Qui pour intituler l'un de ses titres "Will Sergeant blues" ? Julian Cope bien sûr qui a plus que bien connu le guitariste de Echo and the Bunnymen. Celui-ci faisait partie de la même valeureuse scène liverpuldienne de la fin des années 70 et jusqu'au milieu des années 80.
L'inénarrable druide auto-proclamé fan de krautrock et de musique psyché nous revient avec son 30 ème album (mais il s'agit peut-être de son 35 ème). Tout en évoluant dans un relatif anonymat car en dehors de ses terres galloises et britanniques dans leur ensemble, personne n'a eu l'heur de s'intéresser ni même de consacrer quelques milliers de signes au géant de Deri lors de la sortie de ce disque sur l'inamovible label Head Heritage
Point de krautrock ici mais une nouvelle oeuvre intemporelle sans chichi ; de belles ballades à la guitare parsemées de wah wah et saupoudrées du Mellotron de rigueur, un chant assuré et serein bien loin des outrances de ses débuts. Julian Cope ne vieillit pas : la plupart de ces 12 titres auraient pu être enregistrées à l'époque bénie de Peggy Suicide, Jehowahkill ou Interpreter ; le grain reste le même. Combien de disques de cette qualité a-t-on pu écouter même en cette année fertile année 2024. Mais à l'image des tournées désormais dévolues à des festivals de bikers outre-Manche (pour faire vite) de ce personnage fantasque, fécond et ultra-créatif, la musique de Julian Cope se mérite.
De l'avis de tous les aventureux qui ont risqué une oreille à ce très dépouillé nouvel album, Friar Tuck qui désigne le Frère et dévoué serviteur de Robin des Bois - le précédent album de 2023 s'intitulait Robin Hood - compte déjà parmi les meilleures oeuvres de l'artiste de ces 20 dernières années.
On retrouve l'appétence pour les mots et jeux d'esprits du Druid dans la simple et belle"Too Freud to rock'n'roll too Jung to die" parée de 4 accords et citation de Brain Donor, l'un des actes musicaux des années 2000 de Julian. La vacharde et speedée "You gotta keep your halfwits about you" lui emboîte le pas. Puis arrive"Four Jehovahs in a Volvo state", comme du Stereolab accéléré qui ferait des turlutes à Eno. Introduite par une basse accorte car c'est après tout l'instrument premier de Julian "The dogshow must go on" a des faux airs de "Queen-Mother" de l'excellent 20 Mothers (95), et après ! Le toujours féru d'occultisme, d'histoire et de magie fait une pige du côté de Guillaume le Conquérant sur la magnifique ballade "1066 & all that" - il en a usiné comme ça des dizaines - pas moins. Dans cet album d'une petite quarantaine de minutes et au format idoine quand on sait combien l'artiste a parfois pu se montrer prolixe, seule "Me and the Jews" (la judéité, une marotte de l'artiste) atteint et dépasse même les 7 minutes.
De l'avis de tous les aventureux qui ont risqué une oreille à ce très dépouillé nouvel album, Friar Tuck qui désigne le Frère et dévoué serviteur de Robin des Bois - le précédent album de 2023 s'intitulait Robin Hood - compte déjà parmi les meilleures oeuvres de l'artiste de ces 20 dernières années.
On retrouve l'appétence pour les mots et jeux d'esprits du Druid dans la simple et belle"Too Freud to rock'n'roll too Jung to die" parée de 4 accords et citation de Brain Donor, l'un des actes musicaux des années 2000 de Julian. La vacharde et speedée "You gotta keep your halfwits about you" lui emboîte le pas. Puis arrive"Four Jehovahs in a Volvo state", comme du Stereolab accéléré qui ferait des turlutes à Eno. Introduite par une basse accorte car c'est après tout l'instrument premier de Julian "The dogshow must go on" a des faux airs de "Queen-Mother" de l'excellent 20 Mothers (95), et après ! Le toujours féru d'occultisme, d'histoire et de magie fait une pige du côté de Guillaume le Conquérant sur la magnifique ballade "1066 & all that" - il en a usiné comme ça des dizaines - pas moins. Dans cet album d'une petite quarantaine de minutes et au format idoine quand on sait combien l'artiste a parfois pu se montrer prolixe, seule "Me and the Jews" (la judéité, une marotte de l'artiste) atteint et dépasse même les 7 minutes.
Objet de fascination et de répulsion tendant parfois à l'ambiguïté, la religion est une nouvelle fois au centre d'un disque de Julian Cope. Empreint de paganisme; le disque fait la part belle aux obsessions païennes de notre homme. "Done myself a mischief" est une charmante chanson d'auto-apitoiement non dénuée de dérision qui (presque) clôt un disque revigorant et débarrassé de toute exégèse superflue. Les divagations religieuses de Cope ne sont en effet pas toujours à prendre au sérieux.
Julian Cope, plus que jamais to cope with, signe un nouvel album en apparence badin mais qu'on aurait tort de dédaigner maintenant qu'il a été découvert. Une vraie réussite.
En bref ; le retour en forme du Druide qui dans la plus grande discrétion ajoute néanmoins une nouvelle pierre angulaire à une oeuvre déjà plantureuse. On attend maintenant les concerts.
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