La question est la suivante : qu'arrive-t-il à notre troubadour préféré ? Passe encore le très médiocre Lotta Sea Lice (2017) qui n'était qu'un album à quatre mains featuring la très hip Courtney Barnett. L'entreprise consistant en effet à revisiter réciproquement le répertoire de l'autre (pour peu qu'en sus on ne soit guère sensible à l'art de l'Australienne) se révèle un exercice particulièrement casse-gueule.
Alors des efforts aguicheurs sont certes fournis pour les pochettes : un joli fold vertical sur l'album précédent, un faux ring wear façon Get Happy !!! de Costello et des coins arrondis pour celui-ci. Certes. Mais cela ne suffit pas.
Et si l'on n'exige pas la livraison systématique d'un Wakin On A Pretty Daze, conscients du niveau de songwriting atteint sur ce 5ème Lp ; l'on attend néanmoins du chevelu de Philadelphie des choses d'un autre niveau, celui qui fut le sien durant une décennie sur pas moins de 6 longs formats.
Or qu'avons-nous ici ? Au mieux, une ribambelle de morceaux passables et qui "s'écoutent" ; encore que qu'est-ce que cette horreur de choeur bourrin sur "Loading zones", quid de ce qui ressemble fort à des chiures d'autotune ("Bottle it in") ? Au pire, des chansons interchangeables et monocordes - hélas la quasi totalité de ce disque.
Où est passée la mélancolie rêveuse de Kurt Vile sur ces longs morceaux qui se révélaient invariablement trippants ('Too hard", "Goldtone") et qui ici s'avèrent assommants ("Bassackwards", "Bottle it in", "Skinny Mini"...) ?
Sur cette 8ème livraison, pas un riff, pas un refrain qui soit de nature à réchauffer les ardeurs de ses nombreux fans. Pis, pas l'ombre ici d'un ou de singles potentiels pour faire décoller Bottle It In, ce dont le guitariste semble être conscient en interview ; preuve d'une inspiration en berne. Pas d'équivalent de "Pretty Pimpin", pas de merveille façon "That's life, tho (almost hate to say)" qui justifiait à elle seule l'achat de B'lieve I'm Goin Down....(2015)
Il ne s'agit donc pas de penser que notre homme a perdu son âme en route, tant il semble dans ses gimmicks rester fidèle à ce qui a toujours participé au son de ses albums. Néanmoins peut-on souhaiter qu'il espace ses productions pour ne pas tomber comme tant de ses contemporains gourmands dans une banalisation de son art. Ce qui serait un comble pour un artiste aussi compétent et essentiel que l'a été et l'est sûrement encore Kurt Vile.
Un album à oublier.
Alors des efforts aguicheurs sont certes fournis pour les pochettes : un joli fold vertical sur l'album précédent, un faux ring wear façon Get Happy !!! de Costello et des coins arrondis pour celui-ci. Certes. Mais cela ne suffit pas.
Et si l'on n'exige pas la livraison systématique d'un Wakin On A Pretty Daze, conscients du niveau de songwriting atteint sur ce 5ème Lp ; l'on attend néanmoins du chevelu de Philadelphie des choses d'un autre niveau, celui qui fut le sien durant une décennie sur pas moins de 6 longs formats.
Or qu'avons-nous ici ? Au mieux, une ribambelle de morceaux passables et qui "s'écoutent" ; encore que qu'est-ce que cette horreur de choeur bourrin sur "Loading zones", quid de ce qui ressemble fort à des chiures d'autotune ("Bottle it in") ? Au pire, des chansons interchangeables et monocordes - hélas la quasi totalité de ce disque.
Où est passée la mélancolie rêveuse de Kurt Vile sur ces longs morceaux qui se révélaient invariablement trippants ('Too hard", "Goldtone") et qui ici s'avèrent assommants ("Bassackwards", "Bottle it in", "Skinny Mini"...) ?
Sur cette 8ème livraison, pas un riff, pas un refrain qui soit de nature à réchauffer les ardeurs de ses nombreux fans. Pis, pas l'ombre ici d'un ou de singles potentiels pour faire décoller Bottle It In, ce dont le guitariste semble être conscient en interview ; preuve d'une inspiration en berne. Pas d'équivalent de "Pretty Pimpin", pas de merveille façon "That's life, tho (almost hate to say)" qui justifiait à elle seule l'achat de B'lieve I'm Goin Down....(2015)
Il ne s'agit donc pas de penser que notre homme a perdu son âme en route, tant il semble dans ses gimmicks rester fidèle à ce qui a toujours participé au son de ses albums. Néanmoins peut-on souhaiter qu'il espace ses productions pour ne pas tomber comme tant de ses contemporains gourmands dans une banalisation de son art. Ce qui serait un comble pour un artiste aussi compétent et essentiel que l'a été et l'est sûrement encore Kurt Vile.
Un album à oublier.
En bref : une inspiration en berne, un album mou du genou. Rendez-son mojo à Kurt Vile !
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2 Comments:
Outch.. écouté aussi d'une oreille distraite, ça m'a semblé comme d'hab... comme quoi. Mais je suis moins professionnel en Kurt que toi donc c'est normal. Du coup je te fais confiance et n'y retournerai pas.
C'est le problème de cet album ; tu peux vraiment l'écouter en fond et t'en battre les couilles ; jusqu'à ce qu'il parvienne même à t'énerver. C'est l'impression qu'il me fit en écoute au Rough Trade de Brooklyn. Mais je l'avais déjà écouté auparavant.
Non, les précédents sont tellement mieux voire fous pour certains (hormis l'album partagé avec Courtney Barnett qui n'a aucun intérêt) qu'on retournera à nos premières amours.
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