Pour la majorité d'entre nous, les Four Seasons représentent ce groupe un peu formaté et légèrement daté, auteur en son temps de tubes doo-wop imparables tels que "Dawn" ou "Big girls don't cry". Et même s'ils ont écoulé des millions de disques, notamment pour le compte de la prestigieuse écurie Motown, l'histoire ne les a pas vraiment retenus. Mais en 1969 -année bénite-, en pleine mode des disques concept saturés d'arrangements plus alambiqués les uns que les autres, tout le monde veut faire son Sgt Pepper. Et The Four Seasons, aidés par Jake Holmes (à qui l'on doit le magnifique Watertown de Sinatra), réussit là où tant d'autres ont échoué. Malgré de bonnes critiques lors de sa sortie, The Genuine Imitation Life Gazette est un four commercial. Pire que ça, tout le monde l'a oublié. Et pourtant, bien heureux celui qui écoute aujourd'hui ce disque pour la première fois, et qui découvre sans s'y attendre, un ovni à classer non pas juste en dessous mais au même niveau qu'un Pet Sounds, Odessey And Oracle ou Their Satanic Majesties Request.
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