Quatre titres pour atteindre les étoiles ou étreindre le
noyau terrestre. C’est en quelque sorte la mission que s’est adjugée Nïats,
artiste originaire d’Agen, dont Antares constitue les premières expérimentations
d’une musique placée sous le signe du bricolage.
Une onde sonore
relativement industrielle, couplée à des arrangements instrumentaux lyriques et
aériens, façonnent des horizons aux lignes escarpées. A l’aide de beats
assassins qui foreront sans vergogne les écoutilles des plus aventureux, Antares dévoile au gré de ses quatre pistes,
un univers peu enclin au commun des mortels, et c’est bien là que sa force
réside.
Car sur scène, c’est un véritable prolongement à ce voyage
auditif qui est proposé au travers d’une matérialisation sonore qui met les
petits plats dans les grands. Célébrant une espèce de messe des machines,
Antares trouve sur scène un écrin suffisamment grandiloquent, pour retranscrire
des élans musicaux qui le sont tout autant. Suivant le sillon creusé par Amon Tobin ou RJD2, le français démontre que l'héritage laissé par de tels beatmakers n'est pas tombé dans les oreilles d'un sourd.
L'attrait cinématographique de la musique portée par Nïats, qui emprunte essentiellement à la SF, n'est pas dû au hasard. En effet, basée sur l'enchevêtrement d'une multitude de samples, elle peut se référer à l'opération d'un monteur vidéo qui donne sens aux images présentes devant lui par un travail manuel et intellectuel qui touche parfois à l'orfèvrerie. Ainsi faite de fragments épars, Antares institue le commencement, l'origine, d'une expédition techno-futuriste que l'on souhaite à son auteur aussi longue qu'une odyssée.
Lien vers l'EP Antares
Clip officiel "Sami"
0 Comments:
Post a Comment