Déjà le 11ème album pour Polly Jean. Il semble loin le temps de la découverte de cette jeune brune austère à tête de ritale énervée qui racontait ses problèmes menstruels, et voulait faire leur fête à tous les mâles de la terre.
C'étaient les années Lenoir, ces années où le rock britannique, au sortir de la vague Madchester avait encore le vent en poupe. Et voila qu'apparaissait ce petit bout de femme rappelant vaguement Patti Smith pour le côté vindicatif qui en mode trio, procurait le temps de deux albums et notamment du debut Dry, tous les motifs de s'enthousiasmer pour le rock au féminin.
C'étaient les années Lenoir, ces années où le rock britannique, au sortir de la vague Madchester avait encore le vent en poupe. Et voila qu'apparaissait ce petit bout de femme rappelant vaguement Patti Smith pour le côté vindicatif qui en mode trio, procurait le temps de deux albums et notamment du debut Dry, tous les motifs de s'enthousiasmer pour le rock au féminin.
Le look, les orchestrations se sont ensuite considérablement assagis. Dès le troisième disque de son ample discographie (To Bring You My Love en 95) PJ sortait les balais et orgues Hammond et se muait littéralement en un Nick Cave au féminin. Avec son digne alter ego, elle entamerait d'ailleurs une liaison dont le ténébreux nous narrerait les reliquats dans son sublime The Boatman's Call.
Depuis on la rêvait mutine, tigresse, elle s'est surtout révélée permanentée en femme fatale, chantant encore le blues ou un folk aride dans Dance Hall at Louse Point en 96 - on retrouve d'ailleurs un sample de Jerry Mc Cain sur l'intro de "The Ministry of Social Affairs" dans le nouveau disque.
Avec de temps à autre, une tendance à durcir le son, voire à se mainstreamiser (Stories from the City, Stories from the Sea). N'oubliant pas ici et là de pondre une nouvelle gemme hantée au piano (White Chalk en 2007). Et un dénominateur commun : cette voix aérienne et impériale faisant de la petite brune du Somerset l'une des interprètes-compositrices les plus importantes de son temps.
Si PJ nous avait vaguement ennuyés du temps de son néanmoins acclamé Let England Shake - obscur concept autour de la Grande Guerre - elle nous revient en forme et marque à nouveau de sérieux points avec ce nouvel opus. Qui toujours selon une écriture désormais pleinement impliquée, traite du projet Hope VI, scandale de rénovation de quartiers défavorisés qui laissa sur le carreau nombre de ses habitants en raison du coût qu'il induit à ses loyers.
Où l'on retrouve le lyrisme de la belle qui n'a jamais aussi bien chanté qu'ici - c'est le leitmotiv à chaque album, mais il se justifie vraiment à nouveau.
Guitares déchaînées de James Johnston des excellents et culte Gallon Drunk, (les très énervés "Near the memorials to Vietnam and Lincoln" et "Medicinals") sax Beefheartien, l'apport toujours essentiel de John Parish et de Mick Harvey : tout concourt à faire de The Hope Six... un album inventif, varié, comptant sans nul doute parmi les meilleurs de la dame. Son sommet ?
Avec de temps à autre, une tendance à durcir le son, voire à se mainstreamiser (Stories from the City, Stories from the Sea). N'oubliant pas ici et là de pondre une nouvelle gemme hantée au piano (White Chalk en 2007). Et un dénominateur commun : cette voix aérienne et impériale faisant de la petite brune du Somerset l'une des interprètes-compositrices les plus importantes de son temps.
Si PJ nous avait vaguement ennuyés du temps de son néanmoins acclamé Let England Shake - obscur concept autour de la Grande Guerre - elle nous revient en forme et marque à nouveau de sérieux points avec ce nouvel opus. Qui toujours selon une écriture désormais pleinement impliquée, traite du projet Hope VI, scandale de rénovation de quartiers défavorisés qui laissa sur le carreau nombre de ses habitants en raison du coût qu'il induit à ses loyers.
Où l'on retrouve le lyrisme de la belle qui n'a jamais aussi bien chanté qu'ici - c'est le leitmotiv à chaque album, mais il se justifie vraiment à nouveau.
Guitares déchaînées de James Johnston des excellents et culte Gallon Drunk, (les très énervés "Near the memorials to Vietnam and Lincoln" et "Medicinals") sax Beefheartien, l'apport toujours essentiel de John Parish et de Mick Harvey : tout concourt à faire de The Hope Six... un album inventif, varié, comptant sans nul doute parmi les meilleurs de la dame. Son sommet ?
En bref : en ces temps troublés où l'acronyme P.J ne rime pas forcément avec douceur, le nouveau manifeste pop engagé de la plus impeccable des songwriteuses britannique de ces deux dernières décennies.
"Near the memorials to Vietnam and Lincoln"
"A line in the sand"
2 Comments:
je n'en connais pas bien PJ mais si tu dis qu'au début c'est riot girl et qu'après c'est plus tranquille, je crois que je vais préférer le début !!
Tout s'essaye ; je crois qu'il y a des choses qui pourraient te plaire dans ce nouvel effort.
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