Voilà plus de 20 ans que Clinic, l'un des groupes les plus originaux de son temps, poursuit son bonhomme de chemin, ayant semble-t-il trouvé un public. Précurseur dès la parution en 99 de son premier Lp (Clinic, en fait infernale collection de singles séminaux punk-arty au son surf) du port de blouses et masques chirurgicaux affichés sur scène, le groupe livepuldien, réduit au duo Ade Blackburn / Jonathan Hartley a décidé de se débarrasser de ce gimmick devenu encombrant en pleine pandémie COVID ou tout au moins de l'enrichir d'atours tropicaux. L'art du contrepied.
En résulte ce déjà 9ème album en dehors des deux compilations de singles ; et le groupe ne déroge pas à sa règle d'influences garage - ils reprennent même le "I can't stand the rain" popularisé par Ann Peebles dans une version... aquatique. Toujours ce son de Farfisa en bout de souffle, ce chant désabusé ici totalement passé sous la moulinette d'effets ("Fantasy island"). Mais pour être en phase avec son titre exotique - Ade Blackburn déclare avoir été influencé par des influences caribéennes années 80 comme Kid Creole ou Fun Boy Three ; l'optique est ainsi à la danse option disco.
Bon, pas de percussions du type steelpans, calebasses pour autant, le son de Fantasy Island est résolument électro. Clinic se pique de faire danser ; pas sûr qu'il y parvienne stricto sensu. Mais au moins s'y emploie-t-il. "Fine dining" emprunte un motif qui n'est pas sans évoquer la figure tutélaire Kraftwerk. L'album se veut insouciant, laidback, afin offrir à l'auditeur cette ambiance ouatée de carte postale qui n'est pas sans évoquer le postulat Zero Thorem, le film utopique de Terry Gilliam.
Clinic donne l'impression de se réinventer tout en sonnant rigoureusment à l'identique d'un album à l'autre. Ade Blackburn, obsédé par la Beat Generation offre donc tous les trois quatre ans, un manuel d'évasion et convie à l'allégresse ("Dreams come true", "Miracles"). Un secret bien gardé outre-Manche. On en redemande.
Bon, pas de percussions du type steelpans, calebasses pour autant, le son de Fantasy Island est résolument électro. Clinic se pique de faire danser ; pas sûr qu'il y parvienne stricto sensu. Mais au moins s'y emploie-t-il. "Fine dining" emprunte un motif qui n'est pas sans évoquer la figure tutélaire Kraftwerk. L'album se veut insouciant, laidback, afin offrir à l'auditeur cette ambiance ouatée de carte postale qui n'est pas sans évoquer le postulat Zero Thorem, le film utopique de Terry Gilliam.
Clinic donne l'impression de se réinventer tout en sonnant rigoureusment à l'identique d'un album à l'autre. Ade Blackburn, obsédé par la Beat Generation offre donc tous les trois quatre ans, un manuel d'évasion et convie à l'allégresse ("Dreams come true", "Miracles"). Un secret bien gardé outre-Manche. On en redemande.
En bref : une invitation au voyage et à la mélopée dansante sans les masques. On ne parle là que des atours scéniques du meilleur groupe de Liverpool du moment
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