Cet excellent quintette américain apparu à la fin des années 60 est à ranger aux côtés des groupes burnés façon Mick Abrahams Band (UK), Spirit, Mom's Apple Pie, Rare Earth et quelques autres adeptes flamboyants d'une heavy soul aux yeux bleus.
Drivé par deux songwriters impeccables, Michael Kamen et Clifton Nivison, ce groupe de virtuoses à têtes de Procol Harum - tiens un peu le même genre de profil - démarra sa carrière sous l'intitulé The New York & Roll ensemble et durant 3 albums, pratiqua une sorte de pop luxueuse à grands renforts d'apparats baroques - la musique classique et particulièrement Bach (who else) étant leur dada.
Pour impressionnante qu'elle fût, cette formule demeurait par trop ampoulée voire indigeste. Aussi les 5 membres décidèrent d'alléger leur nom ; et , à partir de Roll Over s'en trouva comme un fait exprès délestée des chichis démonstratifs qui les plombaient jusque-là. Et la formule devait fonctionner ainsi sans heurts pendant 2 albums supplémentaires, si l'on tient compte d'une formule plus ou moins bâtarde réactivée par Michael Kamen après le split du groupe.
Tout le monde connaît Micheal Kamen, ce musicien génial qui après la démise de son groupe s'est très vite reconverti en compositeur de musiques de films à succès. On lui doit entre autres dizaines de scores ceux de Brazil, Leathal Weapon, Robin Hood ou encore X-Men. De son vivant il aura frayé avec le tout Hollywood, les plus grands musiciens. Au sein de The New York Roll Ensemble où multi instrumentiste il assure principalement les parties d'orgue et de piano, il trouve son véritable complément vocal en la personne plus fluette de Clifton Nivison. A Nivison, les envolées poppy d'une voix brillante au sens sonore et aigu du terme ("Running Down The Highway", "The king is dead") ; à Kamen les envolées cuivres et soul de "Gravedigger", "Anaconda", "Field Of Joy" et d'une bonne partie du reste de l'album. Dans lequel, tous les musiciens apportent leur pierre à l'édifice en composant selon un mood tantôt pop tantôt soul.
Chassez le naturel, il revient au galop au travers d'une pièce délicate et intelligemment arrangée de hautbois par Kamen ("Beside you") qui opportunément ici rappelle les anciennes obsessions symphoniques du groupe.
L'ensemble de Roll Over, leur oeuvre la plus connue et la mieux vendue est d'un haut niveau de songwriting. Mais deux seuls titres à eux seuls justifieraient l'achat de ce disque et définissent la dichotomie de The New York Roll Ensemble : ces deux merveilles que sont "Running down the highway" et "Gravedigger" sans lesquelles il n'est de bonne party possible.
Il faut redécouvrir Michael Kamen et ses grands classiques, notamment ce 3ème album au sein de son New York Roll Ensemble.
En bref : des petits génies oubliés de cette espèce de blue eyed soul testéronée anglophone et américaine du tournant des années 60, The New York Roll Ensemble n'étaient assurément pas les pires. Leur Roll Over constituant à cet égard une perle du genre.
Drivé par deux songwriters impeccables, Michael Kamen et Clifton Nivison, ce groupe de virtuoses à têtes de Procol Harum - tiens un peu le même genre de profil - démarra sa carrière sous l'intitulé The New York & Roll ensemble et durant 3 albums, pratiqua une sorte de pop luxueuse à grands renforts d'apparats baroques - la musique classique et particulièrement Bach (who else) étant leur dada.
Pour impressionnante qu'elle fût, cette formule demeurait par trop ampoulée voire indigeste. Aussi les 5 membres décidèrent d'alléger leur nom ; et , à partir de Roll Over s'en trouva comme un fait exprès délestée des chichis démonstratifs qui les plombaient jusque-là. Et la formule devait fonctionner ainsi sans heurts pendant 2 albums supplémentaires, si l'on tient compte d'une formule plus ou moins bâtarde réactivée par Michael Kamen après le split du groupe.
Tout le monde connaît Micheal Kamen, ce musicien génial qui après la démise de son groupe s'est très vite reconverti en compositeur de musiques de films à succès. On lui doit entre autres dizaines de scores ceux de Brazil, Leathal Weapon, Robin Hood ou encore X-Men. De son vivant il aura frayé avec le tout Hollywood, les plus grands musiciens. Au sein de The New York Roll Ensemble où multi instrumentiste il assure principalement les parties d'orgue et de piano, il trouve son véritable complément vocal en la personne plus fluette de Clifton Nivison. A Nivison, les envolées poppy d'une voix brillante au sens sonore et aigu du terme ("Running Down The Highway", "The king is dead") ; à Kamen les envolées cuivres et soul de "Gravedigger", "Anaconda", "Field Of Joy" et d'une bonne partie du reste de l'album. Dans lequel, tous les musiciens apportent leur pierre à l'édifice en composant selon un mood tantôt pop tantôt soul.
Chassez le naturel, il revient au galop au travers d'une pièce délicate et intelligemment arrangée de hautbois par Kamen ("Beside you") qui opportunément ici rappelle les anciennes obsessions symphoniques du groupe.
L'ensemble de Roll Over, leur oeuvre la plus connue et la mieux vendue est d'un haut niveau de songwriting. Mais deux seuls titres à eux seuls justifieraient l'achat de ce disque et définissent la dichotomie de The New York Roll Ensemble : ces deux merveilles que sont "Running down the highway" et "Gravedigger" sans lesquelles il n'est de bonne party possible.
Il faut redécouvrir Michael Kamen et ses grands classiques, notamment ce 3ème album au sein de son New York Roll Ensemble.
En bref : des petits génies oubliés de cette espèce de blue eyed soul testéronée anglophone et américaine du tournant des années 60, The New York Roll Ensemble n'étaient assurément pas les pires. Leur Roll Over constituant à cet égard une perle du genre.
1 Comment:
Classic !
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