Black Bones
Day 2 : passé vite fait devant la Mosquito où officie l'américain Gus Dapperton et son groupe aux pantalons à pinces beaucoup trop larges, l'on se retrouve dans la Grande Salle pour assister au show goth et assez dark de John Maus. Flanqué d'un groupe planqué derrière un light show nimbé de bleu et de violet, son set a des accents synth wave. L'on pense à Killing Joke à son plus outrancier, à une manière de new wave usinée pendant les 80's, la décennie maudite qui nous a vu grandir. Et c'est franchement addictif.
Si la pop de Cathedrale dans le patio et de The Buttertones sur la Flamingo paraissent un brin convenues en dépit de quelques réminiscences sixties charmantes chez les seconds nommés, il en va tout autrement des montréalais de Chocolat qui pour la deuxième fois viennent en découdre au TINALS.
Groupe absolument inclassable, est-ce du prog ? est-ce du métal ? est-ce de l'indie-rock ? leur musique emporte toujours assez haut. Avec notamment ce chant toujours aigu et à la limite du faux de leur chanteur, qui n'est pas sans évoquer un Didier Wampas canadien.
Le groupe qui a déjà beaucoup d'heures de vol, sait être efficace, sortir le riff qu'il faut, et fait montre de sa maestria instrumentale. Le public est en tout cas très heureux de les découvrir ou de les revoir.
Le groupe qui a déjà beaucoup d'heures de vol, sait être efficace, sortir le riff qu'il faut, et fait montre de sa maestria instrumentale. Le public est en tout cas très heureux de les découvrir ou de les revoir.
Father John Misty emboîte le pas sur la Grande Scène, où pour l'une des rares fois le son est à la hauteur. Chant habité comme à l'accoutumée, son style lyrique peut vite fatiguer comme sur ses disques. Néanmoins il y a une poignée de chansons qui méritent le détour.
Pas nés de la dernière pluie, on ne va évidemment pas se laisser prendre au piège de la hype et tenter l'aventure Superorganism, énième avatar exotique bricolo sans intérêt. Mais on ne va pas passer à côté d'une nouvelle performance de Phoenix, même si on ne goûte plus leur répertoire depuis un bail. Le son hénaurme plombe une nouvelle fois les passages les plus intéressants ("Love like a sunset" part one) et le groupe paraît en pleine possession de ses moyens, avec un Thomas Mars déchaîné qui nous gratifie de son habituel numéro de Moïse au micro rouge sur une foule extatique. Pas toujours très finaud mais efficace.
En fin de soirée, le régional de l'étape Ty Segall en est déjà sa troisième participation au festival nîmois ; c'est son 4ème concert en ces lieux. Et ces stats sont hélas au diapason du ressenti que nous inspire le blondinet poupin. Toujours pas de son correct, des morceaux délayés au possible, bref un ennui profond.
Heureusement, quelque trois heures plus tôt, on a assisté au show hilarant et jouissif de Black Bones, des ex Bewitched Hands que l'on avait perdus de vue. Affublés de sombreros et de masques de mort fluorescents, leur électro pop dansante, les pitchs d'Antonin Tennant, leur art du refrain choral sont assez irrésistibles. Voila un groupe auto-produit sans guère d'attaches qui réussit le tour de force de faire danser à l'unisson quelques centaines de personnes. Assurément la régalade de ce deuxième jour.
1 Comment:
C'est pas que je vais y aller ; j'y suis allé. Le festival est fini depuis deux jours Jé :)
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