'est ça la véritable attitude" me paraît réducteur sur ce que doit $être un bon concert !
D'ailleurs, si tous les concerts du festival s'étaient passés comme celui de The Fall, le Paloma n'aurait plus qu'à mettre la clé sous la porte !
Concernant le listing de groupes, je me renseignerai ; j'ai déjà vu ça sur d'autres festivals, et ça ne mange pas de pain de le proposer !
Perso, le festival idéal rassemblant des noms que je n'ai pas encore eu la chance de voir , ce pourrait être : Kurt Vile, Richard Hawley, Trail of Dead, Mars Volta (s'ils se reformaient), So Cow, Girls, Yo La Tengo (parce que trop génial et que ça fait longtemps que je ne les ai vus), My Bloody Valentine, TV on the Radio, Fiery Furnaces et bien entendu Liars !
Tiens, dans le genre indé "difficile", pourquoi ne pas axer sa future prog sur Liars !:))
Et Lee bien sûr, tu reviens quand tu veux !
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