Ils ne sont certes pas les premiers à donner dans la bande-son atmosphérique, vaporeuse, d'ambiance. Le fait est que Unloved était prédisposé à cet exercice du fait de son line-up : David Holmes, émérite DJ compositeur de B/O, Keefus Ciancia, producteur et également compositeur pour HBO, les frères Coen, ce genre de choses, Jade Vincent, instigatrice avec ce dernier, qui est également son partenaire dans la vie, du Jade Vincent Expérience.
C'est en 2015 que tout commence quand le couple décide de rallier Belfast et de s'allier à Holmes. Forts d'un premier album très réussi et intitulé Guilty Of Love en 2016, Etienne Daho qui s'intéresse à eux les prend sous son aile et leur fait assurer ses premières parties. Heartbreak sonne plus dépouillé que son prédécesseur ; la voix douce et rêveuse de Jade, sorte de croisement entre Hope Sandoval et Julee Cruise évolue sur un tapis de samples d'orchestres qui tournoient, noyés par la reverb, et les rythmes robotiques et dansants de ses deux compagnons de jeu.
C'est en 2015 que tout commence quand le couple décide de rallier Belfast et de s'allier à Holmes. Forts d'un premier album très réussi et intitulé Guilty Of Love en 2016, Etienne Daho qui s'intéresse à eux les prend sous son aile et leur fait assurer ses premières parties. Heartbreak sonne plus dépouillé que son prédécesseur ; la voix douce et rêveuse de Jade, sorte de croisement entre Hope Sandoval et Julee Cruise évolue sur un tapis de samples d'orchestres qui tournoient, noyés par la reverb, et les rythmes robotiques et dansants de ses deux compagnons de jeu.
Ici une guitare sautillante presque rockab ("Love") - l'album et la profession de foi du groupe sont des manifestes à l'amour, dixit Jade - là des contrebasses déchaînées ou apaisées - "Danger", "(Sigh)". Ou bien encore une chorale fantômatique ("Bill").
L'album démarre par une merveille de single aux effluves 50's ("Heartbreak"), toujours enveloppée par un étrange écho, halo sonore entêtant qui sert de matrice au disque. L'influence Spectorienne et des girl-groups se fait entendre sur "Heartbreak" qui aurait tout aussi bien pu constituer un hit pour les Ronettes.
Le disque s'aventure dans des atmosphères jadis explorées par des groupes comme Portishead ou Broadcast, à qui il emprunte ce swing rétro souple et chic. Mais il insuffle aussi à travers des morceaux spectaculaires - "Remember" et ses effluves doo wop, "Devils and angels" et son mantra, "Danger" et ses choeurs à l'unisson - une couleur délavée et onirique à Heartbreak. A noter également d'étonnants arrangements de cordes. Sans oublier les bluettes en apparence inoffensives ("Fail we may sail we must" - sublime chant de Jade - , "If") ; mais il faudrait à la vérité souligner tous les morceaux d'un disque qui pour évoquer bien des fantasmes des deux premières décennies du rock, n'en garde pas moins un charme troublant et intemporel.
La copulation rêvée des groupes vocaux féminins de Phil Spector et Shadow Morton passée à la moulinette club.
En bref : on se laisse happer par ces chants de sirènes qui lorgnent vers les soundtracks et les girl groups spectoriens. Une vraie réussite.
2 Comments:
Tiens, connaissais pas ça, vais écouter.
Mets-en Ju ! C'est tout nouveau tout chaud, même si deuxième album déjà.
Le titre avec Daho ("Remember") est l'une des tueries du disque.
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