courtesy of Sylvain Mullerium
L'escouade glaswégienne effectue la première date de sa carrière à Nîmes et le fait savoir. 19 titres enfiévrés dont une bonne moitié sont piochés sur 2 disques ayant fait leur renommée If You're Feeling Sinister, The Boy With Arab Strap (avec la traditionnelle montée sur scène des danseurs volontaires sur le morceau-titre) ainsi que le petit dernier Late Developers qui nous avait laissé circonspects.
Les vieux titres ne sont donc pas en reste d'autant que le set démarre par le classique et premier single "Dog on wheels". D'humeur accorte et désormais tout foufou, Stuart Murdoch cabotine sur le résultat des récentes élections européennes, se remémore tendrement sa romance avec madame Murdoch ("Piazza, New York catcher"), envoie comme prévu un très classe hommage à la grande Françoise disparue ("Comment te dire adieu" forcément) même si en off le choix du titre a fait débat.
L'autre membre historique et compositeur, le génial Stevie Jackson qui est une sorte de croisement improbable entre Elvis Costello et Woody Allen dans un costume bien trop étriqué pour sa carrure, est beaucoup moins chanceux. Il prend d'abord un pain électrique au bout de 20' en s'approchant du micro qui le laisse chancelant. ; ce qui ne l'empêche pas d'enchaîner triomphalement en lead sur le formidable "So in the morning" du dernier Lp. En fin de set, c'est l'un de ses micros de guitare cette fois qui rend l'âme. Offrant de très impromptus sons saturés à la musique si délicate du groupe qui en est dépourvue.
Ce soir, on pardonne tout à ce groupe fondateur et l'un des seuls du mouvement indie UK à s'être forgé à la manière d'un The Divine Comedy ou d'un Tindersticks un colossal répertoire qui on le sait, restera. Qu'ils oublient (!) d'exécuter ne serait-ce qu'une chanson de leur divin Fold Your Hands Child You Walk Like A Peasant - nous sommes orphelins de la trompette des titres les plus soul de cet album - ou se croient obligés de défendre ce qui est probablement le plus épouvantable morceau qu'ils n'aient jamais composé, ce très dispensable "When you're not with me" destiné à l'Eurovision (sic) - au moins ne jouent-ils pas l'inexplicable "I don't know what you see in me" (tous deux issus de Late Developers), n'influe en rien sur l'excellent prestation du groupe. Qui se permet aussi de redoutables moments chill avec l'impeccable "Sukie in the graveyard" extraite de The Life Pursuit.
Et clôture l'affaire en rappel sur le trippant et fédérateur "Sleep the clock around".
Well done lads.
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