De la génération des Daho, Jacno ou autre Lio, Jérôme Soligny est surtout connu pour ses écrits de chroniqueur au sein de Rock and Folk, sa dévotion pour Bowie, Beatles ou Alice Cooper.
Il faut quand même se rappeler qu'avant toute chose notre homme est musicien, qu'il a une discographie (même restreinte) derrière lui, et qu'il est probablement l'unique incarnation de la cause rock d'ici à avoir réussi un parcours d'artiste concomitant à son activité journalistique.
Fidèle aux personnes citées plus haut avec qui il collaborera à de nombreuses reprises, Soligny démarre sa carrière de façon un peu scolaire et touchante au début des années 80 par un 45 tours à la gloire de Ziggy.
Puis survient la rencontre avec Elliott Murphy et un EP Heydays are Gone en 1982, auquel lui succède son véritable debut, le très synthéchic Two Girls Old en 1985. Album qui a sans doute subi les outrages du temps, mais qui n'en offre pas moins de sympathiques faits d'armes dansants, à mi chemin entre le registre des "jeunes gens modernes" et celui plus controversé des "garçons coiffeurs", confer les inénarrables pochettes chamarrées des différents pressages. Mais une chose est sûre, Soligny auteur-compositeur, ça tient la route.
Depuis, des titres jetés en pâture, des collaborations au gré de compiles à thème (hommage à Joe Dassin), un EP curieusement issu en format digital uniquement (Island Of Distress) et un 3ème LP (The Win Project) pour l'heure non finalisé.
Legs maigre, mais Jérôme Soligny a comme nous l'avons vu plus d'une corde à son arc. Et il reste que son dernier LP en date demeure sans doute ce qu'il a produit de mieux.
Peu avant l'enregistrement de ce disque, l'artiste a la riche idée de contacter Mike Garson qui au Grand Piano illumina à son époque cabaret décadente les albums de Bowie. Lequel lui en sut gré d'ailleurs, puisque c'est en l'utilisant pour son propre album que Soligny permit au Thin White Duke de renouer et d'enregistrer à nouveau avec son ancien complice. Les liens entre notre français et la légende du pop glam n'en devenant que plus étroits.
Tout à fait symboliquement, le disque débute et se termine sur deux morceaux (l'instrumental "Those without shadows" et le morceau-titre) qui font la part belle à la dextérité de Garson. Il évolue tout du long dans un climat alangui et folk - les délicats arpèges de "The small bridge", "Think it was fall"- se fait parfois même franchement rêveur, éthéré - cet accord récurrent de fa 7ème à la Cocteau Twins ("Johnny takes me", "Feelin' blue") - et est dans son ensemble une merveille de délicatesse.
La douze-cordes de "The small bridge", le violoncelle de "Think it was fall", la mélancolie douce-amère de "I'm moving on", l'harmonium de "Feelin'blue", les cordes synthétiques et le glockenspiel de "Saving up for you" sont l'illustration même de ces arrangements discrets qui soulignent de belles mélodies. Thanks For The Wings, contient aussi deux morceaux de bravoure dansants ("Love from scratch" et son infernal refrain) voire carrément funky ("Freak of nature").
Enregistré en formation resserrée avec une poignée de copains tels Daho venus discrètement faire quelques choeurs ici ou là, le disque même s'il se vendit peu, est l'un des grands disques pop-folk à la française à redécouvrir.
C'est certain et cela s'est vérifié tout au long de son périple musical à la faveur des amitiés prestigieuses nouées : Jérome Soligny dispose d'un ange gardien. Auquel il ne pouvait que rendre justice à travers l'intitulé de ce magnifique album.
En bref : plus connu pour son métier de journaliste et de chroniqueur que pour son statut de musicien, Jérôme Soligny donne à découvrir à travers ce deuxième long-format - à ce jour le dernier - toute l'étendue de son talent musical qui s'affranchit ici, et ça n'est pas un mal, de l'ombre tutélaire de son maître et ami David Bowie.
Il faut quand même se rappeler qu'avant toute chose notre homme est musicien, qu'il a une discographie (même restreinte) derrière lui, et qu'il est probablement l'unique incarnation de la cause rock d'ici à avoir réussi un parcours d'artiste concomitant à son activité journalistique.
Fidèle aux personnes citées plus haut avec qui il collaborera à de nombreuses reprises, Soligny démarre sa carrière de façon un peu scolaire et touchante au début des années 80 par un 45 tours à la gloire de Ziggy.
Puis survient la rencontre avec Elliott Murphy et un EP Heydays are Gone en 1982, auquel lui succède son véritable debut, le très synthéchic Two Girls Old en 1985. Album qui a sans doute subi les outrages du temps, mais qui n'en offre pas moins de sympathiques faits d'armes dansants, à mi chemin entre le registre des "jeunes gens modernes" et celui plus controversé des "garçons coiffeurs", confer les inénarrables pochettes chamarrées des différents pressages. Mais une chose est sûre, Soligny auteur-compositeur, ça tient la route.
Depuis, des titres jetés en pâture, des collaborations au gré de compiles à thème (hommage à Joe Dassin), un EP curieusement issu en format digital uniquement (Island Of Distress) et un 3ème LP (The Win Project) pour l'heure non finalisé.
Legs maigre, mais Jérôme Soligny a comme nous l'avons vu plus d'une corde à son arc. Et il reste que son dernier LP en date demeure sans doute ce qu'il a produit de mieux.
Peu avant l'enregistrement de ce disque, l'artiste a la riche idée de contacter Mike Garson qui au Grand Piano illumina à son époque cabaret décadente les albums de Bowie. Lequel lui en sut gré d'ailleurs, puisque c'est en l'utilisant pour son propre album que Soligny permit au Thin White Duke de renouer et d'enregistrer à nouveau avec son ancien complice. Les liens entre notre français et la légende du pop glam n'en devenant que plus étroits.
Tout à fait symboliquement, le disque débute et se termine sur deux morceaux (l'instrumental "Those without shadows" et le morceau-titre) qui font la part belle à la dextérité de Garson. Il évolue tout du long dans un climat alangui et folk - les délicats arpèges de "The small bridge", "Think it was fall"- se fait parfois même franchement rêveur, éthéré - cet accord récurrent de fa 7ème à la Cocteau Twins ("Johnny takes me", "Feelin' blue") - et est dans son ensemble une merveille de délicatesse.
La douze-cordes de "The small bridge", le violoncelle de "Think it was fall", la mélancolie douce-amère de "I'm moving on", l'harmonium de "Feelin'blue", les cordes synthétiques et le glockenspiel de "Saving up for you" sont l'illustration même de ces arrangements discrets qui soulignent de belles mélodies. Thanks For The Wings, contient aussi deux morceaux de bravoure dansants ("Love from scratch" et son infernal refrain) voire carrément funky ("Freak of nature").
Enregistré en formation resserrée avec une poignée de copains tels Daho venus discrètement faire quelques choeurs ici ou là, le disque même s'il se vendit peu, est l'un des grands disques pop-folk à la française à redécouvrir.
C'est certain et cela s'est vérifié tout au long de son périple musical à la faveur des amitiés prestigieuses nouées : Jérome Soligny dispose d'un ange gardien. Auquel il ne pouvait que rendre justice à travers l'intitulé de ce magnifique album.
En bref : plus connu pour son métier de journaliste et de chroniqueur que pour son statut de musicien, Jérôme Soligny donne à découvrir à travers ce deuxième long-format - à ce jour le dernier - toute l'étendue de son talent musical qui s'affranchit ici, et ça n'est pas un mal, de l'ombre tutélaire de son maître et ami David Bowie.
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