Dès 1980, ils sont apparus comme le nouveau fer de lance d'une scène pop electro made in France, avec leurs compatriotes tout aussi essentiels Jad Wio et Doctor Mix (ex Metal Urbain). Ils, c'est Mona Soyoc, américaine exilée à la voix de cantatrice goth - Siouxsie, influence essentielle, notamment ici avec "So young and so cold" et davantage encore avec "Tina town" sur le deuxième album que l'on jurerait sorties du génial Kaleidoscope. Et Daniel Favre, énorme mèche au vent devenu l'irremplaçable Spatsz au sein du duo. A Mona les lyrics, les quelques notes de guitare et à Spatsz le Casio et le Korg pour son rôle dévolu à la composition - c'est bien avant l'énorme clavier dentelé des tournées futures.
Annonciateur de la new-wave made in France au tout début des années 80, soignant son look Batcave à coup d'eye-liner et de mascara, Kas Product va très vite s'imposer comme l'un des groupes culte du genre, aussi respecté des anglo-saxons. Il faut dire que le duo déborde de charisme et que la sobriété de son accompagnement n'a que faire des manières ampoulées des premiers garçons-coiffeurs qui émergent. Au cours d'une discographie frugale mais quand même émaillée de singles et d'un brelan d'albums ayant plutôt bien subi le passage du temps, le duo reparu dans les années 2000, pouvait aussi mesurer toute l'étendue de son legs à travers moult déclinaisons du binôme synthétique fille-garçon : pas de Pravda, de Miss Kittin and The Hacker, de Raveonettes et même de The Kills sans le duo lorrain.
Comme souvent et en dépit de l'excellence de ses deux successeurs, By pass (84) et Ego Eye (86), c'est le premier album qui retiendra l'attention par le biais d'hymnes fatals, ces "Never come back" qui n'est pas sans évoquer Suicide, "So young and so cold" et l'infernal et incroyablement sexy "Pussy X", où Mona feule, ronronne et crache sur des nappes swing, en une évocation crédible d'un Danny Torrance au féminin en mode Redrum. Un morceau qui constituera toujours l'un de leurs sommets et incontournables live.
Jouissant d'une belle côte et sur la foi d'une vague de réédition de son catalogue, Kas Product a connu un regain de popularité au début des années 2000 après un long hiatus. De festivals européens en tournées hexagonales, le duo affichait une vitalité qui autorisait un relevage des compteurs bien mérité et du nouveau matériel en passe d'être enregistré.
Las, c'était sans compter sans le départ brutal de Spatsz ce 1er février 2019 qui mettait pour de bon fin à la trajectoire de la comète Kas Product. Un titre à lui seul caractérise le son unique du groupe, le bien-nommé "One of the kind".
En bref : le parcours d'un groupe new-wave mythique et made in France a pris son envol avec ce premier album minimaliste et original. Impeccable trajectoire et destin brisé hélas à l'heure des retrouvailles.
Annonciateur de la new-wave made in France au tout début des années 80, soignant son look Batcave à coup d'eye-liner et de mascara, Kas Product va très vite s'imposer comme l'un des groupes culte du genre, aussi respecté des anglo-saxons. Il faut dire que le duo déborde de charisme et que la sobriété de son accompagnement n'a que faire des manières ampoulées des premiers garçons-coiffeurs qui émergent. Au cours d'une discographie frugale mais quand même émaillée de singles et d'un brelan d'albums ayant plutôt bien subi le passage du temps, le duo reparu dans les années 2000, pouvait aussi mesurer toute l'étendue de son legs à travers moult déclinaisons du binôme synthétique fille-garçon : pas de Pravda, de Miss Kittin and The Hacker, de Raveonettes et même de The Kills sans le duo lorrain.
Comme souvent et en dépit de l'excellence de ses deux successeurs, By pass (84) et Ego Eye (86), c'est le premier album qui retiendra l'attention par le biais d'hymnes fatals, ces "Never come back" qui n'est pas sans évoquer Suicide, "So young and so cold" et l'infernal et incroyablement sexy "Pussy X", où Mona feule, ronronne et crache sur des nappes swing, en une évocation crédible d'un Danny Torrance au féminin en mode Redrum. Un morceau qui constituera toujours l'un de leurs sommets et incontournables live.
Jouissant d'une belle côte et sur la foi d'une vague de réédition de son catalogue, Kas Product a connu un regain de popularité au début des années 2000 après un long hiatus. De festivals européens en tournées hexagonales, le duo affichait une vitalité qui autorisait un relevage des compteurs bien mérité et du nouveau matériel en passe d'être enregistré.
Las, c'était sans compter sans le départ brutal de Spatsz ce 1er février 2019 qui mettait pour de bon fin à la trajectoire de la comète Kas Product. Un titre à lui seul caractérise le son unique du groupe, le bien-nommé "One of the kind".
En bref : le parcours d'un groupe new-wave mythique et made in France a pris son envol avec ce premier album minimaliste et original. Impeccable trajectoire et destin brisé hélas à l'heure des retrouvailles.
2 Comments:
Kas Product comme représentant du DX7 ? Tu ne dois pas savoir ce qu'est un DX7 et au delà du fait que le son de KP n'y ressemble en rien, c'est surtout anachronique. Le DX7 est commercialisé en 1987 donc ni Try Out ni le second n'ont été produit avec...
Tu as raison et merci pour ton com. J'ai corrigé cette bourde. En plus Mona avouait exécrer le son du DX7 :)
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