Le cosmopolitisme à tout crin. Matias Aguayo que les amateurs de musique électroniques ont appris à connaître est un producteur chilien basé en Allemagne. En rupture de sets DJ's et désireux d'en découdre à nouveau avec la musique organique, celui-ci a décidé de monter un groupe : les Desdemonas, composés notamment d'un italien, d'un allemand et d'un colombien. Le tout distribué par le label belge Crammed Discs.
S'inspirant d'univers cartoons et graphiques dont il raffole, lui et ses amis créent une sorte d'univers dystopique, la bien nommée Sofarnopolis, peuplée de personnages science-fictionnesques, tels que peut les révérer un Franck Black ; et tout cela donne un premier album fort réussi en ce qu'il mélange le dansant et l'introspectif.
Il s'agit là de 13 pièces musicales, quasi exclusivement chantées, à ambiance club. On n'est jamais loin de l'univers d'un Turzi dont Matias revendique la complicité. C'est notamment vrai sur l'instrumental paranoïaque d'ouverture "6 am". Dans lequel la guitare, une Fender VI aux sonorités très basses est aussi le témoin des amours musicales new-wave de notre homme. On songe aux Cure des années Faith ("Amiga", "6 am"), à Suicide ("I was a star", le single "Cold fever"), à un mix des deux ("The rabbithole") et à pas mal d'avatars d'electro minimale.
Ce disque est certifié cent pour cent musique blanche ; et non, "Walk on by" n'est pas une énième déclinaison du hit de Bacharach. Musique constituée de loops, alternance de morceaux courts et plus longs, Sofarnopolis distille une transe qui bien que rythmée se veut douce ("Boogie drums"). On découvrira ou redécouvrira l'univers dark et glaciaire des ancêtres post punk incarnées entre autres par Magazine. Et les yeux rivés sur le plafond, l'on s'adonnera à la recette idoine du moment pour chiller sa race.
En bref : le virage groupe d'un DJ producteur de musiques électroniques. Une reconversion réussie qui donne lieu à un disque excitant, hédoniste et cérébral. La bonne surprise automnale.
Il s'agit là de 13 pièces musicales, quasi exclusivement chantées, à ambiance club. On n'est jamais loin de l'univers d'un Turzi dont Matias revendique la complicité. C'est notamment vrai sur l'instrumental paranoïaque d'ouverture "6 am". Dans lequel la guitare, une Fender VI aux sonorités très basses est aussi le témoin des amours musicales new-wave de notre homme. On songe aux Cure des années Faith ("Amiga", "6 am"), à Suicide ("I was a star", le single "Cold fever"), à un mix des deux ("The rabbithole") et à pas mal d'avatars d'electro minimale.
Ce disque est certifié cent pour cent musique blanche ; et non, "Walk on by" n'est pas une énième déclinaison du hit de Bacharach. Musique constituée de loops, alternance de morceaux courts et plus longs, Sofarnopolis distille une transe qui bien que rythmée se veut douce ("Boogie drums"). On découvrira ou redécouvrira l'univers dark et glaciaire des ancêtres post punk incarnées entre autres par Magazine. Et les yeux rivés sur le plafond, l'on s'adonnera à la recette idoine du moment pour chiller sa race.
En bref : le virage groupe d'un DJ producteur de musiques électroniques. Une reconversion réussie qui donne lieu à un disque excitant, hédoniste et cérébral. La bonne surprise automnale.
Le site off, "Nervous" et "Amiga" en écoute.
2 Comments:
c'est cool ce truc
la grille de nervous est la même que Karaim de Zorn (F/Gb) !
bises
J
Putain, mais tu ramènes tout à Zorn ou Zappa ma parole ! :)
Cool si tu apprécies.
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