21 septembre 2022

Mudhoney - 20/09/22 - Paloma (Nîmes)

@sylvain mullerium

Retrouvailles enfiévrées avec le Club, même si  on aurait préféré pour toutes les parties qu'elles eussent lieu dans la plus rémunératrice Grande Salle. Nonobstant, ce sont les angelenos psyché de HooverIII qui ouvrent le bal. Et s'avèrent bien plus énervés sur scène que sur disque où ils sonnent comme des Tame Impala mous. Ici, ce serait davantage à King Lizzard And The Lizzard Wizzard qu'ils font penser. Et la comparaison est à leur avantage.

Putain deux ans... deux ans que le public Nîmois attendait cela. Les dinosaures de la scène grunge devenue poussiéreuse sont bel et bien là : les éternellement "dans l'ombre de...", les imputrescibles Mudhoney, bien plus qu'un groupe de chemises à carreaux reviennent aux affaires dans une tournée européenne qui les mènera jusqu'à leur 11ème album studio prévu pour avril 2023.

Ils sont tous là ou presque - le bassiste Matt Lukin a depuis longtemps quitté le navire au profit du plus débonnaire Guy Maddison. Bien que décati, Dan Peters n'a rien perdu de son efficacité derrière les fûts et balance d'ailleurs son inévitable solo sur "In N out of grace". Tandis qu'affable Steve Turner a toujours cette coolitude du prof de maths sympa, semblable à celles d'un Norman Blake ou d'un Lee Barlow, et tricote tous ces soli identiques à la manière d'un Neil Young, auxquels nul ne songerait à redire.

Et il y a bien-sûr Mark Arm, très en voix qui n'oublie pas de hurler ni de vociférer ce qu'il faut tout au long de ce set de 26 titres. De "If I think" en ouverture jusqu'au rappel qui fera la part belle à d'autres anciens titres de Superfuzz Bigmuff (1988) ou Mudhoney (1989). Les moments forts ? 'If I think", "Touch me I'm sick", qui peut vous sauver le groupe si vous le googlisez par reconnaissance vocale, "Suck you dry", "Who you drivin' now" et "Here comes sickness". Le reste est à l'avenant et à l'image du tee-shirt de Mark Arm.

Toujours verts les Mudhoney.

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