Pure, Head, Goat, Liar, Show, Shot, Down, Blue, Bang, Club et aujourd'hui le petit dernier Rack : on ne pourra reprocher aux quatre The Jesus Lizard de manquer de suite dans les idées. Mais le plus important est sans doute d'assister au retour inopiné du groupe fleuron de Chicago des années 90. Revenu cette fois-ci dans son line-up originel car le batteur Mac McNeilly absent du dernier album officiel (Blue - 1998) est revenu au bercail.
Alors quid de cette 7ème livraison studio ? Où l'on retrouve le quatuor au meilleur de sa forme, un David Yow n'ayant rien perdu de son fiel. Duane Denison est toujours le grand bonhomme de l'escouade et avec l'aide de David Wm. Sims le bassiste (étincelant sur "Lady godiva") il demeure le grand ordonnateur musical des brûlots de The Jesus Lizard. Tout reprend comme si rien ne s'était arrêté et pourtant le monde a bien changé depuis 1998 et Steve Albini le complice et producteur des débuts n'est plus là. Qu'à cela ne tienne, Duane Denison insinue un solo venimeux plus entendu depuis lurette sur "Armistice day". Et dans la tournée à venir, gageons que les riffs découpés au couteau de "Grind", "Alexis feels sicks" ou "Dunning Kruger" auront leur petit succès.
Le groupe se permet notamment LE midtempo qu'est "What if?", sorte de "Mailman" (merveille issue de Shot qui reste à ce jour leur meilleur album) revisité au ralenti. Ce titre inspiré à Denison par une rencontre fortuite avec une dame dont le destin croisé aurait pu modifier sa vie est l'un des moments forts d'un album sans temps mort. Et si Rack n'offre en définitive que peu de surprises, l'on peu gager sans sourciller qu'une majeure partie de cette nouvelle livraison sera leurs nouveaux "Dancing naked ladies", "Skull of a German" ou "Gladiator" d'hier.
Il n'est certes pas innocent de voir The Jesus Lizard et notamment son mentor en si énergique forme. Rappelons à toutes fins utiles que Duane Denison est le membre du groupe à s'être le plus savamment entretenu durant le long hiatus de son groupe. Collaborations avec Mike Patton (5 livraisons au sein de Tomahawk), notre homme s'est aussi offert un ...rack d'effet flambant neuf après avoir jammé et été inspiré par Jack White.
Le magnifique sépia animalier ainsi que les silhouettes de la pochette ne sont pas sans non plus évoquer celle de Liar (1992) l'un de leurs sommets dessinés par l'illustrateur Malcolm Bucknall.
Pas de doute, le grand groupe chicagoan est de retour et prêt à en découdre. Pour en finir avec l'étiquette du band's band ?
(dates françaises annoncées à l'Elysée Montmartre et à l'Epicerie Moderne (les 17 mai et 4 juin prochain)
Pas de doute, le grand groupe chicagoan est de retour et prêt à en découdre. Pour en finir avec l'étiquette du band's band ?
(dates françaises annoncées à l'Elysée Montmartre et à l'Epicerie Moderne (les 17 mai et 4 juin prochain)
En bref : le retour de l'un des grands groupes indé US tendance punk rouleau compresseur. En forme olympienne qui plus est. On a hâte de vérifier tout cela sur scène.
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