A bientôt 70 ans, Arno a toujours la frite. Arpentant les scènes d'Europe et de Navarre, nous le retrouvons ce jour à l'Etoile, superbe scène sise en plein centre-ville de la petite ville de province qu'est Castlefox. La bande-son d'avant concert que ne renierait pas l'ami Christian Casoni, rend hommage aux obsessions Delta blues du bonhomme. Ce qui est somme toute logique , car le blues n'est-il pas prégnant dans l'univers et les albums d'Arno depuis les débuts ?
C'est justement dans un répertoire remontant jusqu'à ses débuts au sein de T.C Matic que notre belge préféré ira puiser tout au long d'un set réjouissant de 27 titres, ponctué d'un rappel et de l'inévitable trident de fin ("Les yeux de ma mère", Putain, Putain", "Les filles du bord de mer"). On note aussi évidemment l'excellent petit dernier Human Incognito, joué en quasi intégralité, avec parmi les moments forts ce "Ask me for a dance" d'ouverture", le superbe "Dance like a goose" pour lequel on ne saura jamais assez gré à Michel Drucker (dixit Arno) d'avoir inspiré la chanson (!), "Now she likes boys" dédié à sa factrice lesbienne, le roboratif "Never Trouble Trouble", qui même privé de ses choeurs féminins demeure charmant ; et bien sûr des incontournables de Brusseld, Future Vintage et même d' Idiots Savants ou de Charlatan.
Arno est étonnamment en voix ; il le faut car le quartette qui l'accompagne joue fort ; les plages plus mélancoliques avec le seul piano accompagnateur alternent invariablement avec les brûlots, où Arno parfois se démène à l'harmonica, en particulier lorsque le guitariste joue Dobro en mode Bo Diddley. Salace, irrévérencieux, lançant les dédicaces à tire-larigot, aux femmes de sa vie mais aussi à "Johnny Vacance" plus connu sous le nom de Hallyday, le vieux motherfucker offre un set généreux, sans temps morts avec force moments d'émotion, de rire et de rock.
Taille patron.
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